Ukraine "libérée"...
D'un gouvernement démocratiquement élu, mais avec fraude, comme si l'adversaire n'avait pas commis de fraude, non plus, comme si, dans tous les pays, la fraude n'était pas avérée à chaque élection...
Les tribunaux administratifs passent leur temps à ça en France. En 1995, d'ailleurs, le conseil constitutionnel aurait pu annuler l'élection...
Donc, comme je le disais, il suffit d'une poignée de révolutionnaires, et d'un pouvoir faible, pour renverser un pouvoir. Encore que celui de Ianoukovitch avait le double de popularité de celui de Hollande.
Mais, il s'agit essentiellement de la force morale et personnelle du dirigeant, souvent, qui fait la différence.
Tours est il que la boîte de pandore est ouverte. La Russie a été assez passive, certain en ayant la fausse impression qu'elle reculait.
Les russes sont des joueurs d'échecs, qui ont toujours une dizaine de coups d'avance sur des européens et des américains stupides qui jouent au poker, "pour voir".
L'illégalité complète du processus amènera sans doute à la dislocation de l'ensemble, car si même le pouvoir était incompétent et corrompu, il était aussi réaliste. Il ne pouvait imposer la potion concoctée par l'UE. L'Ukraine ne serait pas passée par une phase de déversement de crédits, mais par une phase "Grèce", et "fin de l'union soviétique", avec "thérapie de choc".
Pour la Russie, il y a urgence à ne rien faire. Le souvenir de l'URSS pèse. Il lui suffit d'attendre que le fruit soit mûr, il tombera tout seul. De vastes régions de l'est seront récupérées, les plus industrielles, les plus productives, les autres étant pauvres et servant de glacis.
Dans ce contexte là, l'effondrement économique et social proposé par l'UE est dantesque.
Comme dans toute révolution, celle-ci a un centre, et une périphérie. Sauf, que dans ce cas là, on voit mal comment le centre pourrait mater la périphérie, comme ce fut le cas dans les révolutions russes et françaises. Une moitié d'ukrainien, contre une autre moitié, appuyé par une force militaire de premier plan.
Dans les faits, le congrès de Karkov, regroupant les élus russophone, est déjà une sécession de fait. Ou plutôt, suivant leurs dires, l'ouest a fait secession avec la légalité.
La population n'en peut plus de la corruption, mais les autres sont autant corrompus, ce sont les néo-nazis, antisémites, qui ont renversé le gouvernement, des ultras nationalistes, qui haïssent l'Union Européenne qui les a appuyé, et tout ce qu'elle représente, de pro-sémitisme, de pro-homosexualité, de cosmopolitisme, d'immigrationnisme...
Le désordre semble assez peu devoir se propager à l'est, mais il a de bonnes chances à l'ouest, où même l'union appelée "grande Bretagne", a du plomb dans l'aile, et dont les partisans sont de moins en moins nombreux...
Contrairement à ce que l'on dit, un vrai gouvernement a une diplomatie, il n'a pas de sentiments, ni la fureur, ni l'amour. Pour le gouvernement russe, c'est une donnée, c'est tout.
On voit aussi la quasi panique qui agite la Pologne, qui a pourtant notablement soutenu le mouvement, mais les nazis de SS Galicie n'aimaient pas plus les polonais que les russes ou les juifs.
Pour ce qui est de la suite, on va se marrer à propos de la situation financière de l'Ukraine. Cela a toutes les chances de finir en cacahouètes...