Occident : la culture du supermarché...
8 Mars 2014 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
La culture dite "de supermarché", fait des ravages en occident. Des crétins croient que c'est automatique, et qu'il "niaqua".
Visiblement, en occident, personne ne comprend rien à rien. Le problème du gaz russe est vite évacué. Pas grave. On a des réserves, et on trouvera d'autres fournisseurs, par GNL, ou autre.
Complétement idiot. D'abord, parce qu'au niveau mondial, les disponibilités ne sont pas élevées, et le gaz, ce n'est pas le pétrole. Le pétrole s'exporte facilement, à faible coût, pour 2/3 de son volume, le gaz, lui, difficilement pour 20 % seulement de son volume, avec des dépenses de structures dantesques. Le gaz ne coûte rien à extraire, ou presque, et tout à véhiculer. Le pétrole peut être très coûteux à extraire, mais une fois extrait, le reste, c'est pratiquement rien.
Donc, en cas d'embargo, souvent consécutif aux retards de paiements Ukrainiens, Gazprom relève les manettes et se voit condamné par l'occident. En réalité, quel culot de vouloir être payé, et pas à prix amical, mais normal.
Toujours est il qu'en la matière, il n'y a pas, en Europe, d'alternative au gaz russe. Quelques cargaisons de GNL, le gaz de schiste ? De la fumisterie. Il faudrait 10 ou 20 ans d'investissements pour que cela ait des effets, et le seul mode réel d'exportation du gaz, ça s'appelle le gazoduc. Le reste, c'est du pipi de chat.
Quand à la fable des USA approvisionnant l'Europe, là aussi, on pourra y croire quand les USA cesseront de consommer plus qu'ils ne produisent, et qu'ils auront construit un gazoduc à travers l'Atlantique. Facile, non ?
En attendant, en cas de montée de fièvre, une économie occidentale privée de gaz russe durerait le temps de ses stocks, mais encore faudrait il savoir à quel niveau ils sont (48.8 % nous dit le site, mais ça représente quoi ?). Vous savez, le stock, dans le monde du supermarché, c'est 3 jours, et le stock, ça coûte cher, nous dit on.
Alors, on les vide, et les pertes de GDF sont éloquentes là-dessus. Dépréciation des infrastructures.
En attendant, une fois consommé les stocks, les européens verraient leur chauffage et leurs cuisinières à l'arrêt, leurs centrales électriques aussi, la plupart de leurs industries, idem, etc, etc, etc...
Le plus marrant, d'ailleurs, c'est qu'on aurait même plus d'essence, les raffineries fonctionnant au gaz.
Même à l'époque de la Grande misère elstinienne, d'ailleurs, c'était vrai. Mais à l'époque, il y avait un peu plus de mou sur les disponibilités énergétiques.
On verrait donc, réapparaître, le quotidien des "heures les plus sombres de notre histoire", sans doute appelée ainsi parce qu'il n'y avait que très peu d'électricité, même pour les quelques loupiotes qui étaient le gros des installations.
Quand on veut tourner le fournisseur russe, il faut... s'adresser au fournisseur russe, et stocker tout ce que l'on peut, ou peut.
Donc, sans un coup de feu tiré, en cas de confrontation, l'Europe occidental n'aurait que deux alternatives.
La première, c'est de se précipiter à Moscou capituler, dissoudre l'Otan, l'UE, etc...
La seconde, c'est de demander au parrain US de déclencher la guerre nucléaire.
Newsletter
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.
Pages
Catégories
- 2314 Politique
- 1949 Energie
- 1870 Actualités
- 1471 Economie
- 603 Chronique de l'effondrement
- 446 Immobilier
- 289 transport aérien
- 133 transport terrestre
- 112 pandémie
- 109 Polémique
- 106 politique
- 92 transport maritime
- 74 energie
- 59 economie
- 37 Faits divers