Punition, punition ???
Les occidentaux rendent un grand service au peuple russe et à la Russie, ils veulent l'exclure de tous les organismes internationaux.
"la Grande-Bretagne et ses alliés devraient trouver "un nouveau partenariat avec la Russie. Cela impliquerait que la Russie se retrouve en dehors de certaines organisations internationales, se voie imposer des restrictions durables à la coopération militaire et sur les ventes d'armes, et ait moins d'influence sur le reste de l'Europe"".
ça fait doucement rigoler. Economiquement, la Russie ne vend que du vrai et du dur, c'est à dire des matières premières, et contrairement aux années 1980 et 1990, il n'y a pas de marges pour faire s'effondrer les prix. La marge signifie un volume important de quantités disponibles non utilisées, pouvant faire actionner les appels d'offres, appelés marché.
Quand le type en face est quasi certain de trouver à vendre son produit, à prix supérieur, s'il est boycotté, il n'y a pas sanction. La dite sanction, d'ailleurs, des occidentaux, est celle de la cour de récréation : je te parle plus.
Enfin, dans 20 ans, si on a réussi à se passer de ce que tu fournis. Quand aux "restrictions durables", sur les ventes d'armes russes, c'est du plus haut comique troupier. Qui ira empêcher la Russie de vendre des armes ? Les empêcher d'en vendre à la Chine ? Peu probable. A l'Inde ? tout autant. A la Syrie ? comique. A l'Iran ? bof...
Donc, la Russie va se doter, et être obligée de se doter d'une industrie autosuffisante. A une époque, on a appelé ça le "socialisme dans un seul pays", où une industrie quasi-totalement autarcique en a fait la deuxième puissance mondiale, appuyé sur un réseau de chemin de fer puissant.
Comme le véhicule individuel n'y existait pas, et que le véhicule à moteur était rare, le régime ne trouva pas utile de doter le pays de voies de communications terrestres, "modernes", ce qui contraria beaucoup l'envahisseur nazi, qui partout ailleurs, avait déployé sa blitzkrieg sur les réseaux routiers existants, très bon en France, en Belgique et Hollande, permettant de déployer une vitesse maximum.
Quand on parle de gaz américain pour l'Europe, il ne faut y voir qu'une manoeuvre, destinée à faire monter les prix sur le marché intérieur.
En effet, il est interdit, par la loi US, d'exporter ces produits. Pouvoir expédier quelques cargaisons, peu importantes en réalité, de GNL, ne proviendrait pas d'un quelconque excédent, mais permettrait de faire remonter le prix du gaz US, sur le marché intérieur, en réduisant, simplement un peu, la quantité marginale qui oriente totalement le prix.
Le calcul d'apothicaire existe aussi sous les plus grands desseins. Pour les pétroliers, multiplier par 2, 3 ou 4 le prix du gaz aux USA, quelle bonne nouvelle cela serait.
Parce que le problème US, c'est qu'ils ne savent pas quoi faire du gaz, pour cause d'infrastructures obsolètes, antérieures pour la plupart à 1973. En conséquence, le gaz US s'est retrouvé face à une seule catégorie d'acheteurs, les compagnies d'électricité, seules capables d'absorber les quantités mises sur le marché, parce qu'ils ont, eux, des capacités inemployées assez phénoménales, parce qu'à une époque, on avait beaucoup investi dans les turbines à gaz.
Pour assurer l'équilibre du marché de l'électricité, les compagnies disposent de beaucoup de capacités de pointes, qui ne servent que quelques jours, ou heures par an.
La réaction a été simple. Les centrales à charbon ont été remisées sur la pointe et l'hyper pointe, et les centrales à gaz remises en service pour absorber une partie de ces quantités surnuméraires, mais à prix cassés. Une partie d'ailleurs seulement, parce qu'une bonne partie est simplement torché sur les champs de pétrole, faute de moyens d'enlèvements.
Produire sur un champs de pétrole ou de gaz, est une chose, pouvoir l'expédier en est une autre. Les découvertes récentes aux USA n'ont aucune importance, faute d'infrastructures. C'est la raison pour laquelle on a fait appel au chemin de fer pour le transport pétrolier, et qu'il y a eu les accidents récents au Canada.
Créer ces infrastructures, c'est long, très long. ça prend 20 ans. D'ici là, les gisements auront cessé d'exister.
C'est pour cela que les champs de pétrole de schiste du Texas sont si importants. Ils sont exploités à un endroit qui possédait déjà cette infrastructure.
L'élite, elle, vit dans sa bulle. Coupée des réalités, 20 % de la population est victime de son auto-enfermement. Bien sûr, certains n'y croient pas, et y voient une simple traîtrise. Mais il n'y a pas QUE ça. Il existe aussi, une donnée psychiatrique, connut sous le nom de "déni de réalité", qui influe notablement.
Sinon, un empire à la veille de sa dislocation ne tendrait pas ses vieilles structures vermoulues dans un ultime affrontement. Eux qui n'ont pas été capable de vaincre la minuscule Syrie, ils veulent abattre et faire plier sans doute ce qui reste un des états, et une nation des plus puissantes de la terre.