Pas le choix.
"L'Europe"; veut devenir le «champion mondial des énergies renouvelables», ou comment faire passer des vessies pour des lanternes.
"L'Europe", n'a, simplement, pas le choix... C'est d'ailleurs, sans doute, la nouvelle révolution industrielle. Comme le dit Michel Drac, il faudra bien faire quelque chose, maintenant qu'on a dit aux popofs d'aller vendre leur gaz aux chinois. Et d'aller au diable. Ils y ont été.
2000 milliards doivent être investis, c'est pas mal pour un truc qui était, naguère, un truc d'hurluberlu, pas sérieux. Toujours peut on noter le ciseau profond qu'il y a entre les investissements dans les renouvelables, et sa chute dans le pétrole.
Michel Drac n'a pas saisi une partie de la mentalité française. On temporise, que ce soit pour les automates et le renouvelable, et puis, finalement, on rattrape le retard. C'est comme ça depuis 5 siècles.
13 GW sont dans les tuyaux pour le renouvelable. C'est peu et beaucoup. On les a freiné, mais on ne peut les arrêter, d'autant que leur coût d'installation ne cesse de chuter. Et chutera de plus en plus, et là, on pourrait voir un double effet kiss cool, à savoir le malaise du nucléaire en France, mais aussi, un malaise allemand ayant payé trop cher son renouvelable, alors que ses voisins, plus tard partis, eux, n'en payeraient qu'une fraction.
Allemagne (4.75 GW) et Chine surtout (23.35 GW), caracolent dans l'éolien, et le renouvelable est désormais leader dans la fabrication d'électricité, venant de détrôner le lignite. Toutes les autres sources ont été dépassées, et on comprend mieux, finalement, la décision d'arrêt d'une partie du nucléaire civil. Il fallait faire de la place, et éviter l'effondrement économique complet du lignite et du charbon, s'ils avaient dû, seul, supporter l'ajustement.
Derrière chaque niche, il y a un clebard, qui aboie pour protéger sa pâté. Celui du renouvelable allemand aboie très fort, comme celui du charbon, comme celui du lignite, et si celui du nucléaire gueule aussi, il ne gueule, là-bas, pas plus fort.
Mais, dans le déroulement de la crise, il est difficile d'imaginer le point de rupture, comme le dit justement Drac. Mais il ne faut pas nier la tendance lourde : la baisse des quantités disponibles ramène à la crise, comme le sparadrap revient sur Haddock.
Et si les baisses de consommation depuis 2007 peuvent paraître modestes, - 10 %, et - 1 % par an, il ne faut oublier, non plus que 10 % de la population consomme 50 % de l'énergie, et que cette portion de population n'a pas franchement fait d'effort sur son train de vie. Les 10 %, concernent surtout les 90 % restant, qui eux, consommaient aussi la moitié du gâteau.
Alors, le jour où l'oligarchie sera obligée de sacrifier un morceau devenu trop lourd ou trop gros, genre Italie ou France, alors, tout peut, vulgairement, partir en sucettes. Il y faut souvent beaucoup de temps, mais les paysans insultant Louis XIV en 1710, préfigurent ce qui va se passer 80 ans plus tard. Mais là, on n'attendra pas trois générations.
Les cosaques sociologiques, fonctionnaires, retraités et encadrement, feront sans doute barrage en 2017 "contre le fascisme", et pour l'euro, et surtout pour ne pas prendre une dérouillée sur leur train de vie, mais je n'en suis même pas convaincu.
Le jour du collapsus, on verra vraiment une vraie baisse des consommations énergétiques, une vraie baisse de l'immobilier, et sans doute, un épisode révolutionnaire, qui sans aucun doute, fera tanguer la planète entière par ses effets boomerang.
Là aussi, les oligarchies risquent de déguster. Ce qui a été le plus significatif pendant la révolution française, c'est l'extermination, femmes et enfants compris -et surtout, il ne fallait pas que l'engeance survive-, des fermiers généraux.
Pour les énergies renouvelables, clef de l'avenir, on a surement attendu trop longtemps. Il fallait y penser dès 1973, faire une politique d'économie d'énergie et de renouvelabilité. Mais c'était trop demander aux aristocraties.