Réputation d'invincibilité...

Poutine a le don d'ubiquité, il vient de réussir à pénétrer l'esprit de ses adversaires. Ils le pensent désormais invincible ("vainqueur né"), ce qui indique un basculement psychologique qu'on a déjà vu dans l'histoire.

Stalingrad, par exemple, voit l'inversion des perceptions. Avant la bataille, les soviétiques se considèrent comme des sous-hommes, incapables d'affronter les allemands, pendant la bataille, ce sont les allemands qui se mettent à considérer les soviétiques comme invincibles.

Cela indique le renversement du moral, et le sens de la bataille. Quand un général allemand de la Luftwaffe est obligé de se déplacer pour venir abattre un bombardier de nuit de l'escadrille des "sorcières de la nuit", cela a l'effet inverse à celui désiré. Le soldat en conclut, qu'effectivement, elles sont invincibles, puisqu'un général doit se déplacer en personne, qu'un seul de ces pilotes vaut une huile, et qu'en conséquence, ils surclassent largement les autres...

Là, la réputation d'invincibilité de Poutine, tient aussi à la nullité profonde de ses adversaires, incapables fondamentalement d'avoir une stratégie propre, et incapables d'aller jusqu'au bout de leur objectif, si tant est qu'ils en aient...

Ou alors, le fait de ne viser qu'à créer le chaos, finit il par générer son propre ordre, et rejeter l'intervention étrangère...

Mais, puisque le système est invincible, et sans alternative, il n'y a qu'un être supra-humain qui puisse résister...

C'est la psychologie occidentale, qui est malade. Et les sociétés occidentales aussi. On a parlé de la guerre du Kosovo, elle aussi, jamais réellement terminée et finie, et jamais réellement close. Pourtant, c'était la première du genre, et c'est la plus ancienne...

Comments

[Sclavus]

Salut La Gaule, c'est exactement ce que je voulais dire en échangeant avec Roland sur l'autre fil - il y deux semaines - et ce qui confirme mais craintes. Il n'y que des Charlies pour croire que De Margerie était victime des négligences (je me souviens encore de la discussion avec une amie - personne adorable mais cptm lobotomisée et crétinisée au plus haut degré ; elle se vantait d'avoir connue le bonhomme et d’être amie avec plein de ses collaborateurs, et donc d’être parfaitement au fait... "c'est hyper mal organisé... leurs infrastructures accusent un retard incroyable ; sont dans un état lamentable..." bref l'habituelle candeur du bobo qu'a eue de la chance, observant le monde avec sa condescendance habituelle.
En fin de compte, l'image qui se dessine en creux, c'est celle de la vulnérabilité de l'état Russe: Organiser deux assassinat très significatif géopolitiquement parlant en même pas six mois (l'aérodrome où a eu le crash de De Margerie est une espèce de Villacoublay et Nemtsov a été tué à deux pas du Kremlin) veut dire que le serpent pas seulement n'est pas mort, mais capable de mordre où il veut et plus ou moins quand il veut.
Mon seul espoir – et il est considérable – c'est qu'ils se savent incapables de gagner dans une confrontation ouverte – avec l’arsenal nucléaire ; mais ça ne veut pas forcément dire qu'ils ne la déclencheront pas ; car leurs calculs sont limpides – il n y a qu'à voir qui saigne (qui engraisse la glaise) dans les guerres qu'ils déclenchent à travers le monde. ; nous sommes actlmt au stade du prologue ; comparable à ceux que l'Europe à connu en 1912 et àp 33.

[La Gaule]

Il me semble à moi que ceux que vous présumez nuls ont décidé d'aller traquer la bête jusque dans sa tanière, précisément parce qu'ils pensent que le monstre n'est pas invincible. L'invincibilité n'est d'ailleurs même pas le problème, l'essentiel étant de souder leur camp sur une idée simple celle d'avoir affaire à un monstre, ce qui leur permettra toutes les dérives et toutes les manipulations -c'est d'ailleurs largement en chantier.
Vous parlez de la Yougoslavie, mais les choses n'ont pas fonctionné autrement avec l'EFFROYABLE MILOSEVIC, le genre de titre qui ont fait la une de nos gazettes pendant des mois à l'époque.
En tout cas, avec l'assassinat de Boris Nemtsov, ILS ont peut-être trouvé le moyen de buter leur archiduc.
http://novorossia.vision/fr/laurent-brayard-boris-nemtsov-assassine-a-qui-profite-le-crime/
http://novorossia.vision/fr/le-week-end-qui-s-annonce-noir-et-presage-des-catastrophes-de-couleur/
La mince espérance d'imaginer une solution négociée à l'amiable sur le conflit qui oppose maintenant frontalement le monde russe au BAO vient de s'envoler.
L'assassinat de cette crapule libérale alcoolique à tout ce qu'il faut pour titiller la fibre sentimentale qui tient lieu de conscience géopolitique à tous nos JE SUIS CHARLIE, tous nos indignés-revenant-du-ski, nos barrageurs-contre-le-fascisme et autres républicains en fourrure de putain, balayant les quelques doutes qui commençaient à assaillir les intéressés sur la nature du nettoyage génocidaire financé par l'occident dans le Donbass. Comment voulez-vous d'ailleurs qu'un pays qui a porté Hollande et Valls au pouvoir réagisse autrement ?
C'est vrai que , militairement parlant, il y a, à ce stade du conflit, péril en la demeure -ceci pouvant expliquer cela.
http://bendeko.blogspot.fr/2015/02/les-morts-que-kiev-refuse-de-compter.html
Je reste encore persuadé que les l'état profond américain ne veut toujours pas FAIRE LA CONNERIE -aller au conflit ouvert avec la Russie- mais la cassure irrémédiable avec le deuxième monde, celui qui vient par opposition à celui d'hier, ils la veulent, et avec l'appui de tous les calculateurs à courte vue qui pensent pouvoir y trouver leur compte à commencer par l'Allemagne.
L'OFFENSIVE de l'occident, sur laquelle tout le monde salive, m'a tout l'air en fait d'une gigantesque stratégie de repli sur pré carré, un domaine sur lequel une province de seconde zone comme est devenue la nôtre aura bien du mal à brouter.
En tout cas le prix à payer par tout le monde en cette affaire -sauf les américains- sera la guerre à outrance en Ukraine.
Seule consolation, le meurtre du poivrot Nemtsov et toutes les suites colorées qui ne vont pas manquer de se produire dans la foulée, sera peut-être le point de non retour qui va décider Poutine à en finir avec la vermine libérale qui manœuvre en sous main contre les intérêts de son pays, et le nôtres par contrecoup.