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A sec !

2 Avril 2015 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique

Quel rapport entre la Californie et le pouvoir exécutif français ? Les réserves d'eau de l'un et la popularité de l'autre sont quasi au même niveau : très bas.

On ne peut même plus appeler d'ailleurs la côte de popularité de F. Hollande, le sous marin, avec si peu d'eau. A peine de quoi se rincer les dents, et encore, sans faire couler l'eau, en rinçant avec un verre...

Il n'y a plus que la moitié des socialistes qui croient en lui, et comme l'espèce se raréfie visiblement à vue d'oeil, ça va plus faire lourd, bientôt.

En réalité, dans les deux cas, la cause est la même. La raréfaction des ressources.

Dans le cas californien, le passage de 3 millions d'habitants à 38 en un siècle fait peser sur une ressource fragile un prélèvement trop intense, et le prélèvement agricole (80 %), s'est fait encore plus intense. Ce ne sont pas les imbécilités des républicains qui proposent deux barrages de plus qui vont y changer quoi que ce soit. Ce ne sera que reculer, un peu, la barre, sans régler le problème de fond, qui relève de la propension à consommer, qui doit être réduite, absolument.

Pour notre merveilleux gouvernement, il n'a pas encore acté le changement de paradigme énergétique, et ses conséquences, qu'il aggrave par la régression sociale sauvage.

Les variations climatiques dans les deux sens font partie de la vie de l'homme et il n'est pas étonnant que les républicains californiens en fassent fi, ce sont des parfaits imbéciles. D'ailleurs, il faut noter la distorsion des prix, les gros consommateurs payant peu ou rien, les particuliers étant éreintés et payant pour les autres.

Le prix de l'eau est une forme moderne d'impôt d'ancien régime. Léger pour les puissants, énormes pour les pauvres. Mais là aussi, le particulier réagira, surtout en Californie, ou des politiques de bridage de la demande ont été organisé pour l'électricité notamment.

Il reste qu'il faut se poser la question du bien fondé de la consommation d'eau, pour les piscines, les golfs et l'agriculture, notamment, car celle-ci ne peut se tenir écartée des efforts demandées au reste de la collectivité, et lui faire payer un prix réel de l'eau.

Pour ce qui est de Laurel et Hardy à l'exécutif, eux aussi, sont complétement déphasé et me font penser au débat Onfray/Ferry. Ferry oublie une chose, aussi. Ce ne sont pas les modes de pensées qui font capoter les civilisations, c'est le manque de jus. Ce sont des fins à la Madmax, comme en Californie où tous reprochent aux voisins de consommer trop d'eau... Et risquent bientôt de le reprocher à coups de fusils.

L'Europe, avec sa chute de consommation énergétique, est dans ce cas.
Je lisais dernièrement quelque part, que ce ne serais pas la fin du travail. En 1900, chaque famille bourgeoise en employait 5. Peut être. Mais en 1900, les adductions d'eaux étaient balbutiantes, le lavage se faisait à la main, l'éclairage existait parfois, le combustible était le charbon, etc.
Ce qui a libéré les 5 familles, et la femme, ce sont les 4 unités de base de la consommation (lave-linge, cuisinière, réfrigérateur, voiture), ainsi que des équipements collectifs : l'adduction d'eau potable, les eaux usées, les réseaux électriques, et non pas les élucubrations de 597 philosophes homosexuels sur la libération de la femme, et des classes populaires.

Quoiqu'il en soit, les esclaves électroménagers seront sans doute très résilients... Parce que, pour ceux qui ont eu la chance de connaître ceux qui avaient connu ces métiers, comme celle de porteuse d'eau, porter l'eau, c'est très fatigant, ça occupe tout le temps pour pas grand chose comme résultat, épousseter sans aspirateurs, c'est constamment à refaire, et ainsi de suite. Et en plus, tout est très long à réaliser.

Quand aux régimes autoritaires de Ferry, plus besoin d'aller les chercher en Grèce ou à l'est. Ils sont sur place...

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E
En californie cela fait aussi un bon moment qu'une autre ressource naturelle est dézinguée: les abeilles<br /> <br /> http://www.arte.tv/fr/le-film/3172852.html
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S
"…c'est le manque de jus". Et par cette magnifique remarque tu viens de nous offrir une formidable radiographie du personnage ; Ferry n'a jamais été rien de plus qu'un fonctionnaire ; un petit bourgeois propre sur lui, les doigts sur la couture de son pantalon. Pour reconnaitre la vrai cause - ce fameux manque de jus - il faut déjà avoir une sacré dose à l'intérieur de soi ; Ferry n'en a jamais eu.<br /> Onfray si, d’où le débat. Et d’où mon admiration pour Michel Onfray – et cela depuis ses premiers livres (en tout cas ceux que j’ai découvert dans les années 90) où il parlait d’érotisme qu’il appelait « solaire » ; Michel est le seul vrai philosophe dans la société française d’aujourd’hui.
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L
Il est vrai que la modernité économique a libéré la femme -surtout la femme des milieux populaires auriez vous du dire- mais cette libération a été très diversement appréciée selon les cultures, et selon surtout la forme et le poids de la religion à l'intérieur de chaque culture.<br /> Il arrive que des considérations strictement économiques -dans le sens où Marx l'entendait avec ses fameux rapports de production- ne soit plus opérantes pour rendre compte des conflits qui agitent les groupes humains. <br /> C'est le cas à mon avis lorsque des structures anthropologiques très rigides -généralement reflétées de manière symbolique par le prisme des religions- déterminent étroitement les formes d'organisation familiale, voire ce qui relève de 'l'infra-structurel' (fonction organique fondamentale) comme la sexualité.<br /> Tel est le sens de l'article très troublant (et très pasolinien) que vient de commettre Thierry Meyssan<br /> (le journaliste philosophe homosexuel bien connu) sur le Réseau Voltaire, dans lequel il défend l'hypothèse que c'est bien l'attitude vis à vis de l'émancipation féminine qui détermine le grand clivage au sein du monde arabe actuel.<br /> <br /> http://www.voltairenet.org/article187173.html<br /> <br /> On peut bien sûr lui reprocher d'en faire une règle historique absolue -son application à la seconde guerre mondiale fait un peu tirée par les cheveux- et d'essayer (en bon militant actif de la chose qu'il fut) de nous vendre sa soupe homosexuelle par la même occasion à grands coups de ses statistiques anecdotiques.<br /> Il n'empêche que sa démonstration originale tient la route. J'aime bien aussi son appréciation sur la 'liberté sexuelle' à la mode occidentale (basée sur la succession frénétique des partenaires et le divorce récurrent) : une quasi polygamie dans le temps, par opposition à la polygamie dans l'espace que nous attribuons  aux peuplades jugées 'non-libérées'.<br /> Il aurait pu aussi se demander pourquoi les sociétés occidentales considérées comme les plus en pointe dans l'émancipation féminine, éprouvent un besoin aussi irrésistible de s'allier objectivement avec les sociétés patriarcales les plus rétrogrades.<br /> Parce que, peut-être, au-delà d'un certain niveau d'émancipation ces sociétés ne peuvent que dériver vers une sorte de matriarcat tout puissant, meilleur auxiliaire d'une organisation sociale idolâtrant le désir et sa satisfaction par le seul marché.
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S
T'es trop méchant avec lui la Gaule ; il n'a jamais essayé de vendre quoi que ce soit comme soupe ; ce qu'est fascinant avec TM - come avec toi d'ailleurs - c'est que cette sensibilité relative à la sphère intime de la personne, ne sert pas de socle ou de tremplin idéologique à partir duquel on se met à endoctriner/manipuler l'auditoire.