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Ceux pour qui tout va bien...

7 Juillet 2015 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique

Ou la lutte des classes en Grèce. Résultat caricatural, d'ailleurs. Le "Non" est celui des exclus, le "Oui", le tout va bien des larbins du système.
Ceux qui ont à perdre ont donc voulu sauvegarder le système, sans doute se sentaient ils à l'abri des effets pervers de la machine infernale euro-eurpoéiste.

« Nous, les Grecs, sommes désormais comme des parias de l’eurozone. En cinq mois, Alexis Tsipras nous aura fait détester de toute l’Europe. »

Toute l'Europe ? On ne doit pas parler de la même chose. La totalité de la dette grecque n'est pas remboursable, idem pour la dette européenne, idem pour la dette américaine, idem pour la dette nipponne et ne sont que des arguments pour détruire l'état providence.

Car elles ne seront jamais payées.

Alors, on ergote. Il est cocasse de voir le perroquetage sur la "nécessité des réformes", en oubliant la première ; la mise au pas des trous du cul, synonyme de "banques centrales". Ils ont ruiné les citoyens, la monnaie, et les états.

Beau bilan. Après, les grecques n'ont plus rien à vendre, et plus rien à sabrer.

Le complexe militaro-industriel grec a sans doute provoqué la moitié de la dette. Mais ce complexe alimentait les USA, l'Allemagne et la France. On admire, d'ailleurs, depuis 50 ans, son utilité.

D'ailleurs, le souci de la légalité des autorités européennes est très relatif. On a vu, les mensonges, la manipulation le "oui", en tête dans les sondages, le oui annoncé vainqueur, et on voit quoi ? Un non triomphant, dépassant de 20 points le oui...

Les riches sont pour l'union, les classes laborieuses réclament le retour des états nations.

Les médias, atomisés en Europe depuis le referendum de 2005, au profit de différents blogs, pas toujours exacts, mais la plupart du temps honnêtes, chantent toujours la même chanson.

Je ne partage pas le point de vue de T. Meyssan sur le risque pour la Grèce de coup d'état militaire. 2015 n'est pas 1967.

L'armée grecque n'est pas à l'abri de la vision de la société, et si le clivage de 1967 était fort, aujourd'hui, ils sentent bien que si ils trahissent encore une fois la nation, ils en paieront aussi le prix en diminution de budget, et comme je l'ai dit, la situation a changé. Ceux qui ont l'argent, ce sont les russes et les chinois, ils ne se cachent pas de vouloir acheter la Grèce, sans vouloir la payer 320 milliards... Et ils ont des projets viables économiquement parlant.

Même avec la Turquie voisine, la tension a tendance à baisser.

La situation s'est totalement inversée, désormais. Dogmatisme et oeillères sont du côté occidental, au profit d'une toute petite classe de bien votants. Pour eux, la démocratie, c'est désormais le communisme.

Mais leur souci de la légalité est désormais celui de la classe dirigeante. On s'en fout quand il s'agit d'écraser le populo. La Grèce peut désormais s'appuyer sur le traité de Lisbonne contre la BCE. Résultat oh combien cocasse et inattendu...
Mais, il ne faut pas oublier l'essentiel. Syrisa et Tsipras ne sont, finalement, rien. Ce qui est tout, c'est la situation d'effondrement économique total, issu des politiques précédentes, des tentatives de leur mettre les bâtons dans les roues, qui poussent à la radicalisation.

De cette situation naissent des Lénines, et des Stalines.

On veut les contrer par des manipulations, des coups tordus et des magouilles ? On peut très bien répliquer par une police politique pointilleuse.

Comme je l'ai dit, Ugo Chavez se voulait le Tony Blair local. A une époque, il aurait été achetable avec un tube de dentifrice ultra-brite.

Mais, on ne sait pas pourquoi, il a mal pris qu'on essaie de le renverser et le tuer, et que la simple non adhésion totale à la Doxa libérale, soit considérée comme du communisme.

Mais, à force de crier, tel Pierre au loup, le loup, quand il sera là, ce sera décru, et que finalement, il ne peut être plus bête, méchant, avide et gourmand que l'UE.

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S
J'abonde dans votre sens.<br /> Fondre les Nations (fédéralisme)dans ce grand machin européen et après coup dissoudre celui-ci pour nous livrer aux nouvelles puissances que sont et seront les grands complexes économico-financiers.<br /> Il reste que pour l'heure, la question dite financière grecque est peanuts. Cela amuse le peuple.<br /> Le problème à mon avis est plutôt sur l'avenir géo-stratégique de la Grèce:<br /> - Inquiétudes américaines sur un rapprochement vers la Russie. ( Quel silence poutinien qui doit bien rire...)<br /> - nouvelle frontière migratoire.<br /> - réserve exploitable de gaz<br /> - frontière avec un grand état qui est une bombe à retardement quant à des graves troubles d'ordre religieux.<br /> - Point d 'appui pour le contrôle de la Mer Noire et de la Méditerranée et ses divers riverains pour le moins tumultueux.
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V
L'évolution de l'UE , qui n'était pas un mauvais projet à la base, me laisse perplexe. J'ai moi même été pro-européen jusqu'assez tard (milieu des années 90). J'ai du reste voté oui au référendum de Maastricht, pour voter non au référendum de 2005. Entre temps beaucoup d'eau avait coulé sous les ponts, entre autres les scandaleuses guerres yougoslaves, où l'UE a jeté de l'huile sur le feu pour ensuite intervenir militairement sur fond de propagande soviétoïde hystérique.<br /> Je pense que cette évolution entre autres est dû à un changement de générations à la tête de l'UE, où des irresponsables excités ex 68tards comme Fischer Barroso ou DCB ou des apparatchiks incultes comme la baronesse Ashton ou Draghi ont remplacél'ancienne génération , plus posée et pragmatique, des Delors, Kohl, Schmidt, VGE..
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M
du grand Raymond et du grand La Gaule (moins présent depuis qques mois) je commence à vraiment l'Europe de la prospérité, le plus bel oxymore du moment.
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L
Je crois que vos quatre derniers billets sont exceptionnels et je vous en tirerais mon bonnet de laine si les températures le permettaient (40,7 au compteur à Grenoble aujourd'hui vers 18h).<br /> Hier, vous souligniez le côté religieux de cette lèpre européiste qui ronge le continent et qui restera sans doute comme l'une des pages les plus aberrantes de l'histoire des croyances collectives humaines. Heureusement que Les Humbles Veillent, comme il est dit en exergue de la page d'index du Saker.<br /> Je venais justement de regarder cette vidéo qui en exprimait le même constat jusqu'au malaise.<br /> http://www.egaliteetreconciliation.fr/Grece-l-Europe-minee-par-le-doute-33823.html<br /> Le pauvre Jacques Sapir -toujours aussi désarmé quand on ne lui oppose pas un minimum d'honnêteté morale- en a eu la chique coupée quand il s'est vu reprocher sa qualité de professeur et d'homme de science parce qu'il disait rien moins moins que la vérité statistiquement établie!<br /> Face à lui, Bernard Guetta et ses mimiques velléitaires de rat albinos, toujours prêt à brandir les tables de SA loi (celle des siens) comme un Torquemada furieux dès qu'il s'agit de renvoyer le gueux à sa condition de soumis aux experts dogmatisants.<br /> A côté de lui, la De Sarnez, la face sensée être sympathique des partisans le la Grande Idée européenne ; celle des mal-comprenants. L'autre face est celle des salauds assumés, tel son voisin de droite (cela tombe bien, il se dit volontiers de gauche).<br /> Là où ce genre de personnage rejoint totalement votre propos est qu'il arrive toujours un moment où ils sortent leur joker, le grigri supposer les absoudre de tous les péchés merdeux au milieu desquels leur malcomprenance envoie se noyer le bon peuple : MOI, JE CROIS EN L'EUROPE.<br /> Entendez que toutes vos objections et vos constats rationnels, toutes vos expériences de la vie concrète ne valent pas MA CROYANCE. Et quand ces gens vous disent VOUS NE COMPRENEZ PAS, ON NE VOUS A PAS BIEN EXPLIQUE, ils veulent vous signifier en fait que vous ne méritez pas d'être crû, car vous ne faites pas partie de leur secte de croyants.<br /> Cette femme porte sur son visage les stigmates de sa croyance pourrie. C'est Dorian gray dont le diable aurait brusquement résilié le contrat, parce que lui-même en est arrivé à la conclusion que, décidément, l’Europe n'était pas une bonne idée. Vivement un bon coup de sirocco que cette momie s'évapore en poussière ! <br /> Je dis l'Europe et non pas l'UE, car je crois comme vous que ce débat en plus d'être oiseux est désormais obsolète, tant l'affaire grecque montre bien qu'il n'y a pas d'Autre Europe ni de plan B ou Z possible. L'Europe ne pourra jamais être autre chose que ce qu'elle actuellement en pire.<br /> Sa seule raison d'être est de détruire les nations en livrant clé en main un alibi politique et moral à tous ceux dont c'est l'intérêt trivial de le faire. Du haut vers le bas, depuis la minorité des privilégiés oligarchiques jusqu'au 'Migrant' qui entend être d'emblée chez lui partout où il viendra planter son rostre sur le continent.<br /> Je crois comme vous que TM (et l'ami Sclavus) se goure sur la suite à donner par l'empire pour court-circuiter l'insolence des grecs. Nous ne sommes plus en 1967 comme vous dites. Maintenant, il reste tellement d'autres solutions et qui ont prouvé toute leur efficacité le long de cette dernière décennie !<br /> Serait-ce d'ailleurs l'intérêt des américains de répéter une telle aventure au goût frelaté et incertain (que sait-on effectivement de l'état d'esprit des militaires ?). Je crois aussi que le rôle réel de Varoufakis a été mal perçu, y compris par les plus perspicaces -Sapir inclus- et que sa démission serait l'expression d'une défiance beaucoup plus profonde d'une partie de Syriza ( et de Tsipras?) à son égard. Son remplacement par un authentique eurosceptique en plus d'être une bonne chose serait donc un véritable tournant.<br /> Derrière le cas Varoufakis se profilerait un affrontement en gestation entre les américains et l'impérialisme montant de la nouvelle Allemagne, sur les ruines fumantes de ce que les zozos qui nous gouvernent persistent à appeler 'le couple franco-allemantd'.<br /> http://fr.sott.net/article/25954-Pourquoi-Washington-soutient-il-Syriza
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