Les éleveurs n'ont pas besoins d'aides mais de prix...
29 Juillet 2015 , Rédigé par Patrick REYMOND
Nous dit on. C'est comme les chômeurs, finalement, ils ont besoin d'un travail, et pas d'aides. Mais pour les deux, ils auront de -petites- aides, mais pas de prix, ni de travail.
Faut pas déconner, il faudrait remettre en cause toute la politique depuis 50 ans...
On feint de s'étonner, comme en Grèce, on ferait mieux de se demander si les aides, finalement, ne contribuent pas au problème...
Manne si exceptionnelle, quand elles deviennent structurelles, elles faussent tout, et une minorité de gens chassant la prime, finalement, réussit à en capter la majeure partie.
En outre, on finit toujours par dépasser les capacités de financements. Comme on ne remet pas en cause les autres budgets, on n'agit plus qu'à la marge, comme pour les "réformes" des retraites, où les nouveaux entrants (700 000 /an), sont priés de se sacrifier pour ne pas troubler la quiétude des 14 000 000 d'installés.
Donc, 100 millions d'aide, pour 20 000 agriculteurs en difficulté, ça fait 5 000 euros chacun, c'est loin du compte, et pour 200 000 éleveurs, car le saupoudrage ne concernera pas que les 20 000 à la veille du dépôt de bilan, ça fait 500 euros. En ne versant pas à tout le monde, on arrivera sans doute à 1000.
Comme pour la Grèce, on leur propose de rouler la dette.
Le "stock" d'aides diverses à l'agriculture contribue aussi au problème. Une année, 99 % du revenu agricole était constitué d'aides, et se concentrait, suivant la loi de Pareto, à 80 % sur 20 % des exploitations. Les petits arrivaient à être rentables, pas les gros...
On ne peut, dans la structure actuelle, et dans le dogme du libre échange, rappelé par Bruxelles, rien faire. Sinon donner des aides de plus en plus petites, et comme on le voit avec la Russie, inutiles.
En effet, en Russie, pour le moment, ce qui est donné, ce sont des aides à l'investissement, et d'une manière générale, ce qu'on ne voit pas dans l'essor des nouveaux pays industrialisés, le fait que les usines montées, sont neuves, bien étudiées, productives, alors que l'industrie des pays occidentaux est désormais antédiluvienne.
Et oui, la capitalisme, c'est avant tout une question d'investissement, et non, comme on le serine et le confond, de libre-échange.
La Russie, depuis 2011, ouvre une usine par jour. Il est difficile de combattre une industrie neuve par la manipulation monétaire.
Finalement, aux agriculteurs, mais aussi face à d'autres, la politique actuelle, c'est de faire comme les rois de France. A chaque entrée dans les villes, on criait "largesses aux manants", en jetant des pièces de cuivre ou de laiton de faible valeur.
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