Back to the XVIII, non, XVII, non, XVI° siècle.
31 Décembre 2015 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique
Le XVI° siècle est devant nous. Certains prévisonnistes -fous- orévisionnent que tout va continuer, et que ça va nous donner tel résultat. Un flux migratoire intense vers l'Europe vieillissante et qui remplacera sa population, notamment.
Il reste qu'ils ont bien mal étudié l'histoire. Une est très intéressante, c'est l'histoire ottomane de début du XX° siècle.
La déroute militaire, les populations musulmanes chassées d'Europe, avec une hécatombe sur les routes.
Pendant la guerre de 1914-1918, le sort de l'empire ottoman cela a été la famine, des unités militaires à 10 % de ses effectifs, le taux de désertion se portant à 80 %, une gendarmerie dépassée, malgré des effectifs multiplié par 8, des "armées" mourant de faim (100 000 morts au Dardanelles, si près de la capitale), aux effectifs squelettiques. La poussée sur Suez se fit avec 20 000 hommes, c'est tout ce qu'il fut possible de mettre en ligne, compte tenu de l'infrastructure.
Dans ce contexte là, la déportation des arméniens, sans eau, sans nourriture, tourna vite au carnage, même si, apparemment, ce ne fut pas forcément voulu. Mais l'état d'effondrement du pays était tel, que ce fut ce qui arriva. Sans compter le banditisme, qui avec les déserteurs, prit des proportions dantesques. Dans la Turquie de 1916, on tuait pour un quignon, ou une poule. Et le bilan humain, bien au delà des pertes militaires reconnues, se comptant en millions d'habitants. Bien entendu, on ne parle même pas de l'état sanitaire. On a d'ailleurs été incapable de donner un état de l'épidémie de grippe espagnole. On parle d'une fourchette se situant entre 20 et 100 millions de personnes (408 000 en France et 549 000 "seulement", aux USA, avec une population triple...) On peut penser à une sous évaluation très importante, surtout dans les pays ne disposant pas d'une administration développée, souffrant de malnutrition ou d'autres pathologies....
En Afrique, si les pertes humaines causées par le conflit furent très modestes, il n'en est rien des conséquences sur les sociétés. De petites armées, sur des économies très fragiles, ravagent tout. Et le bilan humain est à la mesure... Mais le mieux est de ne pas compter...
Dans une société effondrée, il n'y a pas de migrants. Ils sont morts au bout de quelques jours, de faim, de soif, de maladies. De plus, il est cocasse de les voir gagner des pays où le froid et l'hiver peuvent être aussi meurtrier... ET où il n'est pas dit qu'il y aura encore longtemps du chauffage...
Bref, il y a une dépendance absolue de l'occident au pétrole, et une dépendance que rien ne dit qu'elle pourra se maintenir. Avec une déplétion qui atteint 5 millions de barils/jour, par an, les marges de manoeuvres existantes, 2 millions de barils, sont ridicules, les possibilités au moyen orient sont finalement très minces, si elles ne sombrent pas dans la guerre des deux religions adverses que sont finalement chiisme et sunnisme.
De plus, rien ne dit que le flux d'investissement, une fois cassé, pourra repartir, comme si de rien n'était, à la hausse.
Les milliards saoudiens, gaspillés dans la prédication et la guerre, ne reviendront pas.
Mais le pire, c'est que la possibilité de la cassure, de l'effondrement, n'apparait même pas, et n'est jamais pris en compte. Mieux, on ne parle au niveau gouvernements, que de "croissance".
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