L'agonie terminale de l'Arabie...
La Monoville appelée "Arabie séoudite", est visiblement en phase terminale. Ses réserves en devises sont tombés à 286 milliards d'euros, contre 400 en 2013.
A cette allure, ce n'est pas dans 5 ans que les caisses sont vides, mais bien plus tôt. Et en ce qui concerne ses placements, c'est "l'effet Nauru" qui va prévaloir.
Les placements "miracles", se révéleront vite être de la pacotille de bas étage, de la verroterie sans valeur.
Voulant déstabiliser la Russie, pour son soutien à Damas, c'est l'ensemble de l'économie mondiale qui est déstabilisée, et, passé le magouillage des statistiques, c'est l'affreuse vérité qui prévaut : le monde entier est rentré en récession/dépression/effondrement.
Bien sûr, certains pays sont plus atteint que d'autres. Le Venezuela a vu ses classes dirigeantes anti-chavistes attiser le feu.
Mais le problème de l'Arabie séoudite est bien plus grave encore. Si la Russie est diversifiée, si le Venezuela a existé sans pétrole, et pourrait exister sans lui, l'Arabie est totalement dépendante de celui-ci, et on a vu l'effet de la déplétion pétrolière sur la Syrie.
La seule production séoudienne, c'est le pétrole et un peu de gaz. Il n'y a rien qui existe sans lui, et tous les nationaux, à 95 %, sont fonctionnaires. Les 5 % restants étant souvent des entrepreneurs, dépendants, eux aussi, des commandes publiques, et de l'argent redistribué.
Le problème est donc pire pour cette Arabie. Les Venezueliens peuvent vivre de leur lopin, comme les russes l'ont fait. Le milieu naturel de l'Arabie ne permet pas de faire vivre plus de 4 millions de personnes. Sans pétrole, ils vont dessécher sur place.
L'économie est totalement extravertie et ne produit rien. 90 % de ses exportations sont du pétrole, et le reste, souvent des produits industriels fortement consommateurs d'énergie. Le royaume, dans les années 1990 était autosuffisant en matière alimentaire. Puis, l'épuisement des ressources hydriques firent tomber la production à zéro.
Les années de contre-choc pétrolier virent prix et production s'écrouler. En Arabie aussi. Mais comme elle était le 52° état, elle pu passer la crise. Aujourd'hui, les liens sont distendus, voir antagonistes, la population a nettement augmenté, le pays est en guerre avec nombre de ses voisins, et des habitudes dispendieuses ont été prises.
Jadis aussi, la diplomatie séoudienne était prudente et habile.
Pour les négateurs du pic oil, c'est noël. Mais très vite, ils devraient déchanter. La baisse très rapide des prix fait baisser très rapidement l'investissement qui fera baisser très vite la production, sans compter le toujours possible incident politique majeur, qui coupe la moitié des 10 millions de barils produits.
Il est clair que dans un contexte de crise, 12 des 30 millions d'habitants repartiraient très vite. Ce sont des immigrés, et s'il n'y a plus ni vivres, ni eau...Ou un état de guerre...
L'ère du pétrole bon marché n'est pas venu. Est venu le temps de l'incertitude, du désordre et du chaos.
Sans doute, l'Arabie a des marges de manoeuvres importantes. Son budget sécurité, visiblement, est à l'image de l'occident : cher et pas du tout efficace. Ils devraient consulter leurs voisins iraniens, très inspirés par les russes, pour faire pas cher et burné.
L'Arabie séoudite est une création américaine, et Ryad, une autre Las Vegas dans le désert, elle aussi. Comme l'autre, elle devrait périr très rapidement, faute de ressources.
L'austérité, de plus, n'aura aucun effet. Cela n'infléchira pas la tendance structurelle du royaume a consommé ses propres ressources d'énergie, pour des besoins désormais incompressibles, et n'aura pas d'effet sur le montant des exportations. En auraient ils, que cela ne ferait qu'accélérer l'encombrement du marché pétrolier mondial... Et faire baisser, encore plus, les prix...
Pour ce qui est de la baisse des prix dans le monde, il faut rappeler que le prix actuel, c'était un prix vu comme un plafond inimaginable il y a seulement 15 ans. C'est bien encore, une hausse, mal amortie, mais une hausse quand même. Mais les pays bénéficiaires s'y étaient habitués. De plus, aucun pays n'est en dehors de l'économie globale.
L'effondrement sera donc global, et ce n'est pas l'Arabie qui a des chances de s'en tirer le mieux.