En réponse à P. Jovanovic...
Pierre Jovanovic a parlé des économistes actuels qui ne font que les perroquets de ce qu'ils ont appris dans les années 1970 et 11980. (comme il n'est pas possible de mettre de liens, on fera sans).
En réalité, je me souviens très bien de mes cours. Les profs d'éco aimaient, adoraient positivement, se contredire. Souvent, ils se détestaient, mais on y apprenait le sens critique.
Là, on apprend la bible, le coran, le talmud de l'économie néo-libérale, et il ne faut pas en changer une virgule.
Personne, dans les années 1970, comme le prouve le cas d'école Kangaré, n'aurait imaginé un pays pétrolier assez fou pour liquider son agriculture.
C'est pourtant, ce qui est arrivé. Et pour tous les pays disposant de matières premières. L'agriculture ? Pffft. Dommage, parce que quand le supermarché collapse, comme au Venezuela aujourd'hui, et aux USA demain, le type ou la nana se contentant d'allonger le bras et s'en vantant pour attraper la nourriture, il est et sera dans la merde noire.
LA classe politique et économique, donc, a été assez bête, folle, stupide, corrompue, pour renoncer au leg de la première et seconde guerre mondiale : le maximum d'indépendance alimentaire possible. Si on empêche les grands vapeurs de passe, vous mourrez de faim (Kipling).
En plus, il n'est même pas assez futé ou argenté pour faire des réserves... Le soviétique, lui, pouvait tenir des années sur ses réserves.
Toute une génération ne saura même pas semer une pousse de haricot. je ne vous parle même pas de la cueillir.
Un lecteur a réagi de même, sur la gare de wagon de fret abandonnée, en disant que c'était la même qu'aux USA. Totalement faux. Les USA sont les USA, la France, la France, c'est notablement différent, en terme de taille et de ressources.
La taille est plus petite, et comme je l'ai souvent dit, seul le charbon a pu rendre le fret ferroviaire rentable, à toutes les époques que ce soit.
C'est pour cela que la Grande Bretagne l'a crée, et c'est pour cela que la première ligne de chemin de fer français, ça a été Saint-Etienne/ Andrézieux.
Le fret US existait, c'était le charbon, le fer, les produits chimiques, l'acier, en bref, le pondéreux. En France, 20 fois plus petite, ce n'est pas la même donne. ça n'indique pas une crise aussi grave qu'aux USA.
En plus, en terme de structuration d'espace, le chemin de fer est indispensable aux USA. C'est moins criant en France. Ce n'est pas pour rien que le grand effort du chemin de fer a été accompli pendant et après la guerre civile. Cela servait à donner un corset d'acier à la nation. ça risque de devenir mou et flasque.
Les USaméricains du XIX° siècle, avaient construit le canal de l'Ohio et de l'Erié, qui avaient fait de New York, le plus grand port du Mississipi, en multipliant par 10 son trafic. Aujourd'hui, ces canaux sont à l'abandon.
Dans les années 1970, on parlait encore d'économie réelle. De volumes de production. Pas de chiffre de croissance à la con, et d'indice de moral des entrepreneurs (ça va bien, tu as pris ton lolo ???) à la mords moi le noeud.
Quand, par hasard, on les prend, on les compare à celui de la veille. Après un bel effondrement, de - 30 %, on peut parler de croissance, à + 0.00007 %. On évite soigneusement le long terme.
Et de parler, par exemple, de la chute de production industrielle en France (2008-2015) à - 10 %.
Autre chose marrante, on dit que Trump a mis les pieds dans le magasin de porcelaine et l'a pulvérisé, sur la dette.
Bon, je vais rappeler quelques historique. La dette US, c'était 200 milliards en 1968, 1000 au début de la présidence Reagan, 19 000 aujourd'hui, (sans compter celle privé), et les républicains se disent allergiques à la dette.
Pourtant, depuis 1968, les républicains ont été au pouvoir la plupart du temps. Pour faire revenir à 200 milliards, c'est simple, il suffit de diviser la monnaie par 100, ce qui renverra à sa valeur de 1913, quand il n'y avait pas de banque centrale.
L'effondrement de la globalisation, n'importe quel économiste formé dans les années 1970 et disposant de santé mentale, et n'étant pas corrompu, peut vous la raconter.
Effondrement du BDI (Baltic Dry index),
Effondrement du trafic du canal de Suez (Panama, c'est moins net),
Effondrement des bénéfices ou accroissement des pertes des sociétés de transports, fluviales, aériennes, maritimes ou terrestres.
Si certaines restent bénéficiaires, la capacité d'autofinancement est tombé à zéro. Voir le Cas Maersk, mais aussi les chemins de fer de "l'Oracle d'Omaha", guère miraculeux, sur ce coup là. Maersk n'est même plus capable de remplacer sa flotte. 200 millions de benef sur le trimestre, pour un endettement de combien ?
Sans compter, là aussi, la trésorerie flambée en distributions de dividendes et rachats d'actions... Une belle confiture aux cochons.
Un économiste des années 1970 dirait qu'une entreprise ne doit pas distribuer sa substance à travers des dividendes qui la mette en péril.
faut il expliquer comment cela va se finir ???
Voir aussi les cimetières de camions, de bateaux, d'avions.
Quand, par hasard, certaines firmes se portent bien, comme les avionneurs, c'est parce que l'ensemble de la flotte est déclassée, trop gourmande en Kérosène. Mais on peut se poser des questions sur la santé mentale des société de prêt bail. Mais, c'est vrai qu'ils doivent disposer des bénéfices du quantitative easing...
Ce n'est plus de l'économie, c'est du pillage à court terme. Et au contraire de l'URSS, il n'y a pas l'excuse de l'état effondré.
Comment va finir Hollande ? A sa place, je me poserais la question. Mais cela n'engage que moi.