Vue de l'esprit...
En 1988 on avait prévu le gouvernement mondial, dans certaines sphères.
A mon avis, le seul problème, c'est que c'est en train de foirer. En 1988, nous avions un gouvernement mondial, celui des USA, et le reste était globalement composés de larbins et d'un petit groupe de pays "voyous" servant d'enfants martyrisés.
Les géants restant, tels que Russie et Chine n'étaient pas ou plus en mesure de contester l'ordre mondial.
Seulement économiquement, en 1988, la donne était différente. Le déficit commercial US s'il était grand -déjà-, était totalement ridicule vis-à-vis de ce qu'il est aujourd'hui.
A - 109 milliards de $, contre - 770 en 2006 (maximum), et "seulement", - 530 milliards en 2014, après un passage "à vide" de - 395 en 2009, il est clair que les USA sont devenus le ventre de la planète, avec quelques pays européens "modernes", consommant, mais produisant peu.
Si, pour la Grande Bretagne, ce n'est guère un problème, car avec la bourse de Londres, elle puise allègrement dans la caisse des autres, pour tous les autres, c'est une donne difficilement perdurable.
Mais l'économie mondiale est bâtie désormais ainsi, et une fin du dollar, impliquerait aussi une fin de bien des fortunes, une redistribution des cartes, et l'effondrement de bien des secteurs productifs, notamment chinois, allemands.
Ils n'ont, dans les faits, aucun moyen de gérer cela, Et en plus, milliardaires et hommes politiques vivent désormais dans une aura de détestation grandissante.
Nul régime ne peut se passer d'une certaine adhésion des populations. Ils l'avaient. Tant qu'une grande partie de la population ne souffrait pas du système. Comme je l'ai dit maintes fois, les cosaques sociologiques étaient les retraités, les fonctionnaires, les cadres. Toutes les catégories qui se posent des questions aujourd'hui, et une dont on envisage désormais, voire qu'on organise ou laisse faire, la réduction numérique massive (les retraités).
Mais, un moment, on va trop loin. La vague migratoire quand elle était relativement discrète était "acceptable". Devenant déferlante, elle ne l'est plus.
Certains disent que Trump, comme MLP seront élus, pour la raison qu'on veut les briser par la gestion de la crise à venir. Une crise sérieuse de civilisation. Pas seulement économique, qui raménera automatiquement des gens "raisonnables", au pouvoir.
Seul petit hic, l'épuisement est géologique, et quand la crise politique et économique se produisent, elle accélère la baisse de production. C'est le cas de figure qui a prévalu en URSS.
Comme en URSS, la population se réduira. A la différence de l'URSS, le collapsus s'il est mondial, ne pourra se corriger en s'appuyant sur l'extérieur. Donc, la réduction de niveau de vie général et de population sera encore plus importante.
Quand au fait de griller les candidats "populistes" en leur offrant le pouvoir, il est clair que c'est un voeux pieu. D'abord, parce qu'en faisant porter la responsabilité de la crise sur le précédent, (ça marche toujours un temps), cela permet de gagner du temps pour désigner l'ennemi, et mettre en place des rouages de pouvoirs différents, et indifférents au mécontentement.
Les élites veulent sans doute mettre en place une dictature, une tyrannie. Il n'ont pas compris qu'ils n'en feraient peut être pas partie.
Le pouvoir du banquier peut être remplacé par une simple imprimante. Et si le 1/3 du pib des pays occidentaux liés aux services financiers disparait ou se rétracte de 90 %, leur pouvoir se rétractera d'autant.
En 1935, les dirigeants français craignaient communistes et porteurs des 300 milliards de rentes,
en 1945, ils ne craignaient plus que les communistes, et plus du tout les porteurs des 1000 milliards de rentes. Eux mêmes n'y attachaient plus aucune importance. 4 années d'inflation à 50 %, presque plus de dette publique (à 3 % l'an).
D'ailleurs, le Brexit est intéressant à un titre. Theresa May serait porteur d'une "autre politique", malgré le sens galvaudé qu'on y a donné. Ce serait une politique d'industrialisation. Même là où la bourse est triomphante et où l'on ponctionne allégrement les gogos naïfs.
Quand un tel mouvement de rupture se fait jour comme aujourd'hui, il est vain de vouloir tenter le contrôler, sans les peuples. Et surtout, sans légitimité et sans popularité.