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Petite annonce : cherche cuve, urgent...

28 Septembre 2016 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie

Personne n'aurait une cuve pour produits pétroliers ? C'est urgent, on m'a demandé de relayer l'annonce. Peu importe la contenance, 1000, 200, voir si vous voulez faire recharger votre briquet... Non ? C'est plein partout ?

Bon. Je dois signaler que les cuves de pétrole débordent de tous côtés, que les réserves sont aux plus hauts, et qu'on ne sait plus quoi en foutre.

Début éclatant d'un crash annoncé, le pic oil définitif commence par une crise de surproduction.

Les économies pétrolières ont souvent ceci de particulier, d'être frappé de "maladie hollandaise", ou "dutch disease", qu'on avait formulé après la découverte du gisement de Groninguen aux Pays bas.

La ressource, tombée du ciel, est loin d'être une aide à l'économie, la plombe. Au mieux on ne voit pas de différences significatives avec les économies environnantes, au pire, tout le reste est totalement détruit.

Peu importe l'idéologie en vogue. L'Angleterre de Thatcher, avec son gaz et son pétrole n'a pas vu de différence de croissance avec son voisin français, qui n'en avait pas.

le Venezuela de Maduro et de Chavez ont vu le reste de l'économie disparaitre. L'industrie anglaise du temps de Thatcher s'était aussi, largement volatilisée. Il existait une très forte industrie textile. On ne rit pas sur le blog. Ce n'est pas une plaisanterie...

Le pétrole fait que la monnaie est surévaluée pour les autres secteurs, et que cela paie les importations à bas prix, et décourage la production.

Souvent, les pays pétroliers voient leur production agricole péricliter.

A mon avis, l'URSS a été mis à terre par le premier choc pétrolier, multipliant des ressources, par l'augmentation du prix, qui découragea, là aussi, tout effort.

Dans les années 1980, comme je l'ai dit, les étudiants en économie étudiaient le cas fictif du Kangaré, dont l'économie était constitué de deux activités, la première, le secteur pétrolier, la seconde, d'une agriculture de subsistance.

Seulement, le passage du baril de brut à 147 $ a permis de lisser les problèmes sociaux, de nourrir à bon compte, par des importations, et crée des activités importatrices bien mieux rémunératrices. Seulement, le Hic, c'est le retournement de prix.

Pour le contrer, la totalité des producteurs n'ont rien régulé, mais au contraire propulsé les productions à leur maximum.

Comme visiblement, la demande n'a pas suivie, les prix se sont effondrés, et des stocks à bons comptes se sont constitués, allant jusqu'aux stocks sur navires...

Il est clair que ces stocks existants vont par la suite peser lourd sur les prix, pendant longtemps, pendant que, l'investissement s'écroulant, la production s'écroulera aussi très vite.

Maintenant, le cas kangaré n'existe plus. A côté du secteur pétrolier, il n'y a même plus d'économie de subsistance.

La situation est grave, inédite et pas du tout préparée. Comme n'était pas préparée la déroute charbonnière. Même jancovici n'envisageait la chute charbonnière que localisée, pays par pays, au gré de l'épuisement géologique. ça n'a pas eu lieu. l'effondrement économique, par surendettement, a précipité la chute du secteur.

L'effondrement financier généralisé du charbon encore est il contrarié par le soutien du pouvoir politique, guère demandeur de crise sociale. SI aux USA, la maigreur des effectifs, a fait qu'on a renvoyé les mineurs sans trop, officiellement, de casse, on y avait mésestimé l'onde de choc économique.

Les pays se sont rendus, donc, à cause de cet effondrement, à la COP21, et ont fait semblant d'initier un mouvement, où ils n'étaient strictement pour rien...

les pouvoirs publics, sourds jusqu'à présent, aux sirènes de la pollution et du changement climatique, se sont mis à être sourds aux entreprises du business charbonnier, sans doute parce qu'elles n'avaient plus un rond...

C'est dur, le passage du stade de prince (j'allais dire de roi du charbon), à celui de sans dent...

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P
ET oui, lorsque les cuves sont pleines et que la demande a diminué, il ne reste plus que cela : "Les membres de l'OPEP s'accordent pour réduire la production de pétrole". On va pas faire déborder les cuves non ?<br /> C'est comme la CPO21, les dirigeants font passer cela pour une décision de leur part. D'après l'article, personne n'est d'accord pour savoir qui va diminuer sa part de gâteau.<br /> Allez je suspecte ceux qui ont les coûts les plus élevés de s'arrêter en premier de perdre de l'argent. Il y aura donc crise au Venezuela, puis au Canada avec leurs sables bitumeux...<br /> <br /> https://fr.sputniknews.com/economie/201609291027968845-opep-production-petrole-reduction/
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A
Oui, le petrole a tue le chocolat :-)<br /> <br /> "Alors qu’il était encore le premier producteur de cacao au monde dans les années 1930 et le seul à proposer la variété la plus fine, dite «criollo», le Venezuela a abandonné le filon au fur et à mesure qu’il se rendait dépendant de l’autre or noir, le pétrole"<br /> <br /> http://www.slate.fr/story/104874/meilleur-cacao-danger
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E
L'arabie saoudite va avoir besoin de pognon...<br /> <br /> http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/09/28/97001-20160928FILWWW00315-11-septembre-le-senat-rejette-le-veto-d-obama.php
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