une collection de bras cassés...
En matière de bras cassés on connaissait :
- les compagnies maritimes (toutes),
- les compagnies aériennes (activités "caritative", devant son peu de rentabilité, nous disait le président de l'IATA (association internationale du transport aérien), mais par contre à l'endettement maximal,
- les aéroports, (pour les français, la seule source de bénéfice provient du parking y afférent),
- le transport en général, parce que le transport, d'une manière général, ça consomme de l'énergie en général, et du pétrole en particulier.
Même avec des prix "léger", "en baisse", à environ 40 $ le baril, c'est encore trop, et surtout pour une infrastructure bâtie pour profiter d'un baril à 20 $.
Bien entendu, si le pendule repart à la hausse, ils vont se sentir encore plus mal.
Seul le fait qu'il y ait une maman derrière a empêché bien de ces compagnies à faire faillite, ou au contraire, elles ont toutes fait faillite. Aux USA, les 10 principales compagnies aériennes de 2001 ont toutes fait appel à la loi sur les faillites, et se sont regroupées en 3. En abandonnant d'ailleurs, pas mal de liaisons internes mais n'arrivant pas pour autant, à faire des flammes.
Non, ce qui alarme désormais l'AIE (agence internationale de l'énergie), c'est le manque d'investissements dans le secteur énergétique, qui provient, selon elle "d'un excès de confiance".
En réalité, il n'y a aucun excès de confiance. S'il y a baisse de l'investissement, c'est que des états ou des firmes n'ont pas l'argent pour ça.
Il est clair que les états pétroliers pompent comme des fous, au maximum de leurs capacités sans investir grand chose, parce que les prix ont baissés, mais aussi parce que le pétrole a cela de particulier de détruire le reste de l'économie, et les grandes firmes distribuent trop de dividendes.
Il leur a échappé, que le dividende, c'était facultatif, et si on pouvait, et ce qu'on pouvait.
Par contre, l'investissement, c'était obligatoire.
Parce que c'est la loi du capitalisme, qui repose sur l'accumulation du capital, et au bout d'un certain temps, sa désaccumulatation, par désinvestissement. (un jour ou l'autre, on doit mettre des équipements aux rencarts, trop vieux).
Ce qui a coulé l'URSS, plus que tout, c'est cette absence d'obsolescence, qui faisait fonctionner des équipements antédiluviens, très gourmands en énergie et pas très efficaces).
Le pire étant que ces firmes s'endettent, pour distribuer du dividende, tout en étant déjà, lourdement endettées...
On peut noter aussi un changement d'époque, une lame de fond, c'est l'investissement dans le renouvelable, qui atteint 260 milliards de $.
Ce qui nous intéresse aujourd'hui, ce sont les énergéticiens européens, en très mauvaise situation.
Les grandes firmes qui prêchent flexibilité et baisses de salaires à leurs ouailles, voient très mal la baisse de leurs ventes, et la baisse des prix, quand c'est appliqué pour eux. Là, c'est la misère.
A tout seigneur tout honneur, les électriciens allemands sont dans la M.....ouise, la plus noire. Ils mettent en accusation le renouvelable, alors que le problème européen, c'est la baisse massive et des quantités vendues, et des prix.
Il faut aussi reconnaitre leur mauvaise foi profonde. S'il n'y avait pas eu la fermeture des centrales nucléaires (enfin, une moitié), ils seraient encore plus mal, et ne cherchent qu'à arrêter leurs centrales à charbon, pour lesquelles ils multiplient les demandes de déclassements.
Globalement, la consommation d'électricité a reculé significativement en Europe ces dernières années, et le 1 % de plus l'année dernière n'est pas significatif. Mais il est clair que les centrales sont en surnombres, et les dernières centrales au charbon mises en service avaient été décidée avant 2007, et arrivent au plus mauvais moment.
Le continent se désindustrialise. Y compris en Allemagne, et les particuliers s'appauvrissent. Y compris en Allemagne.
Pour ce qui est des centrales thermiques, au gaz ou au charbon, on voit bien que les baisses des prix de l'un et de l'autre, voir leur effondrement dans le cas du charbon, n'ont apporté aucune amélioration.
Le verdict est simple : bénéficiant d'une demande toujours croissante depuis des décennies, ces firmes, privées ou publiques sont mal gérées et inadaptées.
Pour ce qui est du renouvelable, les rentes de situation installées n'aiment pas les nouveaux venus, qui empêchent et contrarient le ron-ron du système, surtout en Allemagne où la production est l'oeuvre souvent de coopératives et de particuliers...
C'est triste quand c'est pas la firme qui encaisse...
Sans compter, bien sûr, Elon Musk, ses panneaux solaires et ses batteries dans sa gigantesque usine aux USA...
Sachant donc, que la consommation d'énergie diminue en Europe depuis 2006, phénomène que nul personnel politique ou économique important n'avait vu, il faut voir la COP21 (ou diner de COP, ça irait mieux, je vous laisse deviner la lettre à changer...), comme la tentative de récupération d'un mouvement de fond, où les acteurs essaie de s'attribuer le mérite d'un phénomène où ils ne sont strictement pour rien.
Quand un mouvement s'annonce, feignons d'en être le précurseur et l'initiateur...
Pour ce qui est de la France, c'est RTE qui annonce la mauvaise nouvelle ; la consommation va baisser. C'est durable, un mouvement de fond aussi.
Hincklet point, dans un contexte pareil, sera le Viet Nam d'EDF. Ils ne savent pas construire ces centrales, et le courant est trop cher. Sur le derniers projets de renouvelable, on atteint 40 ou même 30 $ me MWheure. Hinckley point, c'est plus de 100.
Peut être, le royaume uni est machiavélique. Ils pensent que ce ne sera jamais fini, mais cela soutiendra les dépenses de BTP, aux dépens d'un autre.