Easy jet a atteint ses limites.
7 Octobre 2016 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #transport aérien
Comme je l'ai toujours dit, le voyage aérien, ça reste affaire de la tranche la plus aisée de la population mondiale, que le voyage soit fait par des low-costs ou des compagnies classiques. (on voit d'ailleurs, la différence notablement s'atténuer). Sans compter, bien sûr, les nouvelles offres de co-voiturage, qui sont une concurrence inattendue sur courte ou moyenne distance.
Les uns et les autres sont dans la non rentabilité absolue, incapables de générer la plupart du temps des bénéfices, et s'ils le font, c'est à un niveau tellement ridicule que rembourser ses dettes ne vient même pas à l'esprit.
Les seuls qui ont compris où était la rentabilité, ce sont les low-costs. ils tondent les autorités politiques des aéroports paumés où ils atterrissent. Sinon, ils font comme les autres.
Pour les autres aéroports, les rentables sont peu nombreux en France, soit 20 sur 400, et rentables à cause du parking. Vous comprenez pourquoi ils font la gueule à certains endroits, quand les particuliers louent des places deux ou trois fois moins chers qu'eux.
Mais, on finance surtout le rêve, et les hommes politiques ne sont pas avares d'argent public pour ces dépenses de prestiges qui ne rapportent, soyons clairs, pas un rond.
Le low cost n'a jamais pris en Russie. En effet, il ne viendrait jamais à l'esprit au petit oligarque local de payer un kopeck pour voir atterrir un avion. Celui-ci par contre a une certaine tendance à se laisser acheter. Comme quoi, même la corruption peut avoir du bon.
Côté terrestre, tout le monde a vu Alstom "sauvé", par la SNCF et ses achats de locomotives. ce qu'il y a de bête, c'est que la SNCF n'a pas acheté la seule chose dont elle avait vraiment besoin, ce sont les trains poseurs de rails.
Parce que, visiblement, les rails ont besoin d'être changé d'urgence dans beaucoup d'endroits. Mais cela, ça coûte très cher, et il n'en est pas question. Quand aux lignes prévues, ce sont des gouffres financiers, que ce soit Paris Lyon Turin Milan, parce qu'il n'y a pas de demande, et dans le sud, il n'y aura pas de demande non plus. La densité de population est simplement insuffisante. Ni la population de côte d'azur, ni celle de Toulouse, ni celle de Bordeaux ne sont adéquates, et en plus, je doute qu'elles se déplacent beaucoup les unes vers les autres.
La dernière compagnie nationalisée, la PLM (Paris Lyon Marseille), était la seule qui arrivait à dégager -un peu- de rentabilité. Jusqu'en 1936, on ne parlait pas de nationalisation, mais de "rachat", du gouvernement bien sûr, chargé de sauver les pauvres investisseurs de leurs mauvais choix.
Le chemin de fer, s'est avéré d'entrée, un gouffre financier, et les seuls endroits où cette infrastructure était rentable, c'était pour le transport du charbon. Parce que lui peut assurer un fret régulier 24h/24 et 7jours/7.
Pour le reste, les liaisons sont vite insuffisantes en pointe, et hors pointes, surdimensionnées. Elles ne peuvent donc dégager, aucune rentabilité.
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