"Effondrement de la croissance mondiale"...
J'aime bien ce qu'écrit Charles Sannat, mais là, il se fourre le doigt dans l'oeil, vulgairement, jusqu'au coude.
Becoze, il y a belle lurette que la croissance n'existe plus.
Regardez la série "sur écoute" (The Wire) et vous verrez quoi ? La réalité pipeauté par des statistiques officielles qui ne veulent plus rien dire, que ce soit pour le niveau scolaire, ou pour la criminalité.
Personne, chez les citoyens, n'est dupe. Le but n'est pour les autorités de la ville de Baltimore, que de présenter des chiffres médiatiquement acceptables, pour la délinquance, et politiquement correcte pour le niveau scolaire, aux autorités centrales.
Les forces de police, ne font donc que des choses qui rendent au niveau statistique, c'est à dire totalement inefficace à moyen ou long terme, mais qui leur assure la paix avec la hiérarchie. Toute la délinquance est systématiquement minorée. Pas question d'enquêtes réelles, même pour les crimes les plus abjectes, ça coûte trop cher, et puis, des fois qu'au bout on trouve un politicien, démocrate dans ce cas de figure, parce qu'à Baltimore, il n'existe que le parti démocrate.
Ce système soviétique, celui de la statistique satisfaisante, mais fausse, est mise en relief par John William sur son site, et on s'y rend compte que toute forme de croissance a disparue il y a bien longtemps aux USA. John William lui, se contente de recompter les chiffres, d'après les méthodologies US d'il y a 20, 30 ou 40 ans... Putain de communiste.
Cela donne une réelle vision de l'économie US, sur longue période, même si le chiffre de chômage auquel il arrive (23 %), est sans doute très au dessous de la vérité, parce que les USA ont toujours très mal compté le chômage. Mais cela a le mérite de donner une idée de la situation bien loin des 5 % officiels...
Que dans les écoles de Baltimore, on n'étudie pas, c'est normal. ça ne sert à rien. Par contre, les lois de la rue sont très bien connues, et la matière la moins abandonnée, c'est l'arithmétique. En effet, le chef de coin de rue tabasse le dealer qui ne rend pas les comptes exacts. Et il y a une chose qu'on apprécie beaucoup, dans ce monde, paradoxalement, c'est l'honnêteté et le sérieux dans le travail bien fait.
Les dealers finissent par y être sympathique, quelque part, pendant que les politiciens, les hommes d'affaires sont beaucoup plus malhonnêtes qu'eux, plus requins encore, et s'ils sont prédateurs dans la rue, ils sont victimes dans les beaux quartiers...
Côté chinois, vous avez vu la statistique de Sannat. mais la réalité est pire. Par rapport à son maximum, la production de charbon a officiellement baissé de 800 millions de tonnes, (400 millions de tonnes équivalents pétrole), en tenant en compte la production grise non recensée on pouvait rajouter 600 millions de tonnes de charbon. Dans ce genre de crise la production grise s'évapore instantanément. La chute, sévère, s'établit à 1400 millions de tonnes (700 millions en TEP).
Mais le problème chinois est encore pire que cela. Des investissements colossaux ont été réalisés sur des gisements aux réserves insuffisantes. Des investissements qui pourraient ne pas être des gouffres si le prix du charbon remontait à 120 $ la tonne. Le problème c'est qu'il doit être à 1/4 de ce prix, et c'est encore pire pour le charbon destiné aux centrales électriques (90 % du total). Seul le charbon sidérurgique , le reste, vaut un peu mieux. Mais le problème, c'est qu'il est peu chinois, il est australien...
En tout cas, on sait au moins une chose, les milliards investis dans le charbon ne seront jamais récupérés.
Le gouvernement central veut tailler dans les surcapacités charbonnières et sidérurgiques ? Il n'arrive que peu à être obéi, et lui même hésite devant la taille des problèmes sociaux.
Produire un acier inutile, un charbon qui s'entasse, ce n'est plus de l'économie, c'est un problème qu'il faut relier au parc immobilier vide.
La statistique était un moyen. Inventée par Vauban, un brave, elle était destinée à être un outil de vérité, sincère. Et avait un but : dire la vérité au Roi.
La statistique est devenu un simple moyen de com et de propagande, pour nous faire croire que tout baigne. Un outil de menteur patenté.