IL N'Y A PLUS DE PRIX D'EQUILIBRE...
Pour le pétrole.
Le prix d'équilibre n'existe plus, c'est celui qui permet aux consommateurs et aux producteurs d'en tirer des profits.
Aujourd'hui, trop haut, il casse la demande, trop bas, il casse l'offre.
Et comme les économies pétrolières ont été ravagées par la "Dutch disease", la baisse des prix est pour eux, l'apocalypse.
La "dutch disease", ou maladie hollandaise, faut il le rappeler, a été nommée ainsi, parce que pour la première fois, on a évalué l'impact, sur une économie, de la découverte d'un énorme gisement, gazier en l'occurrence, à savoir le gisement de groningen.
Le bénéfice globale pour l'économie hollandaise avait avoisiné le zéro pointé. le plus apporté par le gisement, avait été contrebalancé par tous les moins qui s'étaient propagés dans le reste de l'économie. Une ressource naturelle, empêche l'émergence d'un système fiscal, mais aussi productif efficace.
L'Algérie, par exemple, avait bataillé dur, pour se doter d'une industrie, et y était globalement arrivé, le seul problème étant qu'elle ne tournait qu'à 10 % de ses capacités, et que la rente pétrolière bouchait les trous de l'inefficacité.
Dans ce contexte, pour les débiles mentaux qui viennent de négocier le CETA, ou accord de libre échange Canada Union européenne, c'est être non seulement éloignés des peuples, et du principe de réalité (certains politichiens croient que le prix du petit pain, c'est 10 ou 15 centimes... ), mais aussi du simple bon sens terrien. Libre échange, quand on les moyens techniques de transports défaillants...
Le caractère "irréversible" du libre échange, est tout aussi croquignol. Aucune loi fut elle supra nationale, n'est irréversible. Surtout si elle est supra nationale, et que le caïd de la cour de récré est grabataire, édenté, et que son gros bâton a depuis longtemps disparu...
Pas plus que la dette, qu'on peut qualifier sans peine de brise-burnesque. Ils voudraient relancer la banqueroute par l'inflation, mais ils ont tellement bien cassé tous les mécanismes, qu'il faudra bien se résoudre à une banqueroute bien saignante. Avec tous les risques politiques que cela comporte.
Pour revenir au transport maritime, on risque de voir s'amorcer, autour de Hanjin Shipping, un effet siphon, bien connu, quand la TOTALITE d'un secteur est touché par la crise. Loin d'être des bonnes affaires, la reprise des dépôts de bilans, certes à prix cassés, précipite la concurrence dans un cycle infernal de dépôts de bilans en cascade, parce que le repreneur a un coût de fonctionnement désormais très inférieur à celui n'ayant pas fait le dépôt de bilan.
Le navire s'est vu négocié, dans certains cas, au dollar pièce. Et les infrastructures à terre ne valent rien quand il n'y a plus de trafic. 25 % de la flotte mondiale, ne sert plus à rien. Normal que l'indice du fret de la mer du nord, touche toujours le fond, et commence même à creuser.
L'oligarchie n'a plus rien à distribuer aux peuples pour qu'ils se tiennent tranquilles. Les primes des assurances santés "Obamacare" vont augmenter de 25 %. Minimum. Et les primes sont déjà élevées, sinon gargantuesques...
D'ailleurs, la très mauvaise nouvelle d'une remontée du taux d'épargne aux USA, voit le jour. Mauvaise nouvelle pour le système, parce que la remontée de ce taux d'épargne ne signifie pas que les USaméricains ont de l'argent, mais qu'ils cessent de s'endetter, et qu'ils font banqueroute à qui mieux mieux.
A Detroit, (les habitués savent que j'adore cette ville), 66 % des habitants sont en délinquance sur leurs prêts...
69 % des américains n'ont pas 1000 $ d'économies. (Certains, d'ailleurs, doivent se demander ce que sont des économies, déjà que, pour la majorité d'entre eux, une épingle à linge sert à fermer les paquets de chips non terminés).
La quasi totalité des compagnies aériennes US ont déposées le bilan.
La quasi totalité des compagnies charbonnières US ont déposées le bilan.
Regroupement et fusion, pour des niveaux d'activités très inférieures ont provisoirement constituées un palier.