LE MOMENT MARIE-ANTOINETTE...
30 Novembre 2016 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique, #Economie
C'est le moment où les élites têtues s'arcboutent sur le mode ancien.
On dit la croissance mollassonne en Europe ? Normal, c'est la rançon du pic énergétique, et comme d'habitude, on nous dit avoir trouver des gisements importants, au Texas. 20 milliards de barils. 20 milliards de barils exploitables ? Pas sûr. Quel % récupérable ? Pas précisé, et quand bien même, 20 milliards, ça fait 200 jours de consommation mondiale, divisé dans un cas optimiste par 10 années, cela fait 20 jours de consommations par an.
Rien de changé donc, et pas de précision sur le coût d'exploitation, qui, dit on, surpasserait de 500 milliards la valeur présumée du gisement, chiffrée à 900...
D'ailleurs, pour l'Alaska, la découverte d'un gisement "géant", de 6 à 10 milliards de barils apporterait 200 000 barils jours. Sans doute même pas de quoi compensé la chute de production locale, qui s'est réduite à 450 000 barils, contre 2 millions à la belle époque.
Mais la donne évolue aussi en vertu, ou plutôt en vice, des politiques économiques inadaptées.
François Fillon en est l'archétype, la Marie Antoinette du moment, qui oscillera entre ne rien faire, et précipiter la chute.
Ils parlent de réactiver la croissance, par des thérapies de choc. Il y aura le choc, sans la thérapie.
Encore plus archaïque, la politique énergétique. Toute droit issu d'un cerveau moisi, resté en 1970. Voir en 1950. Quand Fillon tuait la filière solaire, il n'avait simplement pas prévu, la "petite chose", que constituât la chute des prix, divisés par 4, et encore moins, le phénomène que j'ai qualifié de "déversement". Quand une technologie a été amenée à maturité ailleurs, elle se déverse d'autant plus facilement que les coûts se sont effondrés, et que les procédures sont prêtes.
Question moment Marie Antoinette , on peut l'évaluer ainsi :
- recul de l'âge de la retraite, + 1.5 millions de chômeurs,
- 500 000 emplois de fonctionnaires supprimés ne créeront pas mécaniquement des emplois dans le secteur privé, mais un million de chômeurs dans le privé. Et, l'économie de services, c'est du commerce.
- hausse de la TVA et "réduction", des déficits, dont je peux vous dire d'avance qu'on ne verra jamais arriver, comme d'habitude, en suivant l'exemple célèbre d'un certain Alain J... inspecteur des finances bien connu.
A la louche, économiquement, Fillon, c'est 3 à 5 millions de chômeurs supplémentaires. Vous avez aimé la dégringolade de la popularité de Hollande ? Vous allez adorer celle de Fillon, s'il est élu.
On annonce 64 % pour Fillon, contre 36 % pour MLP, c'est l'effet mécanique des primaires. Mais pour faire 64 %, il faut compter un nombre respectable de sadomasochistes militants, acharnés et engagés, qu'on peut chiffrer à 50 %.
Oui, mais cela créera un rebond, après 18 mois, nous dit on. Aucune chance. Même le FMI, la BCE et la commission européenne s'alarment visiblement de la dégradation de la situation, et demande une relance de la dépense publique.
La propagande nous dit qu'un nombre record de jeunes godons sont prêts à quitter le pays. C'est bizarre pour un pays qui accueille chaque année un nombre record d'immigrés... Et puis, ils vont aller où ??? Autre question. C'est vrai que l'Europe croule sous les emplois inoccupés... (J'ai bon, là ???), comme les USA, avec son taux de chômage qui confine au plein emploi, à 5 % ? Le seul hic, c'est que seuls les débiles mentaux croient au taux de chômage officiel. Mêmes les statistiques soviétiques n'étaient pas aussi menteuses.
John William, lui, arrive à 22.5 %, mais sur un taux calculé comme défini en 1994. Et encore, à cette époque, il était réputé très peu fidèle à la réalité. Mais il a le mérite de pouvoir donner un point de comparaison.
Le taux de non emploi arrive à 41 %. Sans doute, dans cette population en âge de travailler, une partie n'est pas sur le marché de l'emploi, pour tout un tas de raisons parfaitement honorables. Mais un taux de chômage réel de 30 %, me parait tout à fait réaliste. Pendant la grande dépression, le taux d'occupation de la population en âge de travailler était de 76 %.
On ne trouve de tels taux d'inoccupation, que pendant la très grande dépression de 1873-1893, très bien décrite par Jack London. Pendant cette période, la population américaine très mobile, voyageait plus SOUS le train que DANS le train...
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