L'ELECTION DU PEAK OIL...
On a parlé de "l'élection du peak oil", à propos de Trump ? Mais les élections du PO sont là depuis un certain temps. On peut dire que l'élection d'Obama, c'était déjà l'élection du PO.
2012 en France, c'était aussi l'élection du PO, et 2017, aussi.
Le pétrole, c'est gras, et cela huilait pas mal les rouages de l'économie. Quand il y en a moins, plus cher, ça grince plus. L'économie actuelle, c'est faire fonctionner des machines, moins de machines, c'est moins d'emplois.
En outre, 2016 aux USA, c'est plutôt l'élection du coal peak ou pic charbonnier.
Pour imaginer l'ampleur de la crise, le charbon, c'était 1000 millions de tonnes, vendus à 120 $ la tonne, c'est devenu 700, vendus 30 $ la tonne. Au lieu de 120 milliards de recettes, c'est 20. Moins cent milliard, c'est dur à avaler. Un emploi direct dans le charbon, c'est beaucoup d'emplois en aval, parce que c'est fortement consommateur de fournitures industrielles, d'infrastructures, que les salaires étaient forts, suivant la norme américaine.
Devant cette chute, d'ailleurs, la tête de Warren Buffet était instructive. Première ou seconde fortune des USA suivant les années, sa société d'investissement est quand même basé sur du concret, notamment des voies de chemins de fer, qui véhiculent énormément de charbon. Beaucoup moins maintenant. Tuant le prix du fret ferroviaire, et la rentabilité des réseaux. Un réseau, c'est fait pour servir le plus possible. Sinon, ce n'est plus rentable.
A l'américaine, aussi, le mineur est dur à la tâche. Il travail durement, pour de bons salaires. Il est comme le docker, capable d'enfiler les heures supplémentaires sans sourciller. Il a un sentiment de puissance, en haut de ses machines.
" Les électeurs peuvent pardonner les scandales, le fanatisme, la négligence, la stupidité et à peu près tout le reste, mais quand ils voient leur niveau de vie tomber, les emplois disparaître, leurs enfants sans avenir (et parfois sans rien à manger), ils accusent les politiciens, à tort ou à raison. Les politiciens prétendent généralement avoir des solutions qui impliquent presque toujours un chemin ou l’autre vers la «croissance». "
Le politicien a toujours tort. C'est lui qui organise la société. Il ne peut pas ne pas voir le problème énergétique. Bien sûr qu'il est salutaire que les consommations baissent, mais on ne peut pas s'en tirer en disant, "c'est bien". Oui, de mon point de vue, c'est bien. Mais il faut en tirer toutes les conséquences en amont et aval.
Parler de relancer la croissance, c'est faire preuve de 30 ans de retard.
Même si tout est informulé, toutes les élections sont celles du peak oil. Et du pic toutes énergies, d'ailleurs.
Que donne t'on comme moyen de vie et de survie aux exclus ? D'autant que le reste de l'énergie existante empêche -pour le moment- tout développement d'une autre économie localisée.
Sans doute, l'élection US est la plus polarisée, entre les exclus, et les riches inclus. Et les bruits de trucage de l'élection du 19 décembre pourraient être ravageurs, et décider d'une guerre civile.
L'argument de la majorité des voix n'en est pas un. Le contrôle du corps électoral n'est pas national et beaucoup d'immigrés non naturalisés ont votés. Et les USA sont une union d'états. Pas une nation. Avec une guerre civile pas digérée depuis 150 ans, on risque de voir celle-ci ressurgir. la guerre civile n'était pas une guerre pour ou contre l'esclavage. Elle était le résultat du droit des états. Et le fossile, a joué un rôle dans l'abolition, en rendant l'esclavage inutile et obsolète. Il est donc normal que les britanniques l'aient supprimé en premier, avec leur tas de charbon permettant de remplacer les esclaves par des esclaves mécaniques bien plus nombreux encore.
La raréfaction du pétrole, non organisée, et non préparée, amène à la catastrophe. La charge du politicien, c'est de préparer l'avenir, donc prendre, dans un premier temps en compte la réalité du problème.