ON N'EST PAS OBLIGE DE FAIRE PIRE...
22 Décembre 2016 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique, #Energie
Quand on a choisi financiarisation et libéralisme économique, on a choisi d'être un médecin de molière. Parler latin parce qu'on y comprenait rien, en administrant la saignée.
Le problème, c'était l'énergie, et on n'a pas voulu -réellement- traiter la question. Déjà, en son temps, Gérald Ford en parlait dans un de ses discours. Il y a 40 ans qu'il n'est plus président.
Aujourd'hui, theeconomiccollapse parle de la fin du survivalisme aux USA. Enfin, il y en a beaucoup moins.
Pour une bonne raison, c'est que les premières mesures ou les premières postures font que le mouvement de libéralisation est mis à la trappe, que les emplois ne déguerpissent plus, qu'on parle d'en créer de nouveaux. Bref, que l'avenir à court terme soit moins sombre. Il l'est. C'est un fait.
C'est un fait aussi, que les hommes politiques "profitent" ou "subissent", souvent, de contextes qui ne leurs doivent rien.
Et, c'est le cas. La Chine visiblement flamboie moins, et de toutes façons, elle a clairement un gros problèmes. 75 % de son énergie vient du charbon, et ses mines sont en déclin accéléré.
Il fallait s'y attendre. Elles ont été dévorées en un clin d'oeil, avec le cliquant, le clinquant d'une ampoule de flash.
Il reste 30 ans de charbon, avec un déclin logique toutes les années. De plus déclin du charbon chinois + retour protectionniste US = par exemple, un peu plus d'acier US. Et un peu moins de chinois.
Les aciéries US ne dédaigneront pas, et les 10 000 emplois crées, aussi. Est ce que ça règle le problème de long terme ?
Non. Mais d'un déclin rapide, on peut penser qu'on passe à un déclin lent. En somme qu'on fauche la croissance d'ici, pour le mettre là. Enfin, croissance, c'est vite dit.
Le jeu, est à somme nulle, parce qu'il n'y a pas de quantités d'énergies supplémentaires à attendre. On tire donc la couverture à soi. Les USA en auront plus, les chinois, moins, mais cela donne un sentiment de respiration aux yankees, alors qu'auparavant, leur sentiment d'oppression était réel. Qu'aillaient ils devenir le lendemain ? Ils ont un peu plus de moral.
Trouver un terrain d'entente avec la Chine ? N'importe quoi. La Chine est en train de voir son moteur charbonnier s'éteindre. Elle cale. Donc, logiquement, ce mouvement ne pouvait se continuer. Ce qui compte, c'est la disponibilité énergétique.
Oui, un président élu, même pas encore en exercice peut changer beaucoup de choses. S'il n'accepte pas le paramétrage antérieur, les chefs d'entreprise hésiteront, ou reculeront.
Il y a deux sortes de président. Ceux qui dominent le patronat. Ceux qui sont dominés par lui. Trump, visiblement, ne fait pas partie des dominés. Pour régler certaines situations, il lui suffit de décrocher le téléphone, de dire "hey, untel..." de discuter quelques minutes avec lui, pour rendre la décision beaucoup moins aisée à prendre, ou la voir annulée.
Chez nous, les chefs d'entreprise ne le voient pas du tout comme ça. Le gouvernement, c'est ce truc qui leur dit toujours oui.
Pour le citoyen de base, c'est une différence énorme, et de moral, et de perspective d'avenir, de savoir qu'il n'aura pas un gouvernement autiste, et qu'il s'occupera de lui, au lieu de se gargariser du bon état de l'économie. Un bon état que tout le monde sait totalement fictif.
Nul étonnement, donc, que le néo-survivalisme ait provisoirement reculé. Un peu de rosée après la sécheresse a le même effet.
A long terme, des gouvernements plus réalistes économiquement parlant, et moins idéologisés, c'est pas mal.
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