2017 : ANNEE DE LA CHUTE...
Comme je l'ai souvent dit, j'ai une approche différente, je vois la chute comme des escaliers, une suite de LLL et un processus.
Qui peut dire qu'il y a eu une réelle "croissance", depuis 1973 ?
La globalisation/mondialisation n'a été que l'enfermement d'une caste sur son confort, pendant que le reste de la population se serrait la ceinture.
Que serait il advenu de ce "machin", sans le pétrole de la Mer du Nord, de l'Alaska; du gisement mexicain Cantarell, mais aussi sans la remise en ordre poutinienne ?
La globalisation a été simplement le reflet de la mise en route de gisements de pétrole géants, mais difficiles d'exploitation, offshore, cercle polaire, etc... Pendant que les gisements classiques vieillissent, comme ceux du golfe persique.
Au lieu de préparer l'avenir, les élites ont fait la fête.
Certaines affirmations sont tout à fait contestables, et à mon avis, fausses : " Plusieurs solutions de contournement (mondialisation, baisse des taux d’intérêt et utilisation accrue de la dette) ont permis à l’économie de continuer à croître. "
La croissance de la dite économie n'est qu'une croissance comptable, d'agrégats monétaires, sans réels impacts sur le pib vrai. En gros, c'est une bulle. La globalisation permet de ne plus se soucier des péquenots locaux, qui se vengent en votant mal. Et de plus en plus mal.
La dette est loin d'un problème si l'on dispose de cojones.
La mondialisation/globalisation, n'est que la conséquence de l'effacement du politique. Quand un Donald Trump fait arrêter une délocalisation (et même plusieurs) par un simple coup de fil, alors qu'il n'était même pas encore président en exercice, on voit ce que c'est un politique. Je serais curieux de voir la réaction de Hollande à l'affaire de la délocalisation de Whirlpool en Pologne. Ce cher monsieur pourrait retrouver l'usage de sa virilité, enfin, s'il en a déjà eu une. Je pencherais plutôt pour une continuation des tendances eunuchoïdes.
Une chute de 20 à 50 ans ? Peu probable. Pour une simple raison, les gisements ne dureront pas aussi longtemps.
Simplement, la chute est chaque fois, partielle. Ici la Grèce, l'Italie, l'Espagne, là le Vénézuela, le Mexique, le Yemen. Les états pétroliers sont le plus touchés, avec l'épuisement plus ou moins rapide de leurs liquidités. Le Vénézuela s'effondre, non parce qu'il est socialiste, mais parce qu'il n'a plus de rentrées suffisantes. Avec n'importe quel gouvernement, ce serait la même chose.
Pour le pic charbonnier, j'ai la même analyse, que je compléterais ainsi. Les chinois, notamment, ont flambés leurs réserves en plus de temps qu'il ne faut pour le dire. Arrivant à un reliquat de 20 ans de réserves en 2020, ils rentrent dans une spirale où les fermetures de mines ne vont que s'enchainer.
De même aux USA, certains gisements ne sont plus susceptible d'être exploités, d'abord parce qu'ils ont globalement été beaucoup exploités, que c'est beaucoup plus compliqué et coûteux de tirer le reste.
Le gouvernement central chinois vient d'intervenir fortement, en décidant que 103 centrales thermiques ne seraient pas construites.Les autorités locales, se sont vues tordre le bas, mais certainement pas, à mon avis, il n'y a pas le souci d'un quelconque changement climatique. Mais on acte que ces constructions sont inutiles. Faute d'un charbon en quantité suffisante, et dont le déclin est déjà patent.
Là aussi, résurgence d'un pouvoir central, qui reprend la main. D'une manière différente de Trump, mais avec la même donne de départ, la raréfaction énergétique.
En France, le gaz de schiste se voit opposer une interdiction totale. Et pour cause. Sans banque centrale accommodante, et sans subventions à l'exploitation et au forage, comme aux USA, cette technique n'a aucune rentabilité.
"Étant donné que de nombreux pays sont dans cette situation précaire de baisse des ressources par habitant, nous devrions nous attendre à une augmentation du protectionnisme et à l’ajout de nouveaux tarifs".
On ne peut pas parler d'économie comme un jeu à somme nulle. C'est un jeu global à somme globale déclinante. S'entêter dans le libre échange va être politiquement explosif.
Les erreurs de politique économique, comme la fin de la monnaie qu'on voulait imposer en Inde, a précipité la crise, même si le pays avait théoriquement des ressources. Que ces ressources soient simplement exploitables, comme le charbon, j'en doute, mais c'est un autre problème. L'Inde est un pays qui tient par la débrouille, le scotch et la ficelle, que cette débrouille soit suffisante pour produire plus de charbon, c'est douteux. Ce n'est d'ailleurs pas péjoratif. Cela prouve l'intelligence et la débrouillardise des indiens. Après, on joue avec les cartes distribuées. L'Inde, d'ailleurs, comme la Chine, ne semble pas avoir besoins de capacités complémentaires de production électrique charbonnière. Le renouvelable se développe, et les taux d'utilisation des centrales sont bas (60 %), encore satisfaisants, mais inquiétants.
Comme je l'ai dit, la dette n'est pas un problème. C'est simplement une fiction politique. De toute façon, elle est appelée à s'évaporer. La dette, notamment publique est une caisse de résonance. D'une manière générale, il vaut mieux piloter un mouvement, que de le subir. Le solde de la dette publique par un simple jeu d'écriture serait sans doute, la meilleure solution.
Pour se créer des moyens d'intervention.
Notre problème fondamental est le fait que ni les prix élevés, ni les prix faibles de l’énergie ne sont maintenant capables de maintenir l’économie mondiale en activité comme nous le souhaitons.
On est donc désormais, en plein "retour du politique", après celle du laisser faire, laisser aller, et celle des bons sentiments.
Retour du politique qui se fait au global, et au local. ENFIN, on se préoccupe des aéroports en trop en France. Il faut commencer l'élagage, sinon l'arbre, là aussi, va mourir très vite.