LE COMIQUE DE SERVICE...
En 2050, la France sera dépassée économiquement par le Mexique et la Turquie... Sans doute un article écrit par un pisseux de copies, installé confortablement à l'hôtel Marriott du coin, dont il ne connait que ça du pays, avec l'aéroport.
C'est souvent le cas des "experts". Finalement, les experts, j'ai compris ce que c'était, c'était des experts dans le confort des Marriott.
On peut parler aussi du mur que veut construire Trump.
Aux experts, il a échappé au moins trois choses. Le Mexique n'a pas d'industrie, celle des maquiladoras dépend de l'accord de libre échange avec les USA, dont le déficit extérieur vient de dépasser les 500 milliards. Il est totalement dépendant, à cette égard, de la politique US, libre échange ou protectionnisme. Voir effondrement. Si les USA sombrent dans la crise politique, les maquiladoras seront sans clients, et les usines tomberont en ruine.
Deuxième chose, le Mexique est un état -encore- pétrolier. Mais avec un pétrole en net déclin, et avec un pic des exportations net. Le gisement géant Cantarell, qui fut le deuxième du monde, avec 2.2 millions de barils produits chaque jour, n'en produit plus que 130 000.
L'état pétrolier est un état qui a reçu le coup de baguette de la fée Carabosse. Le coup maléfique qu'on a pas vu venir, et qui sont nombreux dans l'histoire.
Le pétrole, quand il est en abondance, empêche l'émergence d'un système fiscal essentiel. Il est bradé à l'intérieur, et les ventes à l'extérieur alimentent un trésor public qui n'est pas géré efficacement.
Quand la production baisse, l'état et le pays souffrent énormément, et cela se traduit souvent par la guerre ou l'effondrement, ou les deux.
L'état mexicain, est à la fois un état en effondrement, un état en guerre et un état en crise sociale. Les récents mouvements sociaux après le relèvement des prix de l'essence sont marquants. L'état, exportant moins, ne peut plus se permettre des prix bradés à l'intérieur. Déjà importateur net de gaz, le Mexique est de moins en moins exportateur de pétrole, donc voit ses politiques budgétaires et monétaires remises en cause.
Tout bonnement parlant, les recettes pétrolières permettaient d'acheter une relative paix sociale.
Le facteur aggravant dans le cas du Mexique, est la proximité des USA, qui a fait de lui une base arrière du trafic de drogue, depuis très longtemps, et la situation a tourné à la quasi-guerre, depuis 2006.
On peut réellement parler de guerre, quand le renseignement français parlait, à propos de Ciudad Juarez, de situation "pire que pendant les pires heures de la guerre d'Algérie". Le nombre de morts pour la période 2006-2014 avoisine les 80 000, les armées des cartels sont mieux équipées et plus nombreuses que celles de l'état mexicain.
D'autres estimations font état de 100 000 tués, 27 000 disparus et 1.6 millions de personnes déplacées. C'est donc bien le bilan d'une guerre. Les fusillades liées aux cartels ont lieu sur tout le territoire des USA, et dans certains cas, on peut même parler de combats, soit entre cartels, soit avec les polices US.
Donc, parler du mur que veut bâtir Trump, ou plutôt, finir Trump, sans ce contexte là, c'est être de la plus mauvaise foi possible. Quand aux mexicains non liés aux cartels, ou n'étant pas terrorisés par eux, ils n'existent pas. Ne parlons même pas de leurs sicaires, arrivés à ce stade par carence total de l'emploi au Mexique, chez qui l'ALENA a provoqué simplement l'effondrement des salaires et de l'agriculture. Le solde migratoire mexicain avec les USA s'était contracté, et est devenu négatif pendant la crise.
A tel point que c'est la famille, restée au Mexique, qui devait envoyer de l'argent aux chômeurs US...
Quand aux démocrates plaidant pour l'immigration, ce sont des paumés sans intelligence. Le chômage est massif aux USA, et pendant ce temps, les bonnes âmes se plaignent que 5 millions d'immigrés ont des emplois inférieurs à leur qualification, ce qui "coûtent" en termes de PIB. Que 100 millions d'USaméricains soient sans emplois, ça ne compte pas ???
Intimement liés économiquement, mais se détestant, USA et Mexique sont sans doute tout autant au bord de l'effondrement total, l'un comme l'autre. Vouloir rester dans le statu quo n'est pas une option, c'est pourtant celle des globalistes et des démocrates, et prédire une croissance fabuleuse, c'est du fumage de moquette.