QUELQU'UN EST AU JUS ?
23 Février 2017 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
Dans quelques années, on risquera de ne pas comprendre, et pour l'électricité, on demandera, c'est quoi le jus ???
RWE, célèbre électricien d'Europe, est dans la M... ouise. Comme EDF. Mais d'une manière générale, la totalité des producteurs d'électricité en Europe sont dans la M...ouise.
Après 4.5 milliards de $ de dépréciation, de ses centrales à charbon, soit 4.26 milliards d'euros; la perte s'élève au global à 5.7 milliards d'euros.
La dépréciation n'explique pas tout. 6.8 milliards à verser au fond de démantèlement du nucléaire pèsent aussi, mais ce montant, finalement, est pour la compagnie, un "solde de tous comptes", très avantageux à long terme.
EDF est encore plus comique. Elle amortit ses centrales sur 50 ans, au lieu de 40, bien qu'aucune autorisation de prolongement n'ait été donnée.
Dans un cas, on affronte le problème, dans l'autre, il est nié. EDF peut donc continuer à s'enfouir la tête dans le sable, et annoncer un bénéfice bidon.
Le plus étonnant, d'ailleurs, étant que l'on s'étonne que RWE fasse une deuxième fois, l'impasse dur le dividende. Objectivement, le dividende, c'est un boulet pour une entreprise, encore plus un dividende plantureux et "obligatoire". Le dividende c'est si l'on peut, et si l'on dispose de la trésorerie nécessaire sans s'endetter. Il est clair que les grandes entreprises se sont assises sur ces règles.
EDF, en plus de son marché en crise, a distribué les dividendes à tous va et se retrouve avec une dette au montant imprécis, allant de 37 à 75 milliards d'euros, c'est à dire que les provisions pour le démantèlement des centrales nucléaires, n'existent tout simplement pas.
Pour RWE, "les analystes s'attendaient à un dividende de 0.26 euro au titre de 2016"... Analyste, c'est la nouvelle appellation pour débile mental ? Quand on perd de l'argent, il y a une règle de base, on évite de distribuer de l'argent dont la dépense n'est pas obligatoire...
Les stratégies divergent du tout au tout selon les entreprises. Engie Largue charbon et nucléaire, E.on se concentre sur le renouvelable (création de deux structures), RWE sur le classique fossile, EDF s'entête sur le nucléaire, la totalité du nucléaire, alors qu'à l'intérieur de l'entreprise, on sait que le grand carénage, s'il est économiquement possible sur certaines centrales, il ne l'est pas pour d'autres.
Pour que la stratégie de recentrage fonctionne, il faut une condition impérieuse : que les prix augmentent. Et on sait que l'effet prix n'est pas favorable à une augmentation de la consommation, alors que le principal problème européen, c'est la baisse de consommation.
Bref, les entreprises n'ont souvent pas de vue claire de l'avenir, et répondent par des croyances et des dogmes.
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