PREMICES D'EFFONDREMENTS...
Pendant que les gamins s'amusent sur la sortie des USA de l'accord sur le climat, et que des lêche-culs proclament Macron, nouveau leader (minimo) du monde pas du tout libre, les choses sérieuses s'annoncent. Même s'il répond mal au problème, celui de la pénurie énergétique, Trump a au moins un mérite : il s'aperçoit du problème...
Pour préciser, pour être leader, il faut en avoir les moyens. Si les USA sont une puissance leader en déclin, la Russie, une en ascension, je ne vois personne d'autre pouvant prétendre au leadership, pas même la Chine : trop d'habitants, pas assez de ressources énergétiques.
Un article, traduit chez l'ami béru, qui a l'air de bien se remettre de l'excommunication du monde. Comme disait la blague : "pourquoi est ce que j'ai si bon appétit depuis que je suis excommunié (Henri IV) ? Sire, vous mangez comme un diable !"
- Le déclin mondial de l’énergie nette est la cause sous-jacente du déclin du taux de croissance mondial. À court-terme, une croissance faible ou nulle en Europe et aux États-Unis est liée au mécontentement des électeurs et au succès des politiciens anti-establishment. Pour ce qui est du mécontentement, on y est déjà, pour les pas mécontents, ce sont surtout les paumés qui ne comprennent même pas le monde où ils vivent. Si la "croissance", est encore positive, en occident, c'est pour cause de pipeautage de grande ampleur. Il y a 25 ans qu'elle n'existe plus aux USA, et 10 en Europe.
- L’Europe est maintenant une société post-pic pétrolier, sa production domestique de pétrole diminue chaque année depuis 1999 de 6%. Il est peu probable que le pétrole et le gaz de schiste réduisent cette baisse. Pour compenser la perte, il faudrait vraiment forer comme des fous. Mais les USA avaient déjà auparavant une industrie du forage puissante, un lobby très affirmé.
- Les principales sources européennes d’importation de pétrole sont en déclin. Les anciens producteurs de l’Union Soviétique, leur production étant déjà négative, risquent de mettre fin aux exportations d’ici 2030. La production pétrolière russe se stabilise et devrait diminuer après 2030 au plus tard. Pic des exportations, concomitant avec le pic de production, et quelquefois, le précédant.
- Aux États-Unis, le pétrole conventionnel a déjà atteint un sommet et est en forte baisse. Le déficit est compensé par des sources non conventionnelles telles que le pétrole en formations étanches et les gaz de schiste, qui devraient atteindre le pic d’ici 2025. La Californie continuera à connaître au cours des prochaines décennies une sécheresse importante, qui endommagera durablement l’agriculture américaine. La Californie d'il y a 120 ans, avait 3 millions d'habitants, celle d'aujourd'hui, 38, avec des "besoins incompressibles", pas du tout comparables. Et des minimes variations climatiques, mêmes naturelles, ont visiblement déjà eu lieu à la frontière américano mexicaine, dans les temps passés. Ce sont peut être les 100 dernières années qui avaient simplement été bonne, alliées à des pratiques et des possibilités d'irrigations, qui avaient porté leurs fruits.
- Entre 2020 et 2035, les États-Unis et le Mexique pourraient connaître des tensions militaires sans précédent, car ce dernier épuise rapidement ses réserves de pétrole classiques, qui ont culminé en 2006. D’ici 2020, ses exportations arriveront à zéro, décimant les revenus de l’État mexicain et provoquant potentiellement une panne de l’État tout de suite après. Pour le Mexique, c'est déjà le bordel depuis le déclin du gisement géant Cantarell, dont la production est passée de 2.2 millions de barils, à 0.13. Crise aggravée par le libre échange, qui a détruit l'agriculture mexicaine, provoquant la perte de 5 millions d'emplois, et la mise en jachère de 40 % des terres arables. Les cartels de la drogue, bien plus argentés, mieux équipés, plus respectés que l'état mexicain, ont déjà gagné la partie. La seule chose qui puisse les détruire, c'est la fin des USA et du dollar, qui détruira la clientèle pour leurs produits... La différence, entre un cartel et l'état, c'est que d'une manière générale, on est toujours trompé par l'état mexicain, et jamais par le cartel. Il respecte la règle qu'il établit.
- Après 2025, il est peu probable que l’Irak survive en tant qu’état unique. Le pays connaît une aggravation de la pénurie d’eau, alimentant une crise agricole continue, tandis que sa production pétrolière est à un plateau, en raison de l’augmentation des coûts de production et des facteurs géopolitiques. 2025 me semble une échéance lointaine. Il est clair que le pays est en crise de dislocation, sa production pétrolière, dont le monde attend beaucoup, sera insuffisante.
- L’Arabie saoudite fera face à une « tempête parfaite » d’énergie, de nourriture et de chocs économiques, probablement avant 2030, et certainement dans les 20 prochaines années. A mon avis, la tempête séoudienne devrait commencer sous peu, si elle n'est pas déjà en cours.
- Après 2021, l’Égypte commencera à connaître d’autres épidémies de troubles civils entraînant une escalade de la défaillance de l’État. Et après 2037, elle deviendra probablement un État en complète déliquescence. L'Egypte, comme me l'a signalé un lecteur, vit sous un régime de pénurie : 70 millions d'habitants vivent avec une carte de rationnement, sur 90 millions. L'état peut être considéré comme totalement bloqué. Comme d'habitude, le rationnement fourni la moitié de la ration de survie, mais dans ce cas, la crise est pire. En effet, les denrées non rationnées sont invendables, faute de clients. Le contraire de la II° guerre mondiale en Europe. Cela prend la dimension d'une crise biblique (si quelqu'un a en tête les citations qui parlent de l'effondrement de la demande dans la bible, me l'indiquer).
- Les espoirs de l’Inde de devenir un acteur économique majeur vont faiblir en raison des crises de nourriture, d’eau et d’énergie. La capacité d’énergie renouvelable domestique maximale potentielle de l’Inde est insuffisante pour faire face à la croissance projetée de la demande. Il est clair que la charge démographique du continent indien en fait une chose totalement impossible à améliorer. Toutes les infrastructures croulent sous le poids d'une demande totalement impossible à satisfaire.
- La production totale de pétrole de la Chine devrait atteindre son apogée en 2020. Son taux de croissance économique devrait diminuer constamment au cours des prochaines décennies, alors que le changement climatique nuira à son agriculture domestique, ce qui l’obligera à compter de plus en plus sur les importations coûteuses à partir de 2022. La production de pétrole de la Chine, si je ne me trompe, a déjà commencé à décliner, ainsi que son charbon, dont il est vraisemblable de penser, que son épuisement est proche. Au rythme actuel de consommation, son exploitation n'est ni rentable, ni réaliste.
Le fait qu'il faille du pétrole pour passer une transition est sans importance. Le tout est d'affecter ce qui reste à des dépenses d'équipement, en sacrifiant la fanfreluche notamment, celle destinée aux riches.
" En d’autres termes, il s’agit d’un seuil en deçà duquel il ne faut pas s’aventurer sous peine de devoir décider collectivement – et avec toutes les difficultés que cela implique – des services à conserver et de ceux auxquels il faudra renoncer. "
Hausse des prix ? Pas forcément pour l'énergie. Et pour le reste aussi. On peut rentrer dans le cadre d'un effondrement généralisé des prix, comme dans les crises de surproductions, comme celle de 1929.
Dans les dépenses inutiles, on peut citer la "politique de dividendes", des compagnies pétrolières, qui les saignent à mort.
Le problème, c'est que le pic pétrolier, et toutes énergies, d'ailleurs, ne se résoudra sans doute pas par une asymptote symétrique, mais par une barre à la verticale. et surtout pas dans un monde ou l'inégalité est la règle. ça, c'est un monde de troubles et de violences politiques, surtout si des p'tits marquis de bellegueule, se mettent en tête d'agresser le populo.
"Le syndrome du larbin ne prolifère pas seulement chez les plus démunis intellectuellement comme on pourrait le penser, il affecte une large fourchette de la population sans corrélation apparente avec le niveau d’étude (20% de la population pensent faire partie des 1% les plus riches). Les larbins sévissent en masse sur les forums d’économie dont l’étude de cette discipline semble en aggraver les symptômes. Le paysage politique avec l’élection d’un président au service des ploutocrates révèle un seuil de contamination critique dans la patrie des droits de l’homme. La situation est grave mais peut-être pas complètement désespérée et les symptômes ne cessent d’évoluer au fil de l’actualité, aussi aidez-nous à maintenir et à diffuser ce document pour lutter efficacement contre ce fléau des temps modernes. "
Pour moi, le syndrome du larbin affectent surtout ceux qui se veulent proches de ces riches, pas ceux qui en sont éloignés. Le mec qui consomme de "l'écrasé de pomme de terre", et pas une purée, a une bonne tête de vainqueur, dans la course au larbinat. Le plus éloigné, le plus pauvre, est au contraire un rebelle dans l'âme. "Voleur est le nom qui désigne un pauvre".
"fasciste-nazi est le nom qui désigne un opposant", pourrait on dire aujourd'hui. Le problème, c'est que celui qui a franchi la limite, dit : "oui, et alors ?". Le nom et le mot, finit par crée le rebelle.
Le larbin, c'est ce majordome du début du XX° siècle, qui méprise celui qui pense que "200 louis, c'est une somme", alors que lui même ne possède pas ces 200 louis. Et la préciosité du terme "louis d'or", dans un monde où son existence n'est plus, ajoute au ridicule.