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Pour certains, l'économie c'est la starteupeuh. Comme la nature, visiblement n'a pas doté tout le monde d'un cerveau, il faudrait qu'ils en achètent un.
Comme je l'ai souvent dit, l'économie, c'est d'abord satisfaire les besoins de base, d'abord l'eau, ensuite la nourriture, et le logement.
La masturbation des méninges dans le cadre d'une starteupeuh, ça vient bien après, et bien au dernier stade de l'économie. Après tout, le monde a tourné pendant des millénaires, sans ces machins.
Donc, l'eau, d'abord. J'avais déjà mis l'article en lien, mais il est bon de le rappeler.
Ensuite, la nourriture, pour que nous ayons bonne pitance, et puissions chier aisément. Là, on voit bien que rien n'est gagné. Que tout peut déraper très vite, et que nous en soyons très vite réduits à bouloter le peu sympathique voisin, directement, pour les moins craintifs, ou indirectement, pour les plus délicats, genre Peyrebeille. On nourrit d'abord le cochon, ensuite, on boulotte le cochon. Méfiez vous, quand votre antipathique voisin plantera un cochon dans son jardin.
Ce qu'il y a de bien dans ces articles, c'est la stupidité légendaire du journaliste : "Afrique: L'envahisseur qui coûte 3 milliards de dollars aux paysans africains. " Ah ouai, ça coûte des sous ??? Là n'est pas l'important, l'important, c'est que ça attaque une ressource.
Ensuite, la pérennité des ressources, et la pérennité du pouvoir. Le pouvoir devient instable, quand il n'est plus qu'un fusible. Le fusible qui est chargé de faire perdurer les dons aux riches, qui n'en ont pas besoin.
Bizarrement, d'ailleurs, contrairement à ce que nous disait tous les journaux, le pouvoir chaviste au Venezuela a gagné les dernières élections. Moi, je dis qu'il faut toujours se méfier des types qui vous disent "Assad va tenir 6 mois", "Maduro est foutu".
Ce qui fait l'instabilité, ou les pouvoirs qui perdurent, ce sont les politiques redistributives, aussi vieilles que les états. Et oui, un état doit veiller à ce que les conditions sociales soient acceptables.
Prenons un exemple, le Viet Nam. En 1860, l'empire d'Annam est très dur pour la classe paysanne qu'il accable de taxes. Et que les élites locales, complètent par le vol, l'accaparement et la corruption.
Ses armées, bien que dix fois plus fortes que celles des français, équipées très correctement (ils ont compris depuis la fin du XVIII° siècle l'intérêt, important le savoir faire militaire français, y compris les fortifications à la Vauban) ne tiennent pas. Pourquoi ? Parce que le sentiment national n'y est pas, que les mandarins écrasent les peuples.
Pendant une période allant de 25 à 50 ans, le français est plutôt vu au Viet Nam comme un libérateur. Après, tout s'inverse progressivement. Le pays est écrasé d'impôts, le colonisateur est vu de manière de plus en plus hostile. Là, bien que les forces s'équilibrent (période de la guerre d'Indochine) en effectifs, et soient très inférieures pendant la période américaine (en 1968, 550 000 gi's et 1 200 000 soldats vietnamiens font face à 200 000 vietcongs et nord vietnamiens, la parité n'est la règle que le long de la ligne démilitarisée), les occupants n'arrivent à rien. Dans la première période (le 19° début 20°) le conflit passait par dessus la tête de la population, qui n'en avait cure, ou qui y voyait une occasion à ne pas rater pour alléger son fardeau. Dans la deuxième, il existe un vivier, le nord, et une large partie de la population du sud, qui permet de renouveler les troupes chaque fois qu'elles sont décimées. Les rares fois, hors l'offensive du Têt, où les VC attaquent, c'est quand ils ont réunis sur un point, une supériorité numérique conséquente.
Considéré comme lâche, le soldat annamite ne l'est pas. Il combat à sa manière, et est adepte des permissions non autorisées. Au nord vietnam, on se contente de renvoyer les déserteurs à leurs unités...
Tout cela est une conséquence des tensions sociales, à ces époques. Dans les grands conflits, de bien des époques, la décision ne se passe pas sur le champ de bataille. C'est l'arrière qui ne tient plus, pour tout un tas de raisons. Notamment les questions sociales non traitées qui s'exacerbent.
Personne n'est mécontent de voir une starteupeuh fermées, sauf les types qui y travaillent. Par contre, si l'approvisionnement en eau, nourriture, et produits pétroliers se raréfient, si les prix augmentent, vous verrez le bal...