DELIRES...

Les délires s'accumulent.
A l'heure où la paupérisation s'accroit au niveau mondial, on construit des aéroports à tours de bras.

Et même un aveu. L'économie de l'aéroport est totalement déconnectée de son environnement immédiat. « On crée des enclaves économiques qui drainent bien plus qu’elle ne dopent l’économie locale ».
Bien entendu les projections de trafic sont farfelues. Impossibilité pour les élites de penser autrement, ou films d'horreurs ? Elites voyageant d'enclaves en enclaves, sans jamais en sortir ? Du moins tant que durent les dernières réserves de pétrole.

Concentration, d'ailleurs, visible dans les concentrations de cadres et de valeurs immobilières : “Selon une étude de l’Apec, les agglomérations de Toulouse, Montpellier, Marseille-Aubagne, Lyon, Grenoble, Bordeaux et Lille proposent aussi beaucoup d’opportunités pour les cadres.”

Pendant ce temps là, les centrales nucléaires, soi-disant si sécurisées tombent en ruines. La sous-traitance en cascade ne visant qu'à reporter sur le voisin, la responsabilité de l'inévitable accident.

A Porto Rico, on n'est toujours pas remis du cyclone. Et sans doute ne le sera t'on jamais. Comme la Nouvelle Orléans.

D'une manière générale, la puissance occidentale n'est plus qu'un souvenir, une nuisance.

Sans doute, la débandade occidentale entrainera t'elle la débandade mondiale. On n'a jamais réussi à réussir, sauf brièvement, la quadrature du cercle, à savoir, créer la demande, en faisant plaisir au patronat, proche du pouvoir.

Comments

[Horzabky]

"A l'heure où la paupérisation s'accroit au niveau mondial, on construit des aéroports à tours de bras."

Sans doute pour les mêmes raisons qui font que, dans ma commune, dans le 9-3, on construit des milliers de nouveaux logements alors que les transports en commun sont déjà surchargés, qu'il n'y a pas d'emplois sur place, et que même les jeunes ne veulent pas habiter sur place, même si les logements sont moins chers (par exemple, mes enfants et leurs amis).

Au final, cela fera des logements qui seront remplis par des migrants sans emploi, comme c'est déjà le cas pour l'ancienne clinique, qui a fermé, alors que la population a augmenté. Depuis, elle est devenue un centre d'accueil pour migrants, les anciennes chambres étant devenues des studios. L'été dernier, ils ont fait des merguez-parties sur le toit (plat) du bâtiment...

Folie de la municipalité ? Je dirais plutôt, influence nocive de ceux qui se payent en amont. Notamment le maire, président de la société immobilière qui supervise les chantiers, et qui a l'intention de prendre prochainement sa retraite.

On peut ajouter les entreprises de travaux publics, très fortes pour faire du lobbying. Ce que deviendront les appartements construits ne les intéresse pas, car elles auront été payées.

Et ça, c'est seulement des appartements standard dans une commune assez pauvre du 9-3. Un aéroport, c'est beaucoup, beaucoup plus juteux. Le lobbying doit s'en donner à cœur joie.

Il y a des gens qui diront ensuite :

"Moi mon job c'était de construire l'aéroport / les routes menant à l'aéroport / les logements des futurs employés de l'aéroport, etc. Vous n'allez quand même pas me dire que c'est de ma faute si ensuite les avions sont restés vides ? Moi mon travail c'était de faire en sorte que les avions puissent se poser dans le nouvel aéroport, pas de les remplir !"

Quant aux décideurs, ils seront partis depuis longtemps, après avoir bénéficié directement ou indirectement des largesses de Bouygues et consorts, et ils auront une excuse toute prête :

"Avec les informations dont je disposais à l'époque, cela paraissait une bonne idée..."

Parfois, on sent la mauvaise foi, quand même. Notamment lorsque des élus disent que, si si si, le métro sera prolongé jusque chez nous. C'est vrai que ce n'est même pas voté au budget de la région, mais l'État fera en sorte que le métro soit prolongé pour les Jeux Olympiques de 2024...

Sachant qu'Hidalgo a sous-estimé le coût des infrastructures pour obtenir les Jeux, et qu'elle en est réduite à réduire les subventions de la mairie pour les colonies de vacances des enfants des employés municipaux parisiens, j'en doute fort...

Nos élus et dirigeants divers ont le même raisonnement qu'un de mes anciens collègues, qui avait travaillé (et manœuvré) comme un malade pour avoir de l'avancement juste avant la retraite, afin d'avoir la retraite la plus élevée possible. Il m'avait expliqué que, comme il était inévitable que les retraites baissent dans l'avenir, il fallait prévoir de la marge.

La plupart des élus que je connais ont des points de chute à la campagne, sous forme de villas que je suppose confortables.