HIVER 1956
Comme l'a dit un lecteur, il serait amusant de voir les effets d'un hiver 1956 sur nos sociétés actuelles, et leurs 3 jours de stocks en tous genres.
Beaucoup de cultures, notamment dans le midi ont disparues ou ont régressées. L'olivier, l'oranger, qui ont fait place aux lotissements, aux chênes dans le meilleur des cas, avec une nuance. L'olivier replanté est l'affaire d'une génération, le chêne ne donne une récolte que tous les 200 ans.
L'olivier détruit en 1709, produisait à nouveau sous Louis XV. L'hiver 1956, lui, concernait une population habituée à beaucoup moins qu'aujourd'hui. Le nombre de logements était deux fois moins importants, rarement chauffé à autre chose qu'au charbon, qu'on avait fait rentrer, les commerçants, au sortir de la guerre stockaient comme des salauds, en sachant qu'ils vendraient toujours plus cher demain... Encore une loi économique méconnue aujourd'hui.
Si on y rajoute les réserves personnelles qu'au sortir de la guerre, on avait gonflé nettement, on arrive à des niveaux importants de résilience. Un riche, c'était d'abord quelqu'un qui avait un magasin perso. Mais même les plus pauvres avaient des stocks impressionnant de boites de conserves. Les mentalités avaient été imprimées au fer rouge.
En bref, ils auraient pu tenir 6 mois.
Question armes, à l'époque, ça ne manquait pas. Ce qui explique aussi la prudence des autorités d'alors. Un ex-colonel qui trucide une horde de sangliers au panzerfaust, ça c'est déjà vu.
25 ans plus tard, quand la famille apporta son stock à la gendarmerie, l'un des pandores dit à l'autre : "tu vois, qu'on a bien fait de pas y aller, il aurait été capable de nous tirer comme des lapins."
D'ailleurs, il parait que les taupes, il les piégeait à la grenade quadrillée. ça labourait un peu les champs aussi. Devant des caractères si trempés, on s'efface... Surtout s'ils ont trois guerres à leur palmarès.
A comparer comme l'a dit un autre lecteur, à la masturbation intellectuelle des élus parisiens, pour des merdes. Impressionnant le nombre de conneries infâmes qu'ils sont capables de sortir...
Au différence par rapport à l'hiver 56, la bagnole. A l'époque, elle était confidentielle. Pour l'Auvergnat, c'est marrant de voir le parisien, les 700 kilomètres de bouchons, pour une pellicule qui ferait rire. Enfin, quand le dis pellicule sur la route j'exagère, il n'y a rien du tout, oui. Ce sont les cervelles qui sont effrayés par la neige dans l'air...
Ici, les autorités locales disent que plus c'est déblayé, plus ça râle. Sans doute, pour pallier l'absence de réflexion, les autorités devront rendre les pneus neige obligatoires...
En 1956, sur la ligne de car Saint Etienne Le puy, le chauffeur suivait les poteaux électriques, et au besoin, avait les pelles dans le coffre, pour que les passagers puissent déneiger...
L'homo parisianis simplex très très simplex, est quand même une source d'émerveillement pour le reste de la France.
Pour ce qui concerne le chauffage, on va voir la différence et rigoler pas mal. Comme je l'ai dit, le charbon, ça se commandait avant, les logements étaient petits, on connaissait les briques et les édredons. Pour la flotte, dans le pire des cas, on faisait fondre la neige, et l'eau courante était loin d'être généralisée...
On va rire avec le chauffage électrique.
Retour vers le passé. On veut "réinventer", la consigne. Pourquoi l'avoir supprimé. Pousser le cri du billet de 100 euros, ça a toujours fait bouger. D'ailleurs, comme on disait, certains bougeraient pour 10 centimes.
D'ailleurs, on verra bientôt, quand la notion de chauffage aura disparu, qu'est ce qu'on préfère. La maison de 200 m2, avec chambre pour chaque membre, ou un 15 m2 que la chaleur humaine seule suffit à chauffer. La maison de 200 m2, ce sera celle du ploutocrate locale qui l'occupera, avec ses deux vaches en guise de chauffage central.
Bref, à l'époque, on savait faire face, et les gens étaient débrouillards.
Là, le décor d'un film catastrophe pour sur-adaptés à la société, se plante...
Acheter 10 000 euros le M2 à Paris ? Ils n'ont rien compris au film ?