RESILIENCE...
Comme je disais, La société française de 1956 était considérablement plus résiliente que maintenant.
Elle était, de par son équipement, et ses mentalités, plus apte à faire face à des incidents, qui peuvent mettre la société par terre en un mois.
Parce que le modèle des 30 glorieuses, n'en déplaisent à certains, c'était l'URSS, et non pas le flux tendus du Japon et le néo-libéralisme. D'ailleurs, j'ai rarement vu quelqu'un se ruiner parce qu'il avait du stock. Au contraire.
De même, le capital humain était différent. Au service militaire jamais les mécaniciens auvergnats ou d'autres zones incertaines n'étaient surpris par le froid, le gel, ou d'autres broutilles.
Rappelez vous aussi qu'en novembre 1941, pendant la bataille de Moscou, plus aucun moteur essence de la Wehrmacht ne fonctionnait, alors que les diesels des russes n'ont posé aucun problème. Notamment ceux des T34. De nombreux appareils allemands étaient indisponibles sur le front en 1942, parce qu'on n'avait pas dit aux pilotes de la Luftwaffe venus de France qu'il ne fallait pas arrêter les moteurs...
Pour les uns, l'évidence, pour les autres, la découverte. Le KWh du chauffage électrique est beaucoup moins stockable que 2 tonnes de charbon.
Cela dénote la fragilité extrême du système, qui subit des hoquets importants pendant des périodes "anormales". Oui, mais pas anormales aux temps historiques. Sous Henri IV il y eut à Paris un hiver particulièrement froid. Un courrier royal mourut de froid sur son cheval, et les pauvres mourraient comme des mouches, faute de bois.
Rappelons le volcan islandais qui arrachait des larmes aux compagnies aériennes, en même temps que les demandes de subventions.
Parce qu'ont prévues les autorités, pour les inondations ou autres broutilles ? L'indemnisation ? Toujours l'argent ? Et ne pas se mettre dans certaines situations ?
Quand à qualifier de survivalistes, les personnes qui au sortir de 10 ans de tickets de rationnement eurent le réflexe de faire du stock, c'est un peu léger.
Preuve aussi de l'oubli du quotidien d'une période historiquement proche. Dans les "zeurelesplusombredenotristoire", un professeur d'histoire nous rappelait en 1979 ce qu'était la préoccupation principale qui occupait tous les esprits, c'était bouffer. Pas de chauffage, rarement de l'électricité, des trains bondés qui partaient quand ils partaient et arrivaient quand ils arrivaient (et une SNCF bénéficiaire), l'argent qui ne valait rien, une monnaie tabac par contre bien acceptée et des rations officielles (rarement respectées) égales à la moitié de la limite de survie...
Bien naïf est celui qui pense que tout va continuer comme avant, comme le leitmotiv de 1940 : "la ligne Maginot est infranchissable". Comme raciste, il n'y a pas mieux qu'un anti-raciste. L'accueil des réfugiés, part de plusieurs postulats, qu'il vient d'abord d'un pays de merde, et qu'ici, c'est la prospérité éternelle qui règne et règnera pour les siècles des siècles, chose aussi, qui ne peut pas arriver chez les jaunes, noirs ou bronzés.
Le centre de notre pouvoir, la région parisienne, concentre toutes les tares de notre société, aggravées. Et une population hors sol, encore plus paumée que le reste de la population. (Bien entendu, il y a quand même des exceptions et des gens qui comprennent ce qui est en train de se passer...)
Cela se prouve dans les résultats électoraux. 90 % pour Macron, après avoir approuvé le TCE (traité constitutionnel européen), tout en payant l'immobilier 10 000 euros le M2, en étant heureux d'avoir un grand dressing.
Tout cela, en prétendant aux activités "culturelles", en étant des villageois ignares...
Dois je rappeler qu'une civilisation très ancienne existe en Nouvelle Guinée. Ceux qui vont faire des études à l'extérieur, sont totalement perdus et pas ré-insérables. Parce qu'il y a tellement à apprendre pour survivre, qu'il faut des années pour acquérir ce capital culturel. Pourtant, ces papous sont tous nus et cannibales. Mais ils ont trouvé la clef de la survie sur 7 000 ans, sans ruiner leur milieu naturel.
On ne peut pas en dire autant de ce qui fut le croissant fertile... Je ne sais pas ce qui restera de Paris dans 7 000 ans, mais je suis à peu près convaincu, qu'il restera des papous nus et cannibales dans 7 000 ans.