LES GRENOUILLES ET LE BOEUFS...
23 Avril 2018 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique, #Economie
Comme disait l'ami jeannot (de La Fontaine, et pas Lapin, mais c'est pas pour ça qu'il fallait le prendre pour une cruche), il y en a qui se mettent le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. La grenouille qui veut se faire boeuf, ça a ses limites...
Par exemple, dans un article de Jovanovic (courrier de Spartacus). Il cite plusieurs articles sensés nous foutre la trouille.
Alors qu'il n'y a pas lieu de l'être.
Prenez la dette mondiale : 237 000 milliards de $ : pas remboursable, pib de l'ordre de 75 000... En plus, les produits dérivés, 700 000 milliards... Logiquement, même payer des intérêts à 1 %, c'est compliqué, et une charge intolérable sur l'économie réelle.
Revenons, donc, à Spartacus, et l'article de Jovanovic :
- Macron veut 100 milliards d'économies en urgence d'ici 2022. Terriblement limité intellectuellement parlant, le p'tit marquis de belgueule, croit qu'on va en sortir ainsi ? Tout ce qu'on crée, quand on "fait des économies", depuis le Chancelier Michel de l'Hospital, c'est que les mythiques "Zéconomies", sont le plus sûr moyen de se ruiner, d'arriver à la guerre.
-qu'on emprunte 200 milliards cette année. Et alors ? La spirale de la dette est inarrêtable par les dites "zéconomies", mais seulement par un jubilé, qui prendra la forme, soit d'une hyperinflation, soit d'une remise à zéro. Il ne faut pas "prêter", plus de pouvoirs aux prêteurs qu'ils n'en ont. Ils prêtent grâce... Aux prêts des banques centrales...
- Dette réelle 6 000 milliards si on comptabilise le hors bilan de l'Etat... Je sais tout à fait que l'année prochaine, je paierais la facture d'eau et d'électricité, c'est pas pour ça que je compte cela en dette. Projeter des trucs en 2040, c'est très couillon et très bête. Le système n'est pas par capitalisation, au cas où certains n'auraient pas compris.
-80% de notre dette appartient aux étrangers = ils exigeront le paiement. Et alors, ce sera très facile de leur dire merde, ou de leur donner des Zeros, pardon, des euros, tant qu'ils voudront. Ils se torcheront le cul avec, enfin, du moins, si c'était pas dématérialisé. Personne n'a prétendu, que l'euro voudrait quelque chose. Les monnaies et dettes faillies, sont légions dans l'histoire. Le pire, ce sont les chinois. En 5000 ans d'histoire, ils ont payés 15 000 années d'impôts. Ils payaient "d'avance" (on n'y augmentait pas les impôts, on les avançait), mais bizarrement, le moment du remboursement n'est jamais venu...
Le seul problème, c'est avec les créanciers disposant de canonnières, en nombre suffisant. Mais même ceux-là, ils ont jamais réussis à se faire payer.
Les dettes finissent toujours par valoir zéro.
Pour ce qui est de l'épargne des français, il peut la piquer, certes. Mais il faut être suicidaire pour s'attaquer au grisbi. Et puis, si on prend 1400 milliards d'euros, la fortune immobilière, estimée à 10 000, elle, vaudra que dalle. Ce qui fait sa valeur, ce sont les acheteurs. S'il n'y en a plus, ça n'a plus de valeur. Et encore, la "valeur" totale, n'est que le reflet du prix du marché observé, où ne se vend pas la totalité du parc chaque année...
Comme je l'ai déjà dit, rien n'est plus élastique qu'un marché immobilier. Beaucoup de biens, ne valent rien du tout. Sur 35 millions de logements, c'est le million vendu qui fait le prix de la totalité. Et il ne faudrait pas grand chose pour le faire basculer vers le néant.
Bref, la finance est le monde du néant, pas nécessaire pour un sou (vous avez vu ce jeu de mot), à l'économie. Ou du moins, pas quand la sphère financière représente 13 ou 14 fois, le pib... Il n'y a pas de moyens d'en sortir, autre qu'en effondrant le système.
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