LES PATATES...
25 Mai 2018 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique, #Energie
C'était, il y a bien longtemps, le titre d'un film.
Il se passait pendant la guerre.
" 2 tonnes de pommes de terre c'est un beau jardin ouvrier.
Sur 100 m² on tourne à 300 kilos chaque année.
En bio on parle de 2 à 9 tonnes hectares. Avec du fumier.
Par ailleurs il est conseillé de faire une rotation sur 5 ans (voir 10 si vous voulez pas de problème), donc les petits maraichers ont tendance à doucement abandonner les patates, trop de surface nécessaire. Sans compter que les patates de superprimoux à 10 centimes le kilo (vu il y a 2 ans sauf erreur) calme vite les prix. "
Avant 1939, le jardin ouvrier était le plus grand possible. Dans certaines régions, c'était 5000 M2. Souvent, ils en avaient plusieurs, et les pommes de terre, avant le doryphore, nécessitait peu de main d'oeuvre.
D'ailleurs, la pomme de terre, fut condamnée par l'église à son apparition, car elle contredisait le "tu gagneras ton pain à la sueur de ton front". On gagnait trop de pain, pour trop peu de sueur. Enfin, au goût de l'église.
Puis la pomme de terre se généralisa, surtout sur les zones frontières ou gâter les récoltes était un sport. Détruire un champ de pommes de terre, c'est beaucoup, beaucoup plus compliqué... On n'avait pas encore inventé le doryphore...
Jusqu'en 1970, le jardin, eût égard à la guerre était sacré. Non qu'il fut indispensable ou utile, après tout, tout était meilleur marché au super-primou géant, mais on savait d'expérience, la fragilité des circuits économiques, pour avoir vécu, du jour au lendemain, son effondrement.
Même le topinambour vécut son heure de gloire. Pourrissant une semaine après avoir été ramassé, il n'était pas ou que peu réquisitionnable, mais restait une plante de super-fainéant. Une fois planté, il n'y a qu'à cueillir, quand on veut cuisiner.
Il est sûr qu'il y a deux ans, le salarié de PDVSA, avec ses 3200 $ de rémunération (mensuelle) était un privilégié. Aujourd'hui, avec ses 6 $ (toujours mensuels), ça représente 3 kilos de riz sur le marché libre.
Aujourd'hui, donc, le jardinier de quartier, a toutes les chances d'être... Le roi du pétrole.
On nous reparle du peu d'importance de la flambée des prix du pétrole pour la sainte croâssance. En réalité, son importance est extrême pour la superstructure même du système.
En Italie, on nous parle de "populisme", pour le versement d'une allocation de 780 euros. Elle serait versée comme minimum vieillesse et aux chômeurs. Qu'est ce que cela a de choquant ? Rien. En France, le minimum vieillesse existe, comme le RSA, et les allocations chômage italienne sont de 6 mois, me semble t'il.
C'est, au contraire, une mesure de très bon aloi, pour les finances publiques. Les rentrées devraient bondir allégrement.
Mais cela ne soigne pas le fond du problème, il en soigne les symptômes. L'Italie voit aussi de nombreux jeunes agriculteurs s'installer sur de petites parcelles.
On nous dit d'ailleurs, que le prix de l'hectare agricole, en France, est 10 fois moins cher qu'aux Pays Bas. C'est certain. Mais pour des Pays Bas disposant du gaz à volonté.
En Italie, une Italie dépendante, en 1939, à 80 % de ses importations agricoles, la guerre fut terrible, notamment l'état de famine quasi médiévale qui y régnait.
Dans l'URSS de 1945, l'invasion des doryphores fut vécue comme une guerre hybride.
L'ONU, en 2007, pensait que la patate sauverait le monde.
le p'tit marquis de belgueule, pense que mondialisation = start up. Sur long terme mondialisation = patates pour tous.
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