Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

FALAISE DE SENEQUE POUR RENNES...

5 Mars 2019 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Actualités, #Economie

Enfin, pour l'université de Rennes, en même temps pour la ville, et en même temps, pour l'immobilier de la ville.

Falaise de Sénèque, parce que le budget est insuffisant, et suffisant. Oui, d'abord, suffisant, parce que dans les universités ne manquent pas les filières branquignoles et inutiles, mais chut, interdit de le dire, de le penser, même. Certains, ailleurs, ont fait la liste.

"Comme le dit Jonathan, diplômé d'université en Caroline du Nord qui travaille dans une librairie de livres d'occasion: «J'ai un B.S.en sociologie, et ça ne vaut guère mieux que ses initiales [Bull Shit, de la merde.]»"

Le problème, c'est que l'université, enclos à chômeurs bien connu, est justement, un enclos à chômeurs. En plus, dans certains pays, les chômeurs se transforment en esclaves de la dette. Après, bon, ils peuvent aller vivre au Kamtchatka, s'ils obtiennent un visa russe. (ça, ça leur coûtera nettement moins cher).

En même temps, comme à Rennes, accuser les fluides et la maintenance (5 et 3 millions d'euros) pour 300 millions de dépenses, c'est pousser le bouchon un peu loin.

Surtout dans l'administratif, certaines de mes connaissances reconnaissent faire un BJ (bullshit Job ou boulot de merde), ou pas de boulot du tout la plupart du temps... Et se demander avec effroi s'ils sauraient travailler réellement s'ils allaient dans le privé. Bien entendu, comme toujours, les sur-occupés doivent cotoyer les sous occupés, ou pas occupés du tout, ceux qui font les éoliennes, sans être raccordés au réseau.

En même temps, beaucoup de villes, sans étudiants, c'est la cata : 67 000 à Rennes... 25 000 à Saint Etienne, 60 000 à  Grenoble... Rapporté à la population, c'est gigantesque, et la différence entre ville qui s'effondre et villes qui se maintiennent. Ce qui est intéressant aussi, c'est le nombre d'employés, rapporté au nombre d'étudiants... On m'a dit 11500 à Saint Etienne. Là aussi, une économie "Will E. Coyot", qui n'existe que parce qu'on ne s'est pas aperçu qu'elle pédalait dans le vide.

Ce qu'il y a de bien, aussi, c'est que c'est toujours les BS formations qui ont le plus d'adhérents. On fait une fausse égalité, et on distribue les torche-culs à tous.

Peut être est ce de là, finalement, que viendra la chute finale pour les grandes villes universitaires ou pas. Le marché immobilier, finalement, n'y existe que pour les étudiants. Et par leur putain d'APL.

On imagine la fragilité finalement, du château économique, et finalement, du château "France".

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
T
Sur les bullshit jobs de l'université, je confirme. J'étais technicien dans une très grosse et très parisienne. J'en suis parti il y a quelques années pour monter ma propre activité (et cesser d'être sous-payé). Je m'y emmerdais beaucoup, et il y avais zéro avenir professionnel pour les gens comme moi, c'est à dire hors de la caste des enseignants-chercheurs. Mes collègues technico-administratifs m'ont regardé m'en aller avec un mélange de crainte et d'admiration, puis son retournés mourir d'ennui à petit feu dans leurs bureaux. Ils ont la trouille de partir, tout perdant du pouvoir d'achat et en déprimant un peu plus chaque année. Trouille du chômage, crédit ou loyer à payer, enfants à nourrir, tout ça... Son pas tous bêtes ou feignants, loin de là, mais l'environnement universitaire semble fait entièrement pour décourager les bonnes volontés. Les services techniques sont souvent chapeautés par des professeurs qui n'ont pas réussi à être directeur de labo alors qu'ils ne sont pas du métier. Sont nuls en encadrement, et n'envisagent pas de se former (on n'apprend rien à un professeur d'université). Les procédures d'achats publics sont grandement absurdes et aboutissent souvent à payer plus cher que si on allait tout simplement se fournir dans les magasins. Pour de l'outillage plus sérieux que les gommes et les crayons, le temps de convaincre la hiérarchie, qu'elle trouve un budget et de faire toute la procédure, si on l'a un an plus tard on se considère comme très chanceux. Bref, on pourrait en raconter des pages et des pages. Rétrospectivement, le seul truc que je regrette c'est de ne pas m'être barré plus tôt. Je plains ceux qui y sont encore.
Répondre
T
@Anonymous19 : J'ai grandi dans une famille qui causait politique à table. J'ai cru à des systèmes (et des principes) aussi. Heureusement, ça m'a quitté. Les utopies quelles qu'elles soient ne marchent jamais pour deux raisons, dont une seule serait suffisante à les faire capoter :<br /> 1) Parce que la réalité est toujours plus compliquée que le modèle que l'on s'en fait.<br /> 2) Parce que les être humains sont hautement capables de comprendre que tricher est plus avantageux que suivre les règles. Surtout ceux qui dirigent.<br /> Si le mot utopie vous paraît trop fort, vous pouvez le remplacer par programme politique. La réalité est mixte. Très, très mixte. Irrévocablement mixte à tous les étages. Et en plus elle est changeante.<br /> <br /> Je souhaite de tout cœur à tous ceux qui croient que leur théorie économique ou politique favorite rendrait le monde meilleur si seulement on l'appliquait rigoureusement de s'en fatiguer rapidement, et avec tout le temps libre qu'ils auront ensuite de faire quelque chose de concret dans leur vie, ici et maintenant, avec les moyens du bord et pas de plans définitifs. Je nous souhaite aussi d'avoir de temps en temps un gouvernement dans cet état d'esprit. Sur ce, ayant déjà beaucoup vieuxconnisé à partir de ma toute petite expérience, je vous laisse bien volontiers vous faire la vôtre — il n'y a que ça qui compte.
A
"Les deux jolis systèmes que vous décrivez"<br /> <br /> Il me semble que j'ai parlé de principe pas de système.<br /> Il me semble que j'ai simplement repris votre phrase. C'est probablement ce qui vous a contrarié et qui vous a poussé à préférer l'argumentaire ad personam.<br /> <br /> Quant à l'économie actuelle, je suis parfaitement conscient que c'est au mieux une économie mixte, au pire une économie planifiée. <br /> Planifiée principalement par les banques centrales, ce qui vous a, semble-t-il, échappé. Sinon, vous ne seriez pas surpris par l'endettement des entreprises dont 12% sont qualifiées de zombies par la BRI/BIS elle-même.<br /> <br /> La planification centrale de la Fed<br /> https://mises.org/wire/fed-seizing-even-more-marketplace<br /> <br /> La zombification des banques européennes<br /> https://mises.org/wire/fed-policy-vs-ecb-policy-comparison<br /> <br /> The rise of zombie firms (BIS/BRI)<br /> https://www.bis.org/publ/qtrpdf/r_qt1809g.htm
T
Anonymous19 : Vous êtes mignon comme un étudiant en économie. Les deux jolis systèmes très purs et très roses que vous décrivez n'ont simplement jamais existé, ni d'un côté ni de l'autre du rideau de fer. En outre, vous ignorez le rôle majeur que jouent les universitaires, américains en tête, dans les stratégies des entreprises et des États « libéraux ». Prêtez attention aux éléments historiques dont Patrick Reymond parsème ses billets. On ne suit pas des principes, on poursuit ses intérêts.<br /> <br /> Prêtez aussi attention à l'économie actuelle, soi-disant de marché : l'endettement exponentiel des entreprises, les subventions plus ou moins directes et improductives octroyées par les États, la crédulité des investisseurs encouragés par les magazines économiques (« Bientôt l'Amérique produira plus de pétrole que l'Arabie Saoudite ! » leur disait-on au début de la ruée vers le schiste). Vous voulez un exemple ? Tesla, encensée à longueur de pages : environ dix milliards de dettes, des voitures vendues à perte, sa source de revenu la plus fiable est la revente de ses crédits carbones aux industriels voisins (une forme de subvention, parmi beaucoup d'autres). Avec tout ça, deux semestres profitables sur ses huit premières années d'existence (par erreur, sans doute). Il parait qu'Elon Musk est l'exemple de l'entrepreneur du XXIe siècle — en un sens, c'est vrai, il y en a d'autres comme lui. À côté, avec mon bilan positif, mes revenus résultant uniquement de la satisfaction de mes clients et zéro subventions, je me sens vraiment très con.<br /> <br /> Ou bien regardez la circulation des « élites » passant et repassant du public au privé, renvois d'ascenseurs et mariages consanguins compris. Le « secteur privé » et le « secteur public », à ce niveau, ce sont des fictions. Les théories économiques, comme les discours politiques, servent à occuper l'esprit des candides pendant que les classes supérieures font leurs affaires.
A
Pourquoi dites-vous que le débat économie planifiée contre économie de marché, c'est de la connerie?<br /> Alors que vous tranchez ce débat dans la phrase suivante.<br /> <br /> Que tout le monde puisse proposer sa solution et que celle qui marche soit la solution la plus adapté.<br /> C'est le principe de l'économie de marché.<br /> <br /> L'application à la lettre et par un pouvoir central des théories pondues par les universitaires.<br /> C'est le principe de l'économie planifiée.
T
@Anonymous19 : Le privé engendre du gaspillage aussi, et beaucoup de bureaucratie. Il n'y a qu'à voir la tuyauterie comptable de mes clients : plus ils sont gros, plus elle est tarabiscotée et moins elle est fiable (parole de fournisseur !). Dans les économies industrielles — mêmes socialistes — il y a trop de gens pour le boulot de production réel, qui est fait principalement par les machines. Cela engendre des bullshit jobs, y compris dans les grosses boites privées. Souvent la paye est inversement proportionnelle à l'utilité réelle du boulot.<br /> <br /> Le débat public contre privé, ou économie planifiée contre économie de marché, c'est de la connerie. Les solutions qui marchent sont toujours des solutions adaptées en fonction des circonstances, avec un sens du compromis pratique et bien terre à terre. Pas des théories appliquées à la lettre. Sinon les universitaires feraient sûrement des miracles...
A
Il y a sur ce blog beaucoup de partisans de l'économie planifiée. (Ils ne se l'avouent pas, ils parlent de politiques sociales ou de régulations)<br /> Votre témoignage tend à montrer la différence, pour ne pas dire l'avantage d'une économie de marché. D'où ma remarque...<br /> <br /> Vous dites:"Je crois que ce genre de gaspillage d'hommes et d'argent n'est possible que dans les époques qui en ont les moyens."<br /> Ca me donne l'impression que vous n'avez pas une grande expérience des pays socialistes.<br /> Pour ma part, je crois que ce n'est possible que dans les époques qui n'en ont pas les moyens.<br /> Dans une économie planifiée, on engage les gens à ne rien faire pour camoufler le chômage et obtenir un soutien populaire. Et les gens acceptent ces BS jobs pour ne pas être au chômage.
T
@anonymous19 : Je n'ai pas bien compris votre remarque. Je parle de l'université telle que je l'ai vue. J'extrapole volontiers aux autres universités, en sachant qu'il y a sûrement des différences, mais je ne vais pas jusqu'à préjuger de tout le secteur public. Et je ne dis pas que ça a toujours été comme ça (je n'en sais rien), n'y que ce sera toujours comme ça. Je crois que ce genre de gaspillage d'hommes et d'argent n'est possible que dans les époques qui en ont les moyens.
A
Vous avez quitter le publique pour monter votre propre activité.<br /> Parce que que le publique semble fait entièrement pour décourager les bonnes volontés.<br /> <br /> Vous nagez à contre courant sur ce blog...
F
Les commentaires de BA et + montrent bien que j'ai touché pile poil. Les universités de sciences humaines seront privées. Le savoir dit royal, celui permettant de manipuler les masses, les groupes, les personnes ne seront enseignés qu'aux gens biens, aux gens de bien. CQFD.
Répondre
L
L'inutilité des filières de lettres où « artistiques » est une tarte à la crème. A Grenoble, des qui connaissent bien le problème sont les patrons de bar qui vivent sur le business nocturne de l'étudiant (comme on dirait le business du shit).<br /> Ces filières sont courues par des gosses friqués qui de toute façon n'auront pas de problème à trouver un emploi quel qu'il soit dans l'activité de papa / maman. <br /> On y trouve aussi beaucoup d'étudiants étrangers tout aussi bien nés qui viennent claquer leur pognon en France -c'est toujours ça de pris. En fait, ce type d'activité devrait être rattachée au tourisme.<br /> La véritable escroquerie du système mais dont personne ne parle jamais dans ce genre de bullshit-article réside plutôt dans la manne de écoles de commerce / gestion qui prolifèrent comme des morpions, cela dans un pays qui n'aura bientôt plus rien à gérer parce que plus rien à vendre.<br /> En 2017 on en était à près de 175 000 potaches dans ces filières.<br /> Soit x milliers de couillons qui ne s'en imagineront pas moins plus intelligents que le vulgaire parce qu'on leur aura appris ce qu'est un cash-flow, et autres mots savants pour habiller le pressage de citron du même vulgaire, ce que d'autre appelle le cœur battant de l'entreprise.<br /> Et si cette vérole est plus prospère que jamais c'est bien qu'elle sert en priorité à ça.
Répondre
S
Effectivement, il y a de l'intérêt à partir de cet aspect des choses. Le système éducatif dans son ensemble occupe beaucoup de monde pour des résultats pas vraiment à la hauteur.
Répondre
F
Oh oh, le boss se fait avoir par la propagande !! Les filières de sciences humaines sont fondamentales aussi bien au pouvoir qu'au peuple. C'est dans ces filières que le peuple peut apprendre aussi comment le pouvoir le berne et le manipule à longueur de temps. Les supprimer c'est supprimer cette possibilité au peuple. Car cela sera tjrs enseigné aux enfants et copains des oppresseurs. Relisez bourdieu. Toute l'ingenierie sociale qui maintient artificiellement le pouvoir au pouvoir est basée sur ces enseignements. Après les filières, ce seront les livres et les cours de ces matières qui disparaitront seulement pour le peuple évidemment. Et tous les jeunes qui ne trouvent pas de boulot avec ces diplomes c'est parce qu'ils ne sont pas décidés à être au service des oppresseurs.<br /> Que tous les pays occidentaux veuillent faire disparaitre ces filières doit mettre la puce à l'oreille de tous. Si cela se fait vraiment alors dépéchons nous de récupérer le max de livres et cours de ces matières de sciences humaines avant.
Répondre
B
Bienvenue dans le nouveau monde d'Emmanuel Macron !<br /> <br /> L'université publique Paris Sciences et Lettres (PSL) propose une formation pour passer la licence BNP Paribas ! <br /> <br /> Si ça continue, l'année prochaine, les étudiants parisiens pourront préparer une licence Banque Rothschild !<br /> <br /> Une licence universitaire sponsorisée par BNP Paribas fait polémique.<br /> <br /> L'université PSL ouvrira, le 6 mars, les inscriptions pour la première licence soutenue par une entreprise, BNP Paribas en l'occurrence. Le mécénat n'est toutefois pas une première dans l'enseignement supérieur.<br /> <br /> https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/0600817897576-une-licence-universitaire-sponsorisee-par-bnp-paribas-fait-polemique-2248963.php
Répondre
A
@BA<br /> Rien de nouveau sous le soleil .Vous ne connaissez pas l' universite "Pasqua" appelé Leonard de Vinci à La Défense.<br /> Université privée construite avec des deniers publics. Les entreprises sont sponsorisés par les entreprises pour finir chez eux<br /> Le département avait dépenser plus d' , milliards de francs pour cette université alors que celle de Nanterre est complètement délabrés (des cours était donner sous des chapiteaux ).<br /> <br /> https://www.ina.fr/video/PAC9511261654