LE DERNIER TEXTE DE TH. MEYSSAN...
9 Avril 2019 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie, #Actualités
Visiblement, Th Meyssan infléchit considérablement son discours sur le pétrole.
D'abord, il note que le pétrole PEUT être d'origine fossile. Mais que ce n'est pas certain. De fait, comme la mission serpentine a retrouvé les composés du pétrole sur la dorsale nord atlantique, il y a réellement possibilité qu'il ne soit pas de nature fossile, mais abiotique. Mais j'avais l'impression de m'entendre quand il dit que de toutes façons, même abiotique, il est surexploité. On vit quand même sur un stock qui a été accumulé pendant un paquet de temps, même s'il est renouvelé, il ne l'est pas à la cadence de 90 millions de barils jours. Ni même au 1/100 de ce chiffre. Donc, le pic oil, aura bien lieu.
Mais les anglos n'aiment pas qu'on contrarie leur vision du monde. Celle du géant barbu, sur son nuage, créateur du monde, en six jours, du dollar, de la bourse et des USA, en un peu plus de temps.
En même temps, il manque d'une certaine culture comptable, industrielle et économique. Avec des coûts de production variant de 1 à 15 selon les gisements, c'est déjà acquiescer une fin de cycle. Si sur un marché peuvent subsister des producteurs avec de tels écarts de coûts, c'est un contexte d'élastique tendu à l'extrême, qui démontre qu'on a besoin de tout le monde, vraiment, tout le monde.
Un siècle de production encore ? Dieu nous en garde. Et puis, il ignore visiblement la loi de pareto. On n'extrait que 20 % du stock. Et on ne va pas plus loin. Même en France, il y a de grandes réserves de charbon. Mais de charbon exploitable... C'est une autre affaire.
Pour ce qui est des USA, les illusions ont été perdues sur gaz et pétrole de schiste. Non, ça ne durera pas longtemps. ça ne peut pas durer longtemps. C'est un ponzi.
Il manque aussi la vision d'un empire mourant à Meyssan, même s'il dit croire à la fin de cet empire. Il n'y a plus de cohérence entre les différents organes qui composent cet empire.
L'empire britannique d'après 1920 en fut l'exemple éclatant. Cela tirait à hue et à dia, les complots étaient brouillons et toujours mal menés, surtout en Asie, leurs exécutants étaient bavards et ivrognes, sans compter qu'ils avaient abandonnés toute prudence, toute mesure.
De fait, le NKVD à Moscou, très bien renseigné, était totalement hors d'état de tirer un fil directeur. Il n'y en avait pas, et l'habitude fut prise de croire à la désinformation.
Dans la politique US, finalement, il n'y a rien à comprendre.
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