LUTTE DES CLASSES...
9 Avril 2019 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Actualités
Charles Sannat nous parle des plus de 70 ans aisés, qui n'approuvent pas les GJ. Je ne veux pas faire de la peine qu grand Charles (Sannat), mais 70 ans, c'est pas la bonne toise pour avoir connu restrictions et guerres.
Aujourd'hui, si on a 70 ans, on n'a jamais connu ça.
Pour avoir connu ça, il faut avoir plus de 74 ans, et avoir des souvenirs significatifs, bien plus. En gros, je dirais qu'il faut être né avant 1935. Ce qui ne laisse pas beaucoup de monde.
Le retraité aisé, donc, a connu le plein emploi, la croissance à 6 %, et les carrières disloquées, parce qu'on changeait de boulot comme de chemises, jusqu'à ce qu'on trouve un endroit où l'on se plaisait.
Le rythme de travail était loin d'être le même, et les augmentations de salaires automatiques, la règle.
Le plus de 70 ans, était souvent communiste. Maintenant il a viré vieux con. Sa pré-retraite (chômage en réalité), il l'a présenté comme une récompense pour service rendu, alors qu'il a été vidé avec la poubelle.
C'est ce que me disait l'arabe de la boite en 1995 : "tu sais Patrick, donnes 10 000 balles par mois à un prolo, tu le transformes en vieux con." Il me disait aussi, que si il était interdit aux arabes de boire, c'est qu'ils ne savait pas boire. En France pour une soif, on commandait une bière, chez lui, une caisse, et quand on avait vraiment soif, "la taille". C'est à dire la taille du serveur en caisse de bières empilées.
Dans les 2 cas, le retraité et le soiffard, c'est la même morale ; fais ce que je dis, ne fais pas ce que je fais ou que j'ai fait.
Un retraité, une fois, m'a bien fait marré. Toujours en grève quand il était en activité, il ne supportait plus celles-ci quand une fois, elle avait contrarié son voyage...
Le retraité issu des 30 glorieuses, communiste et revendicatif, s'est donc transformé en vieux con une fois pensionné. Sans voir, bien sûr, que les circonstances ne sont plus, du tout, les mêmes.
De même, les conditions de vie n'étaient pas du tout, les mêmes. Dans les années 1960 l'attrait de la voiture n'y était pas. Dans mon immeuble (40 logements), il n'y avait qu'un parquingue de 8 places, et une seule était occupée. Elle ne bougeait jamais, parce que celui qui l'avait acheté n'arrivait pas à décrocher le permis. Entre nous, il devait particulièrement être doué pour le rater dans ces années là...
Au bout d'une dizaine d'années, d'ailleurs, la voiture fut remplacée par une Arola. Malgré sa vitesse de pointe à 30 km/h, il empilait les cartons. C'était la distraction du quartier.
On se passe très bien, d'ailleurs, de ce qu'on a jamais connu. Les vieux sont en pleine rétroprojection, et s'estiment malheureux dans leur jeunesse parce qu'ils ne bénéficiaient pas de ce qu'il n'existait pas encore...
La génération pourrie, c'est eux. On m'a même sorti des choses du genre "tu te rends compte, comme on était malheureux, on n'avait pas sa chambre à soi"... Personne ne l'avait. Dans le meilleur des cas, c'était 2 chambres, une pour chaque sexe. Et c'était le meilleur des cas.
Par contre, rien n'est dit sur la facilité de trouver du travail pendant les années 1960. Il suffisait de passer une annonce, d'aller au bar, ou même de discuter.
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