EVOLUTIONS ET RUPTURES.
Sous les apparences calmes, les évolutions se font, sans que certaines personnes, ni ne le voient, ni perçoivent ces évolutions. Avant qu'elles ne dégueulent violemment.
Les élections européennes ont été vu comme, finalement, un statu-quo, annonçant une réélection de Macron en 2022.
Mais les gens qui "résonnent", ainsi (il n'y a pas d'erreur d'orthographe oublient une petite chose. L'avenir à ceci d'aléatoire, qu'il est incertain. Et il existe un présupposé énorme, mais non dit. La situation, économique, sociale et énergétique n'évoluera pas dans les grandes lignes.
Le présupposé, c'est la stabilité, qui permettra la stabilité politique, la propagande habituelle de se déployer et de nous indiquer un "bon" choix.
Les retraités sont une cible de choix, d'abord parce qu'ils votent par habitudes, ensuite, ils sont victimes d'une désinformation de type stalinien par les médias traditionnels qui sont, pour une bonne part, leur source unique d'information.
Mais, même ce corps social, évolue. A son rythme. Les retraités votent plus que les autres, et plus pour les "bons", partis, ou désignés comme tels par les médias et les milliardaires qui les détiennent. N'empêchent, le vote RN a notablement progressé. Il a doublé depuis 2017, passant de 10 à 21 %.
Les partis traditionnels PS et LR y font encore un score honorable, bien supérieur à celui globalement observé. c'est même ravageur, parce qu'à terme, cela indique leur disparition totale. C'est le vote par habitude. "Je suis con-vaincu !"
Le vote de panique, pour "aïe-mes-sous-que-les-vilains-partageux-veulent-me-voler".
Ne les volent absolument pas : la hausse du prix du carburant, celle de l'électricité, les petits enfants sans travail, les maisons de retraite -privatisées- hors de prix -pour payer les dividendes et les rachats-, la médecine privatisée qui les roule dans la farine, notamment avec des opérations inutiles et hors de prix.
Donc, logiquement, les retraités votent à 32 % pour LREM. C'est un peu bête pour Macron, car c'est un vivier électoral qui disparait à raison de 600 000 unités par an, et sa réforme des retraites à la con, va aigrir les nouveaux retraités, déjà passablement énervés.
Les paumés de la terre, les cadres, ont bien entendu voté massivement LREM, comme d'habitude. Ceux qui sont sensés avoir le plus de capital intellectuel, sont finalement, les plus niais. Avec le ponpon de la région parisienne, toujours hors sol.
Bien entendu, le vote des retraités vivant en zone rurale est souvent aussi, protestataire. Le fait "carburant", a pesé lourd. En même temps que le bon sens terrien. Et le constat que le globalisme, c'est de la merde.
"Petites" nouvelles, d'ailleurs, intéressantes et lourdes de sens pour le charbon. Vous savez, ce truc pas à la mode, salissant, polluant, mais sur lequel repose le monde. La plupart sont un peu "anciennes". Moins d'un an à quelques années. La construction de centrales thermiques au charbon diminue fortement, mais pas autant qu'elle devrait. Les autorités politiques chinoises locales achètent de la croissance en construisant des centrales inutiles, surcapacités, sous utilisation et problèmes financiers se conjuguent.
Au niveau pétrole, rien de changé. Péniblement, la production se maintient, avec le risque d'un accident géo-stratégique, qui ferait apparaitre la réalité de la crise.
Aux USA, on voit beaucoup de retraits de capacités, charbonnières, gazières et nucléaire, pour cause de vétusté. Le remplacement se fait par gaz, solaire et éolien, et par une décroissance. Socialement, la fin du charbon, c'est la mort de certaines régions ou états, la fin de gros salaires.
Il est clair que les modes de production renouvelables seraient suffisants pour des européens de 1960 ou des yankees de 1940, mais pas pour les habitudes acquises depuis, et non négociables. L'Allemagne continue sa mutation, au grand désespoir des partisans du nucléaire incontournable.
On reste éclairé dans notre vision du monde, non par le mode de vie de nos parents et grands-parents, mais par notre vécu. Le fait de devoir remonter un réveil chaque soir peut apparaitre comme guerrier et anachronique actuellement, mais c'était la norme. Cette rupture de norme, dans le sens de la descente, sera ravageuse politiquement.