IL Y A UNE EUROPE...
Qu'ils disent dans EurObserv'ER, normal, c'est un organisme européen. Ils ne vont pas vous dire, que dans la mutation énergétique, c'est chacun pour sa pomme. Ce qui est la réalité, et qui irait encore plus vite, s'il n'y avait pas une politique économique idiote et absurde.
Non, l'Europe ne se joue pas des frontières. Chaque état a ses priorités et ses tabous. L'éolien se répand partout, pas à la même vitesse. Forte en Allemagne, avec réticence en France, mais chacun y va.
Comme je l'ai dit, le génie européen, c'est justement la désunion, qui fait que les impasses dans lesquelles se fourrent les uns, soient démontrées par les autres, et qu'elles soient vite compensées.
Même la France, ou plutôt, sa classe politique, grande saboteuse d'énergies renouvelables, a du s'incliner devant l'évidence, et la préférence pour le nucléaire, un combat d'arrière garde.
Pour le solaire photovoltaïque, même sanction. Trio de tête : Allemagne, Italie, Royaume-uni. Le RU rattrape vite, pour être tard parti, comme dans l'éolien.
Le très au point solaire thermique, lui, a du mal à percer. Là, une écrasante domination de l'Allemagne est à noter.
L'hydroélectricité, elle, stagne complétement. La géothermie est marginale.
Les pompes à chaleur ont une domination écrasante en Italie, suivie de très loin, par la France. Sans doute un début d'autonomie des ménages, par le mix PAC+solaire photovoltaïque.
Le biogaz, lui, cartonne en Allemagne, Italie et Royaume uni. Ailleurs, c'est le quasi-désert.
Le bio-carburant peut laisser espérer le maintien d'une portion de la société industrielle. Mais très en deça de ce qui existe. 5 % pas plus.
les déchets municipaux, eux, sont risibles. Entièrement liés à la société pétrolière et de consommation. Ils n'ont rien de renouvelable. C'est l'utilisation maximum des productions, pas plus.
La biomasse solide se porte bien. Parce que les forêts ont pu se reconstituer.
En France, les pompes à chaleur dépassent désormais largement le chauffage électrique classique. Il faut dire qu'une pompe à chaleur air/air est beaucoup moins consommatrice et relativement bon marché. Après, la pertinence des pompes à chaleur est directement fonction de la source utilisée pour fabriquer l'électricité.
On voit des pays où le renouvellement du parc de chauffage est absurde : le gaz à condensation se tape la part du lion, alors que la pertinence de l'investissement est tout à fait aléatoire. Y aura t'il encore du gaz pour longtemps, surtout aux Pays Bas, très friands de cette source de chauffage.
il faut quand même aussi, constater en France l'efficacité du trainage de pieds pro-nucléaire.
On cherche à donner à "l'Europe", le mérite d'une transition, qui est le fait d'une mutation technique, de fait, elle ressemble à cela à l'URSS qui créditait le régime des progrès technique, dont il n'était pas à l'origine. En fait, pour cette transition, nous n'avons pas le choix, et les autorités politiques sabotent et salopent le travail, plus qu'ils ne l'impulsent.
On peut noter que GE est une victime de ce changement de paradigme, et notamment sa branche de turbines à gaz.
Friches et parkings pourraient connaitre une utilisation cohérente, et multiplier par 6 le parc actuel. Mais, comme je l'ai dit, ce qui est fait actuellement, ressemble vraiment à un minimum syndical. Les mutations de la société, dont souvent se gargarisent les importants, sont pour eux un problème insoluble...
L'ostracisme, d'ailleurs, est une réponse facile, comme celui dont sont victimes les utilisateurs de diesel en Allemagne. Alors que les jeteurs de pierres ne se posent pas la bonne question. Quand on craque un baril de pétrole, fatalement, on produit du gazole, de 30 à 50 litres. Que faut il en faire ? Et l'essence qu'ils mettent dans leurs réservoirs est responsable du problème.
La mondialisation a été douloureuse pour bien des gens, la démondialisation le sera aussi, de quoi effrayer toutes les poules mouillées, électeurs de Macron.