ZEROHEDGE N'ECHAPPE PAS A LA REGLE...
Même zerohedge manque souvent cruellement d'esprit critique.
Ils nous parlent de la montée des verts allemands et de la désindustrialisation qu'ils vont impliquer. En réalité, les verts allemands, on en connaissait déjà, en 1933. On les appelait les nazis.
Il y avait déjà largement, chez eux, des morceaux de programmes écolos. Ils étaient d'ailleurs dirigés par un supposé végétarien ami et protecteurs des bêtes, ennemi de l'alcool et du tabac...
Enfin, toujours est il qu'en bons américains (US), les gens de zerohedge méprisent cordialement tous les problèmes énergétiques.
Le nucléaire allemand ? Il était comme les autres, vieillot. Le fermer devait arriver tôt ou tard. Le charbon allemand ne vivait que de subventions, et il est totalement importé aujourd'hui, quand au lignite, il reste le seul à produire de l'électricité et à être produit localement. Bien entendu, il est subventionné.
Les OGM, quand à eux, qui les veut ? Et leur efficacité est loin d'être prouvée et patente. Souvent, elle ne casse pas des barres.
Il reste qu'un succès économique n'est toujours qu'un succès temporaire. Aucune génération ne vit comme la précédente (Leroy Ladurie). Et vouloir faire perdurer une domination est illusoire, en politique, comme en économie.
L'industrie automobile plafonne ? Il fallait que cela arrive un jour. De plus, pour un pays de cette importance, avoir un PIB qui dépend à 50 % de l'exportation, c'est démentiel. Un jour ou l'autre, il faut s'attendre à des problèmes sur les marchés extérieurs. Il est déjà étonnant qu'ils n'aient pas déjà eu lieu.
Là aussi, toutes les causes énumérées sont des épiphénomènes d'une situation très simple : l'économie actuelle ne peut se maintenir en l'état. Point.
Quand à l'immigration, Hitler la voulait aussi, il l'appelait le STO. Et à l'image de ce personnage, le patronat allemand désire payer aussi peu que possible cette main d'oeuvre, comme il en était question en Biélorussie et dans l'est européen.
En fait, ils n'y sont pour rien, en ce qui concerne la désindustrialisation. Elle est déjà commencée.
Toujours dans les errements de zerohedge, l'apologie de l'économie de marché et la détestation du socialisme. Quand le socialisme s'est effondré en URSS, il n'a pas été remplacé par l'économie de marché. Il a été remplacé pendant la période de transition par rien du tout. L'autarcie et le troc.
Là aussi, une impossibilité congénitale de comprendre la géographie, l'impact des liaisons maritimes ou terrestre, de la densité de population... La ville centre d'un capitalisme dominant, c'est toujours un port bien situé. La carence dans le cas de l'URSS, c'est son absence, et le fait que le pays n'existe que par une volonté politique, surtout quand on a une moyenne de 9 habitants au km2. Et à l'époque tsariste, c'était pire : 1 habitant au km2. ce que Malthus avait déjà noté il y a plus de 2 siècles était toujours vrai : ce qui était produit localement ne valait rien du tout, et ce qui était importé, très cher. Vu les distances. Et vu que ce qui était produit sur place, tout le monde le produisait...
En même temps, comme la cohérence ne les étouffent pas, un autre article nous indique que l'économie de marché n'existe pas aux USA. les big business lui ont tordu le cou il y a longtemps.
Pas d'économie de marché ni dans la santé, ni dans le complexe militaro industriel.
De même, si le socialisme est loin d'être la panacée, sans doute beaucoup d'US américains aimeraient bien être cubains, histoire de pouvoir être soignés, avoir un minimum vital de base, le complément, par le lopin, vaut sans doute largement les courses au Wall-Mart, les cochonneries inutiles en moins.
L'économie de marché, oui, mais son cadre n'est il pas changeant ? Protectionniste ou libéral ? Economie avec ou sans énergie ?
D'ailleurs, certaines choses très amusantes. La rubrique éco de Natixis, par exemple. L'économie par ceux qui s'y plantent.
Economie de marché ? Alors qu'on note des subventions dans le charbon ? Que tous les secteurs non-subventionnés ou aidés lèvent le doigt ? Il n'y en a pas...
Comme je l'ai dit souvent, les systèmes capitalistes, à économie de marché ou à économie dirigée, se ressemblaient comme deux gouttes de Napalm. Sans énergie, aucun n'existe.