SITUATION ENERGETIQUE DE L'ALLEMAGNE
26 Février 2020 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
Selon l'AIE, l'Allemagne, après avoir réussie à produire 46 % de son électricité par le renouvelable, doit se recentrer sur le chauffage et le transport.
Evidemment. Comme je l'ait dit il y a bien longtemps, la politique de l'énergie doit être une politique de la non énergie. Une politique féroce d'économie d'énergie.
Par contre, pour le transport, visiblement, il n'y a pas d'alternative au pétrole, ou alors, celle du non-transport.
Mais comme il est normal, dans une évolution, le plus facile est fait d'abord, le plus compliqué ensuite. Et là, on atteint le stade où chaque point gagné coûtera cher.
La consommation a certes un peu baissé, mais il n'y a pas eu de politique importante de baisses de consommations. De fait, le gouvernement est pris entre deux contradictions. Comme tous les gouvernements, il taxe fortement la consommation d'énergie (et donc, il lui est nuisible qu'elle baisse), et de l'autre, il aimerait bien que la dite consommation baisse parce que l'énergie est importée, mais sans s'en donner les moyens. Le moyen le plus sûr est soviétique, c'est la norme. En dessous d'une certaine norme, le prix est léger et il augmente fortement au dessus. Cela s'appelle aussi le ticket de rationnement. Mais en France, par exemple, le conseil constitutionnel, ramassis de bras cassés de la politique, l'a rendu illégal.
De fait, la consommation d'énergie est modulée par les moyens financiers. Les plus riches font ce qu'ils veulent, les autres se serrent la ceinture.
Quand au moyen le plus simple de réduire les consommations, il est très bien indiqué par D. Orlov, dans "combler le retard d'effondrement", quand il parle de la différence de tailles des ménages. En URSS, c'était 3 générations (minimum) sous le même toit. En France, la moyenne des ménages, c'est 2.5 personnes, il suffit de faire passer à 5 (et on démolit la moitié du parc immobilier) ou 10 (on en démolit les 3/4, la consommation baissant dans les mêmes proportions.
Bon, celui qui propose ça, politiquement, il est fichu...
La baisse, subie depuis 2009 des consommations énergétiques, condamne d'ailleurs, tous les politiques à l'impopularité.
C'est une baisse subie, la pire, par la contraction économique, qui, malgré tout ce que l'on dit, touche aussi l'Allemagne.
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