AU DEFAUT DE LA CUIRASSE...
5 Avril 2020 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #pandémie, #politique, #economie
Le coronavirus a été une arme vraiment efficace. Elle a attaqué au défaut de la cuirasse, dans l'activité phare de la globalisation, le transport.
Le transport aérien a été le vecteur, il est largement arrêté, même si l'on désire ne pas le faire et qu'on rechigne à le faire.
Le transport maritime, et son avatar touristique, la croisière, a été lui aussi durement frappé. Parce qu'on a pas besoin de porte-container quand on ne produit plus ou qu'on ne consomme plus. Dans un cas, c'était la Chine, dans l'autre, les pays occidentaux. Si certains besoins ont apparus, comme les respirateurs et les masques, le gel, le reste est apparu futile et inutile.
Mieux, la ruée sur les masques a provoqué une foire d'empoigne, comme je l'ai dit, en situation de pénurie, on n'a plus d'amis, aux niveaux des nations, et les seuls amis qu'on ait au niveau individuel, ce sont les membres de votre groupe de combat. Comme me l'a rappelé un lecteur, un de mes écrits de 2009 mentionnait qu'un ministre allemand avait dit au public britannique que bochlande se garderait le gaz russe pour ses besoins, quelque fut le prix de marché. On en est là pour les masques.
En France, on appelle ça une réquisition. Bien sûr, le réquisitionné a droit à un paiement, mais à ce moment là, tout le monde s'en fout. La monnaie, c'est le masque, pas les Zeuros.
Le coronavirus, attaque d'ailleurs, aussi, à un endroit stratégique, la mentalité. 2000 décideurs, 200 000 membres des forces de l'ordre et 66 000 000 d'habitants ? Mais là aussi, ce qu'il faut prendre en compte, c'est l'effet de foule incontrôlé. Les 2000 décideurs et leurs 200 000 prétoriens ne peuvent rien. Ils sont ou seront submergés. C'est un contre beaucoup. Et cela laisse des traces. Les suites d'épidémies voyaient en général beaucoup d'insurrections.
Les prix en négatifs, comme je l'ai constaté pour la pâte à papier, à titre personnel, comme on l'a constaté pour l'électricité ou maintenant pour le pétrole, attaquent aussi au défaut de la cuirasse.
"Le problème est encore plus criant pour les entreprises dont les exploitations n'ont aucun accès à la mer ou à un quelconque pipeline".
Le continent nord américain, en Alberta, au Montana et au Wyoming, est le plus concerné. Coût d'extraction délirant, et peu/pas de moyens de transports et de stockages. Les bons points se cumulent, et les mauvais aussi. La théorie économique, ici, bute sur le physique.
Jancovici reconnait, lui aussi, une baisse en marches d'escaliers. Mais il se trompe sur certains points. Le retour des frontières est un moyen d'empêcher l'effondrement, pas un accélérateur. Globalement, il est beaucoup plus sain de produire chez soi tout ce que l'on peut. Et pas d'avoir des lignes de communication de 15 000 kilomètres. Seul, ce qui a une grande valeur, peut voyager. Le cas du pétrole du Wyoming, du charbon de la powder river, est ici éclairant. Une des causes du protectionnisme et de la production sur place, c'est que ce qui vient de l'extérieur, n'est pas fiable. Ni en quantité, ni en qualité.
On voit d'ailleurs un ciseau sur les quantités et les prix. Les choses inutiles ne se vendent plus (krach déflationniste), pendant que masques et nourritures deviennent hors de prix...
Newsletter
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.
Pages
Catégories
- 2239 Politique
- 1912 Energie
- 1648 Actualités
- 1429 Economie
- 460 Chronique de l'effondrement
- 400 Immobilier
- 287 transport aérien
- 133 transport terrestre
- 112 pandémie
- 94 politique
- 92 transport maritime
- 70 Polémique
- 70 energie
- 50 economie
- 33 Faits divers