TRANS-PORC AERIEN...
Le trans-porc aérien avoue qu'il perdra du fait du covid 19, 314 milliards.
Easy jet répond : "Même pas mal" et il faut dire que ces compagnies low-costs sont habituées à se comporter comme des porcs avec... tout le monde. Pour ce qui est de la vente, suivie d'une prise en location, par contre, là, ils risquent d'avoir des illusions.
Parce que, objectivement, les avions, à l'heure actuelle, ça ne vaut plus grand chose. Celui qui s'introduirait sur une aire de stockage des bétaillères volantes, y mettrait le feu (coucou al qaeda et daesch), ôterait une grosse, grosse épine du pied à leur propriétaire...
Mais comme la crise est liquidative, p'têt que les assurances leur en donnerait le poids du métal, qu'est pas bien lourd dans un avion...
Ryanair considère ses clients comme des idiots et des moutons de Panurge (ce en quoi ils n'ont pas tort), mais là aussi, la trouille vécue risque bien de refroidir pour longtemps et rien ne dit que la pandémie s'éteindra très vite. Raoult avait bien parlé, il y a longtemps, de faire un tri sanitaire à l'arrivée des avions, mais bien entendu, c'était contraire à la bien pensance.
Orlov, lui, a une pensée différente, plus proche de la mienne.
"Les premières victimes de l’auto-isolement seront les industries qui dépendent des dépenses discrétionnaires des consommateurs grâce à leurs excédents de revenus : la restauration et le tourisme. Quel est l’intérêt de sauver ces entreprises – et les entreprises qui les approvisionnent, comme les compagnies aériennes et les avions, les hôtels, les bus touristiques, etc. – si la demande pour leurs services ne revient pas dans un avenir prévisible ? Et elle ne reviendra pas – à condition que les gens soient conscients que vivre au jour le jour, aller manger ou faire des voyages même s’ils n’ont pas d’économies, est un très mauvais plan. Beaucoup d’entre eux s’en rendront probablement compte, après avoir survécu à cette épreuve, tandis que les autres finiront tout simplement ruinés. Manger et partir en voyage pour le plaisir ne sont pas des nécessités ; avoir une bourse d’or et d’argent et un stock de nourriture dans la cave le sont. Vivre au-dessus de ses moyens et toujours à crédit peut être efficace, jusqu’à ce que la chance tourne. Et pour beaucoup de gens, avec l’arrivée du coronavirus, elle s’est épuisée. "
L'hôtellerie restauration était massivement pourvoyeuse d'emplois, la plupart son proches de la faillite, leurs fournisseurs aussi. Et une chaine d'approvisionnements ne se reconstitue pas instantanément. Les restaurants qui ne paient plus leurs fournisseurs, le font pour éviter la faillite, ils ne feront que la reporter et entraineront la faillite des fournisseurs, de leurs loueurs de locaux, et des faillites bancaires.
Pour les "économies de services", le temps est compté.
"Mais il n’en va pas de même pour les économies de services, qui sont celles de la plupart des pays occidentaux – jusqu’à l’arrivée du virus – mais qui ne le seront probablement plus, d’abord parce que de nombreuses « industries » de services, comme le tourisme et les restaurants, ont été détruites, et ensuite parce que la demande pour ces services sera lente à revenir, si jamais elle revient, parce que les gens fauchés ne mangent pas au restaurant et que les gens effrayés ne prennent pas l’avion pour se rendre dans des endroits exotiques, potentiellement infectés par le coronavirus. "
Mais les économies industrielles rebondiront elles ?
"les économies des pays mieux gérés se redresseront et afficheront une reprise en forme de V ? Cette attente peut être justifiée en ce qui concerne les économies qui ont une forte composante manufacturière en raison du phénomène de demande retardée : le monde continue à consommer un certain nombre d’ampoules, de liquides vaisselle et de filtres à eau, qu’il soit ou non sous confinement. Les usines peuvent fonctionner en équipes en 3/8 et rattraper le temps perdu. "
De fait, contrairement à Orlov, je pense que même elles seront durement touchées, d'abord parce que les industries phares de l'aéronautique et de l'automobile ne reprendront pas forcément. En effet, on peut très bien vivre 20 ans avec le stock existant, sans passer de commandes, et que les pays massivement déficitaires ne seront peut être plus là pour entrainer la demande mondiale : France, Grande Bretagne, USA, les USA étant, de loin, les premiers.
Simplement,la paupérisation massive, la mise au chômage de millions de personnes, les contrats rendus caducs, tout est par terre...
La seule industrie qui ne souffrira pas trop, sera l'industrie agro-alimentaire.
Le haricot du Burkina Faso ne sera peut être plus au rendez vous... Le futur de l'économie française, c'est de produire sur place...
Le FMI, lui, reste indécrottablement optimiste... Quand, avant le coronavirus, l'économie nipponne s'effondrait de plus de 6 %, la déconfiture allemande, jointe aux crises économiques indiennes et chinoises (avant le Covid 19), tout nous ramène à une démolition contrôlée...