ENERGIE

Je fais d'abord cet article pour répondre à la question d'un lecteur.

Le problème récurrent de l'uranium, c'est l'approvisionnement. Le pic de l'uranium a eu lieu en 1981, et la production est devenue déficitaire en 1989. Parfois de manière très importante (50 %), mais la production avait remonté, réduisant ce déficit à 3 %, pour replonger ces dernières années.
Les mines Kazakhs ont été un investissement très important, lancé à un moment et avec des perspectives de prix hauts. Mais ils se sont effondrés depuis. Le parfait exemple d'un équipement devenu un contre exemple. Depuis, les Kazaks sont obligés de faire fonctionner les mines, sans en tirer de profit véritablement, mais l'endettement les y contraint. Pour ce qui est des nouveaux projets...

Il reste donc qu'on vit sur des stocks, civils et militaires depuis 1989. Comme les stocks étaient importants et profonds, ça n'a pas posé des problèmes jusqu'à maintenant. Après, c'est la foire d'empoigne qui risque de se déployer. A l'heure actuel, le déficit est de l'ordre de 10 000 tonnes /an.

Question charbon, un article vient d'être écrit sur la production des USA : plus que 35 ans de réserves, et non les 250 qu'on décrivait dans les années 1970. En plus, la totalité des producteurs se sont mis sous la protection du chapitre 11 (les faillites). L'étude parue concerne le gisement le plus important et le moins épuisé, celui de la powder river (45 % de la production US) :

Pour réaliser leur étude, les géologues du USGS ont effectué pas moins de 30 000 forages sur une zone de 50 000 km². Ceci leur a permis de déterminer l’épaisseur des couches de charbon, ainsi que la profondeur à laquelle elles sont enfouies. Leurs principales conclusions sont les suivantes :

• La quantité de totale de charbon en place (la ressource) était à l’origine de 1 156 milliards de tonnes (tonnes « courtes » américaines de 907 kilos).

• Compte tenu du charbon extrait, il reste 1 148 milliards de tonnes.

• Sur ce total, à peine 162 milliards de tonnes se présentent en couches assez épaisses et assez près de la surface pour être techniquement exploitables.

• Et au final, à peine 25 milliards de tonnes sont économiquement exploitables au prix actuel du charbon.

La réserve exploitable ne représente donc que 2 % de la ressource en place. En 2017, une autre étude, portant sur le bassin moins important de Little Snake River, concluait qu’à peine 1 % de la ressource y était exploitable. Les données pour Powder River ne semblent donc pas aberrantes. Cela signifie que la perception d’un charbon abondant et quasi inépuisable était fondée sur des évaluations superficielles et trop optimistes.

A l'origine, il fallait tirer 2 tonnes de minerais pour avoir 1 tonne de charbon. Le ratio est de 3.5 pour 1 désormais...

Aux USA, le PIB rejoint son niveau réel : rien du tout, ou plutôt - 50 %. Comme l'a dit un internaute, à Minneapolis, le prix de l'immobilier vient de rejoindre celui de Detroit, et on peut s'attendre à une chute complète de la consommation d'énergie...

Comme l'a dit un autre site, ce n'est pas une révolution, parce qu'aucun symbole du pouvoir, aucun centre, ne sera attaqué, et semble t'il, s'ils le sont, férocement défendus...

Comments

[Max]

Les lois de Darwin sont immuables : Chaque organisme vivant, s'il est présent sur terre, ne doit sa survie qu'à son instinct de multiplication et son adaptation au milieu dans lequel il vit. Les humains n'échappent pas à cette règle : Ils cherchent à tout prix à se multiplier, à dominer, financièrement, ou démographiquement. Dans un monde où les ressources naturelles, dont l'énergie, étaient abondantes, on pouvait avoir l'illusion de la paix. Désormais, vu que les parts du gâteau diminuent, les gens commencent à jouer des coudes pour avoir le meilleur morceau. La différence majeure entre l'homme et l'animal, c'est que l'homme est hypocrite : Pour mieux justifier sa violence, il se "victimise", avec des pancartes à la con, genre "BLACK LIVES MATTER". Il tweete sur les réseaux sociaux, "Il faut combattre les inégalités", dans le but d'avoir plus d'allocations familiales, histoire de faire un gosse de plus.