RAVAGE...
Je demande pardon à Barjavel pour avoir pris le titre de son roman de 1942.
Mais il ne se trompait pas vraiment, quand il décrivait la destruction des villes.
Petit rappel de l'histoire américaine. Contrairement à ce que dit "Le Monde", Lincoln n'a jamais été élu pour abolir l'esclavage. En tant que président des USA, il n'en avait pas le pouvoir, ni la possibilité, et ce qui a permis son abolition, en 1862, c'est le fait que le sud s'était déclaré indépendant.
En 1861, nord, comme sud étaient esclavagistes (4 états nordistes ne firent pas sécession, et le cabinet dut les ménagers), les seuls voix contre l'esclavage, c'était celles de Lee, et des généraux confédérés. Lee affranchit ses esclaves personnels, les généraux confédérés, eux, connaissaient les différences de potentiels et de populations des 2 entités, nord et sud, et voulaient compenser celle-ci en enrôlant et libérant les esclaves. A l'époque, le nord était ségrégationniste, le sud intégrationniste.
En 1861, en Caroline du sud, lors de la déclaration de sécession, des noirs en armes défilent, criant qu'ils "vont tuer tous les yankees". De fait, la confédération abolit l'esclavage en 1865, en prenant la décision d'enrôler 300 000 noirs.
En 1913, lors du 50° anniversaire de la bataille de Gettysburg, les autorités découvrent qu'il y avait des noirs dans l'armée confédérée, et ils n'avaient pas prévus de logements pour eux. Pas de problème, leurs ex-camarades blancs leur feront de la place. Chez les nordistes, on a prévu des campements séparés...
Inutile d'essayer de dénombrer les noirs ayant combattus dans l'armée confédérée, les noms étaient les mêmes que ceux des blancs, et les généraux confédérés, en crise permanente d'effectifs enrôlaient tous ceux qui voulaient combattre, et les serviteurs qui avaient accompagné leur maitre au combat passaient souvent du stade de serviteur, à celui de combattant. Les pénitenciers aussi, étaient vidés.
De même, le ravage de la Géorgie en particulier, et du sud en général a fait que tout ce qui pouvait porter une arme, l'a fait. Comme les armées ne font pas dans la dentelle, et que l'armée de l'union, a fait comme toutes les autres armées, à savoir, tuer, piller et violer, cela a eu des conséquences.
Les femmes blanches étaient souvent armées, de petits pistolets (à l'origine de prostituées), qu'elles tenaient sur leurs porte-jarretelles ou de poignards qu'elles glissaient dans leurs bottines, une fois même, elles se sont constituées en milice, et ont repoussé l'armée fédérale. Pour les femmes noires, c'était plus simple de les violer, après avoir pillé leur maison, et tabassé les hommes. En conséquence, nombreux aussi, ont été ceux qui ont fait comme en Afghanistan, ramassé un fusil tombé au sol, et combattu. Il n'y a que dans la littérature qu'Harriet Tubman crée un mouvement de masse.
De même, de nombreux soldats de l'union, d'origine européenne souvent et enrôlés à l'insu de leur plein gré au saut du bateau, ne voyaient pas d'inconvénients à changer de camp, pour éviter justement le camp de prisonnier. Il n'y a que dans les films où les soldats de l'union refusent comme un seul homme... Entre mourir de faim, et un engagement militaire, la plupart choisissent l'engagement. Ce qui conduira 180 000 noirs dans l'armée unioniste, 70 000 mourront, dont 2700 au combat... Ouah ! Même pour les armées du XIX° siècle, le ratio de pertes maladie/combat, est très disproportionné. De fait, à cette époque, on comptait 1/3, ou plus, de tués au combat.
Le fondateur de l'esclavage moderne dans l'Amérique du nord coloniale, est un angolais, Anthony Johnson, qui a rompu avec l'usage. Il a refusé la libération d'un de ses engagés, contrairement à la coutume qui prévoyait la libération au bout de quelques années de service, après remboursement des frais de voyages et/ou d'achat... Sur ses 5 engagés, 4 étaient blancs, un était noir, John Casor...
Donc, comme je l'avais dit, l'Amérique "rouge", qui a voté Trump, c'est largement l'Amérique pauvre et rurale, où l'économie a disparue. Jalouses, les zones "bleues" démocrates, les "ilots de prospérité dans un océan de misère", ont entrepris de se détruire elle même en brûlant tout ce qui existait. Ravage, quoi...
Déjà fragilisées par le coronavirus, il est à peu près certain que ces zones ne se relèveront pas. Ou du moins, la plupart d'entre elles.
Pour ce qui est de Derek Chauvin, on a dit qu'il y a eu 17 plaintes pour brutalité. De fait, la police de Minneapolis (1100 membres) est incriminée par 2600 plaintes/an. Donc, finalement, Derek Chauvin n'en a pas en tant que ça, il est même en dessous de la moyenne... Le problème, quand ceci se généralise, c'est que plus personne n'y prête attention. Un bruit de fond. Il y en a plus de 7/jour... Si on révoquait tous les "cops", qui ont eu droit à une plainte par an, il n'y aurait plus un flic aux USA...
La suppression de la police, risque de faire peur à beaucoup de monde. Il y a, aux USA, environ 800 000 policiers. ça risque de faire des mécontents...
Le problème principal de la police, aux USA, n'est pas sa brutalité, mais ses objectifs. Comme vu dans "Sur écoute", la police est prié de faire du chiffre, donc, de traquer des petits délits, facilement solubles, et facilement plaidable. Le travail de fond, notamment pour le trafic de drogue est totalement inopérant. C'est le travers statistique qui a perdu l'URSS, et dans "KROKODIL", on voyait une usine de clous travailler sur un seul et unique gigantesque clou, mais qui faisait beaucoup de mètre cube de clous... Donc, rien de plus facile, à Minneapolis, que d'appeler la police pour un simple faux billet. Le suspect sera arrêté, condamné, et ce sera une affaire résolue... C'est risible, mais dans ce cas d'espèce, c'est bien la mairie -démocrate-, qui a défini les priorités et les axes d'emploi de la police...
Les "trous à merde", de certaines villes, qui étaient circonscrites à quelques zones, vont donc pouvoir tranquillement s'étendre jusqu'aux limites des zones où habitent des gros cons bornés, obtus, obèses et amateurs de bière, de country, mais armés jusqu'aux dents. Pas la peine que les "boogaloo boys", viennent foutre le bordel : ils ont du regarder d'un air amusé les "progressistes", ruiner et ravager leur petit "homeland". Que pourraient ils apporter de plus au désordre des anti-fa et BLM ??? Ceux ci sont déjà, carabinés. Ils n'ont qu'à s'installer sur leurs chaises longues, et ouvrir leur corona bien fraiche pour assister au spectacle...
Là aussi, la donne énergétique est cruciale. les zones républicaines ont été ravagés, déjà, par la décroissance économique/énergétique/fuite des usines.
On va voir les mêmes phénomènes en Europe et en France. En France, une brutale récession (non ? BLm nous aurait il menti avec son - 0,1 % ?), des "centaines de milliers" de chômeurs en plus...
Pour ce qui est des économies encore industrielles, elles auront encore du mal à récupérer. Elles viennent de perdre leurs clients, Américains, français, anglais, et leurs déficits commerciaux gigantesques, qui étaient leurs excédents... L'export, c'était la baguette magique chargée de crée la demande...
L'Amérique démocrate, vient de rejoindre les contre-exemple de Detroit et Baltimore, par simple opportunisme politique, et avec un aveuglement certain. Ils ne voient pas qu'ils ont fait de Trump le "parti de l'ordre".
Les mythiques ONG sont elles aussi, emporté par le débouchage des WC de l'économie... Oxfam va virer du monde... Les curetons du monde moderne, charitables et bonnes âmes seront en peine...