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CHRONIQUE DE L'EFFONDREMENT II

14 Octobre 2020 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Actualités, #Economie, #Energie

Certains lecteurs n'arrivent pas à comprendre que la baisse de disponibilité du pétrole risque de se traduire, non par une augmentation des prix, mais par un krach déflationniste.
En effet, voilà le schéma concernant le prix spot du pétrole. On constate une montée rapide, suivie de chutes abyssales, puis une montée un peu plus laborieuse et moins haute, suivie d'une chute, puis d'une montée encore plus laborieuse, suivie d'une chute.

Pourquoi ? Par désolvabilisation de la demande.

Comme on a vu dans l'épisode COVID 19. Les précaires sont les plus durement touchés, et même le plein d'une voiture devient problématique et hors dépenses de survie, la demande est réduite au minimum.

Cela se produit aussi dans la chaine mondiale. Moins de vêtements achetés, les "petites choses" des nanas, qui font les boutiques, ça conduit au licenciement de la vendeuse, à des problèmes de paiement de loyers (très élevés), des problèmes de relocation, en l'absence de réalisme économique du bailleur (ce qui a conduit à vider les centre-villes des petites villes), et en bout de chaine, la défaillance de la logistique internationale, et le licenciement des employés textiles dans le tiers monde.

"les familles ont tendance à retourner ensemble dans un plus petit nombre total de résidences. Cela se produira en partie parce que les citoyens ne voudront pas être accablés par encore plus de dettes s'ils peuvent l'éviter."

"Au fur et à mesure que les familles élargies ensemble emménagent, le nombre total de logements requis aura tendance à baisser. Les prix des logements ont tendance à baisser, en particulier dans les zones où les citoyens ne veulent plus vivre"

"Certaines entreprises, comme les restaurants sans assez de clients et les collèges sans assez d'étudiants, doivent fermer."

"Avec ces entreprises fermées, le prix de l'immobilier commercial aura tendance à baisser." Ou certains quartiers à devenir des zones mortes qui sont impossibles à réanimer.

"Avec moins de résidences et de propriétés commerciales occupées, la quantité d'électricité requise diminuera. Les prix de gros de l'électricité ont tendance à baisser, poussant de plus en plus de fournisseurs de combustibles fossiles et d'électricité nucléaire à la faillite. "

"Dans ce cas, les pays pauvres constatent qu'ils ne peuvent pas faire grand-chose à moins que les organisations internationales ne les renflouent. En raison des réductions du tourisme et des commandes de produits finis, tels que les vêtements, ces pays sont susceptibles de connaître des taux de chômage élevés. Sans aide, les citoyens les plus pauvres de ces pays n'auront pas les moyens de s'offrir une alimentation adéquate.Avec une nutrition inadéquate, la santé des citoyens à faible revenu diminuera et ils succomberont facilement aux maladies transmissibles, telles que la tuberculose et le paludisme. Les taux de mortalité sont susceptibles de monter en flèche."

La consommation de produits énergétiques a sombré dans l'ex URSS, et n'a jamais remonté depuis.

Contrairement à G Tverberg je ne pense pas que cela soit du à une désindustrialisation (depuis que Poutine est au pouvoir, une usine ouvre tous les jours), mais surtout à un gain d'efficacité. En effet, l'URSS ne pratiquait pas l'obsolescence, et les équipements, robustes étaient fait pour durer. Le problème, c'est que leur consommation énergétique remontaient à leurs années de création, et beaucoup d'équipements qui ont été supprimé, dataient des années 1930. De mémoire, je citerais 39 boulangeries industrielles moscovites qui étaient de cette période. C'est un cycle normal en économie, l'évolution des techniques permet d'employer moins d'intrants. Notamment énergétiques.

La plupart des pays producteurs de pétrole et de gaz ont vu leurs recettes fondre. Ils n'ont plus les moyens de vivre, et leur seule échappatoire est d'augmenter encore, tant faire se peut, leurs livraisons. Même en cassant les prix. Pour le gouvernement mexicain, avoir assuré ses livraisons de pétrole aux alentours de 60 $ le baril s'est révélé une fort bonne affaire et un beau désastre pour les financiers, surtout quand le prix à cushing a atteint - 37 $.

La guerre civile US au XIX° siècle a été causé, non par l'esclavage, mais par le tarif douanier. Et les états esclavagistes ont très bien vu ce qu'on voulait leur faire subir, une "dégradation des termes de l'échange." Dans l'après guerre civile, jusqu'en 1890, le prix du coton baisse de 90 %, et il apparait que la fin de l'esclavage a été, pour les planteurs, une sacrée bonne affaire... Plus besoin d'entretenir une main d'oeuvre 12 mois par an, au plus 3, et après, ils se débrouillent... Et les salaires étaient vraiment bas... Un travailleur coutait seulement une cinquantaine de dollars par an, bien moins qu'un esclave, qui représentait, en 1861, l'équivalent de 40 années de ce salaire de 1890... En plus, il produisait bien plus, et s'il n'était pas content, il était aisément remplacé...

La bonne tenue du pétrole est en matière économique, une aberration.

"En fin de compte, le manque de demande des travailleurs faiblement rémunérés a tendance à faire baisser les prix du pétrole et d'autres produits de base en deçà du niveau requis par les producteurs."

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V
UK : les autorites distribuent des tests Covid dont la tige a deja servi dans d'autres nez...<br /> https://www.dailymail.co.uk/news/article-8838763/Council-hands-USED-Covid-testing-swab-kits-mistake-students.html<br /> <br /> Apple ne fournira plus de chargeur avec son iPhone pour "sauver l'environment". J'aime bien cette hypocrisie...<br /> https://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-8839379/iPhone-12-ship-WITHOUT-EarPods-power-adaptor-box.html<br /> <br /> L’envoyé britannique à l’OMS, le Dr David Nabarro dénonce le confinement récurrent comme principale mesure pour lutter contre les remontées d’infections à la Covid_19 en précisant que cela pourrait entraîner un appauvrissement généralisé dans le monde<br /> https://www.journaldemontreal.com/2020/10/12/un-envoye-special-de-loms-denonce-le-confinement-comme-principale-mesure-de-lutte-contre-la-covid-19<br /> <br /> Des avocats se préparent à poursuivre l’OMS pour des «crimes contre l’humanité» suite aux verrouillages COVID.<br /> https://newspunch.com/lawyers-prepare-to-sue-who-for-crimes-against-humanity-over-covid-lockdowns/<br /> <br /> OMS : “Pas” de 2e vague de pandémie COVID-19<br /> Là encore, contrairement aux déclarations mensongères de l’exécutif, que ce soit Jean Castex ou Olivier Véran, il n’y a pas de seconde vague de covid-19 actuellement dans le monde, c’est une totale invention politico-médiatique afin de terroriser les gens et continuer à détruire l’économie mondiale ! Au même moment, pendant que le peuple s’appauvrit et plonge dans le chômage et la précarité, les milliardaires ont augmenté de manière spectaculaire leurs profits.<br /> https://news.ru/en/amp/health/who-no-second-wave-of-covid-19-pandemic/?__twitter_impression=true&s=09<br /> <br /> Censure : Facebook va interdire les messages anti-vaccins<br /> Les choses sont de plus en plus claires, nous vivons dans une société de plus en plus folle dans laquelle une entreprise privée décide de censurer tels discours ou tel autre ! Ce n’est plus la justice qui doit décider si un propos est diffamatoire ou injurieux, voire faux, mais les milliards de Marc Zuckerberg ! C’est la mort de la démocratie et les débuts d’un nouveau système totalitaire qui porte un nom d’ailleurs, celui de ploutocratie.<br /> https://www.ouest-france.fr/high-tech/facebook/facebook-va-interdire-les-messages-anti-vaccins-7014121
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L
Pour les prix en général. Lorsque la production et fixe, donc non flexible, une hausse de la demande et supérieur a la production cela fait monter les prix parce que les clients veulent être servi a n'importe qu'elle prix, il n'y en a pas assez pour tout le monde par période de temps production/consommation. Par contre si la demande baisse le producteur n'as pas d'autre choix que de chercher a écouler sa marchandise a prix casé pour ne pas avoir a la stocker ou a défaut de capacité de stockage. Ce mécanisme n'est valide que pour des productions fixe et non flexible. Le pétrole, le gaz et l'électricité sont des productions non flexible. Ont peut soit diminuer le nombres de centrale en activité, fermer des puits de pétrole, mais le redémarrage n'est pas toujours facile, tout comme l'arrêt. Il en va de même pour beaucoup d'autres produits de consommation, l'agriculture fait aussi partie des productions fixes, même si elles pourraient facilement être flexible en éliminant les surplus du marché.<br /> Petite explication pour ceux qui n'arrivaient pas a comprendre pourquoi le pétrole baissait alors qu'il y en aura de moins en moins. C'est paradoxale mais cale s'explique très facilement. ;))<br /> <br /> Pour analyser un marché, il faut savoir si sa production et variables ou non. ;))<br /> <br /> Dans le cas d'une production variable, comme la productions peut varier dans le temps. Elle varie afin que l'offre et la demande soit équilibré. Se qui réduit la variations des prix. Par contre en réduisant sa production alors que la demande grandi, cela fera monter les prix. Comme ça ont pour fait le tour du sujet.<br /> <br /> Enfin presque ;)), puisqu'il y a encore moyen de stimuler la demande dans certain cas et pour certains produits de productions. Les soldes, les taux, les remises, les aides d'états exct ....
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G
Covid-19 : « Confinement partiel » aux Pays-Bas, réunions limitées en Italie : les restrictions se durcissent en Europe<br /> Le Monde avec AFP Publié hier à 12h41, mis à jour à 07h19 <br /> <br /> https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/13/coronavirus-adoption-de-criteres-communs-pour-les-restrictions-de-voyage-dans-l-ue_6055851_3244.html<br /> <br /> Plusieurs pays prennent des mesures, parfois drastiques, pour réduire les interactions sociales, responsables de l’augmentation des cas de Covid-19. La France doit détailler les siennes mercredi. <br /> <br /> Après le Royaume-Uni lundi – et sans doute la France mercredi –, c’était au tour mardi 13 octobre de l’Italie et des Pays-Bas d’annoncer de nouvelles restrictions pour tenter d’endiguer la résurgence de la pandémie. Les pays européens durcissent les mesures visant à limiter la progression du Covid-19, qui a fait plus de un million de morts dans le monde, espérant ainsi éviter un confinement qui serait dévastateur pour l’économie, le FMI tablant sur une contraction du PIB mondial de 4,4 % cette année.
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