NOUS AVONS BIEN ATTEINT LE NIVEAU DU KRACH II
Et il apparait comme multiforme, résultante de la bêtise et de toutes les lâchetés accumulées en des décennies.
Certains nous parlent, à propos du covid de "signal précoce". En fait, c'est plutôt un signal tardif. Un coup, qui va être suivi par beaucoup d'autres.
Il y a belle lurette que le rapport meadow nous a averti.
D'abord, quels furent les premiers coups ?
On peut penser à un président américain qui fit battre monnaie sans intermédiaire de la banque centrale, refusa d'envahir Cuba, et pêché suprême, pensait réduire les dépenses du complexe militaro-industriel. Complexe qui se gavât pendant la guerre du Viet Nam, dûment perdue militairement parlant par les USA.
Comme les dépenses publiques augmentaient fortement, la dette US bondit, et on fit des économies sur le reste, par exemple les routes, les barrages, les ponts, les digues. Tous les ingrédients, qui une fois dégradé donnent à penser que le "mandat du ciel" a été retiré...
Dans les années 1960, De Gaulle pensait que fort Knox était vide. Evidemment, il faisait pas comme le boche si discipliné qui laissait ses lingots sur place, faisant confiance. Lui, il les faisait transférer dans les coffres de la banque de France. Les délais, d'ailleurs, qu'ils mettent pour migrer actuellement en Allemagne font penser à la véracité de ce propos. Comme la guerre civile libanaise, Beyrouth étant une grande place de négoce de l'or.
Donc, en 1971, l'empire américain atteint son point de rupture sur différents points : déficit commercial pour la première fois depuis la guerre, pic pétrolier, fin de l'étalon or le 15 août. Les plus anciens se souviennent des queues devant les stations services US. (Quand il y avait encore des informations en France).
Les pays arabes producteurs de pétrole, eux, n'étaient pas très content de la dévaluation du dollar, ils aimaient bien l'or. En 73, donc, ils reçurent donc l'autorisation d'augmenter fortement les prix, aux dépens des européens et des nippons, les américains n'ayant que la peine d'imprimer la monnaie. Le dollar fut monnaie de transaction pour le pétrole.
Nixon, lui, reprit une mauvaise idée, celle de baisser les dépenses militaires, de refondre les programmes d'armement pour en faire des trucs plus utiles et (relativement) bon marché. L'hérésie, quoi. Donc, comme on s'était dit que la dernière élimination, celle de JFK, ça faisait tâche avec ce sang partout, ce fut beaucoup plus habile.
La fée carabosse du pétro-dollar s'abattit sur les USA, et naturellement, comme il est moins fatigant d'imprimer de la monnaie que de bosser réellement, le déficit externe des USA s'agrandit d'années en années, devenant "préoccupant", en 1979. Préoccupant, parce qu'il atteignait le montant fabuleux de 20 milliards de $ l'an.
Comme il est difficile d'aller contre les intérêts courant, le déficit passa à 50 milliards sous Reagan, puis 150 milliards. Il revint à 50 milliards sous Bush (père), signe d'un arbitrage et d'une lutte incertaine entre l'empire et la nation.
Quand un président ne satisfait pas (les différents lobbys, les électeurs on s'en fout), il est éliminé, comme Ford, Carter, on tire sur Reagan, coupable d'avoir (un peu) baissé la garde contre l'URSS, pour une approche plus réaliste, Bush est renvoyé à ses puits de pétrole. Réduire les budgets militaires, c'est obscène.
Comme à ses débuts, Clinton n'était pas assez souple, pas assez guerrier, il se ramassa le scandale réglementaire. Puis il passa aux guerres d'agressions, à la remontée et du budget militaire et du déficit commercial, qui avoisina les 500 milliards par an, à l'époque ou il caquetait dans son discours sur l'état de l'union que "For Economy, all is very well"... Un belle gueule d'abruti.
Un président qui croit qu'il peut présider a des chances d'être éliminé, de préférence de manière non violente, c'est contre productif. Et un vice président bien avec tous les lobbys, s'il accède à la présidence et à la décision ultime, peut se voir déboulonner, comme Bush père.
Les présidences suivantes ont usées l'armée US, jusqu'à l'os, la noyant sous la corruption et les budgets inutiles, les programmes qui ne peuvent servir ou sont obsolètes, mais onéreux. Que valent 1500 milliards de $ pour des avions qui ne peuvent voler, combattre, des porte avions dont l'espérance de vie se chiffre en minutes, face à des missiles d'un coût d'une parcimonie extrême ?
Surtout, la fibre morale des soldats de l'empire défaille complétement.
On est passé d'une armée de conscription, à une armée de métier, puis à une armée de mercenaires.
L'empire, ses 800 à 1200 bases (on ne sait pas les compter exactement au Pentagone) coûte chaque année entre 200 et 400 millions de tonnes équivalent pétrole. Elles sont un gouffre financier. De la graisse sans muscle.
L'empire global, souffre aussi de la déplétion énergétique qui atteint les trois pôles de la triade (USA, Europe, Japon et satellites) depuis 2008.
Le strip tease industriel atteint des niveaux alarmants, et le covid est venu frappé un empire délabré et finissant.
Bien sûr qu'on a été trop loin. Mais pas pour un "changement climatique", caqueté pour effrayer les idiots. Si les forêts d'eucalyptus (95 % des forêts) flambent en Australie, c'est que les forêts d'eucalyptus, c'est fait pour ça. L'eucalyptus, c'est anti-bactérien, et la biomasse sèche sans se décomposer. Il y a bien un service étatique chargé de la faire brûler, mais il ne fait pas 10 % de ce que faisaient brûler les particuliers, jadis, quand ils y étaient encore autorisés...
La biomasse non ramassé, non brûlée dans les cheminées, c'est aussi mortifère pour toutes les forêts. Nous faisons partie de la biosphère et nous y avons notre rôle. On ne doit pas dire sous des pressions écologiques idiotes, "faites comme si on y était pas". Les forêts de Nouvelle Angleterre étaient régulièrement incendiées par les autochtones au XVIII° siècle, pour nettoyer les sous bois.
Les inondations en France (et ailleurs), s'expliquent aussi, largement par le fait qu'on a largement débordé le cadre habituel des villes, construit n'importe où, en oubliant les colères centennales d'hier. Si il y a eu un changement, c'est dans l'irresponsabilité.
Personnellement, je partage l'avis du président Jefferson. Il avait beaucoup de compassion pour les gens, qui, lisant les journaux croyaient savoir ce qui se passait. Il suffit de sortir pour s'en apercevoir. Allez au supermarché et vous verrez les produits éternellement en soldes. Fausses soldes ? Même pas. Mais si faire perdre 10 euros à certains peuvent les faire basculer dans la pauvreté, ce que les demeurés du gouvernement français n'arrivent pas à comprendre, après, cela se reporte au niveau des achats.
Passez dans les zones industrielles et commerciales et regardez les usines vides, détruites, les magasins qui se vident de leurs produits, où l'on ne rencontre quasiment plus de clients, les boutiques inoccupées dont on n'arrive pas à renouveler les baux...
Si vous regardez une série américaine, vous verrez dans the good wife un Chicago encore flamboyant, même s'il existe un parfum de crise. Par contre dans the Walking dead, vous voyez une série souvent tournée en extérieur dans une Amérique qui n'a pas bougé depuis les années 1950. Pas de problèmes pour trouver des locaux miteux, abandonnés, malades, des routes à l'abandon depuis longtemps...
Le pic pétrolier classique a emporté la tendance en 2008.
Le pic tout pétrole a emporté la tendance en 2018, quand au rebond après covid, laissez moi rire.