AU CHARBON !
31 Mai 2021 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
Les Zécologistes US vont encore s'arracher le cheveu de la tête. La production d'électricité des centrales thermiques au charbon est en progression, et celles-ci ont du tirer sur les stocks.
Le problème reste inchangé. L'industrie du charbon est quasiment morte aux ZUSA. Financièrement, selon la formule célèbre, ça a eut payé, mais, ça paie plus.
90 % du charbon était brûlé dans les centrales thermiques, et 10 % était sidérurgique, et les capacités ont été réduite de 29 % en 10 ans, pendant que la production s'effondrait.
1 171 809 "short tons" en 2008, 477 315 en 2020. Si, effectivement, il y a rebond en 2021, ce sera au niveau de 2019, soit 586 503 short tons.
En tonnes civilisées, c'est 532 millions de tonnes, contre 1062 millions de tonnes en 2008...
La production a diminué de moitié en 13 ans. Historiquement, après une telle chute, les 50 % restants ne durent pas longtemps. Au plus, le rebond US n'est qu'un clapotis.
Les cours du charbon se sont redressés, nettement, au niveau mondial, à part pour les australiens, qui ont appris que les chinois se les collaient au cul. En effet, ils ont voulus donner du mou à leurs propres charbonniers (dont 70 % étaient déficitaires), en plafonnant les importations. Le problème macro économique n'est pas résolu, le coût plus important du charbon renchérit les prix, mais les exportations sont à prix bradés... Donc, le coût est simplement reporté provisoirement dans la chaine de production.
Le problème chinois est simplement, inextricable.
Le problème US aussi, est inextricable, le plus gros gisement, le plus productif, la powder river basin, est situé dans le trou du cul du monde, le prix est ridicule, 12 $ la short ton, plombé par le coût d'un transport en chemin de fer, un chemin de fer dont la rentabilité est menacé par la baisse de ce fret.
Le problème est le même pour la Chine, les gisements les plus récents et productifs sont décentrés vers la Mongolie, entrainant, là aussi, un prix de vente bas, et des coûts de transports importants.
Il est intéressant de constater que les USA et l'Allemagne évoluent de la même manière, fermeture du charbon et du nucléaire sans rentabilité, et le même maintien du gaz comme mode de production de l'électricité, avec, là aussi, de lourdes contraintes économiques.
Il apparait aussi que les ressources récupérables des mines US sont bien plus restreintes qu'on ne le dit. Et qu'elles déclinent bien plus vite qu'on extrait le charbon, pour une très bonne raison, c'est qu'on ferme certaines mines, et si on en ouvre d'autres, cela ne compense pas l'extraction et les fermetures.
Visiblement, les réserves diminuent deux fois plus vite que ne va l'extraction. L'écart entre les réserves officielles (252 milliards de tonnes) et celles exploitables est considérable (14 milliards de tonnes), et si celles-ci continuent à diminuer d'un milliard de tonnes par an, on peut se demander avec raison si une industrie charbonnière existera encore en 2030. Surtout si celles-ci ne sont pas capables de payer du papier chiottes pour leurs employés.
Pour la Chine, c'est plus compliquée, mais les réserves chinoises sont beaucoup plus minces que celles des USA. On peut penser aussi, que l'atterrissage risque d'être d'une grande brutalité.
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