Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

ETATS DESINTEGRES...

25 Mai 2021 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Actualités, #Politique, #Energie

Pépé Escobar nous parle d'un bouquin d'Andreï Martynianov, "Disintegration", qui nous parle, justement, de la désintégration des USA.

"Il y cartographiait en détail « l’arrivée définitive d’un paradigme complètement nouveau » dans la guerre et la technologie militaire".

Dans cet ouvrage, Martyanov analyse le déclin impérial à partir de plusieurs thèmes : consommation, la géoéconomie, l’énergie, la perte de la course aux armements.
On y parle aussi des lobbys toxiques (répétition). Quand à la médiocrité, elle en découle. Comment voulez vous être brillant, si vous vous contenter de caqueter la doxa ? C'est un specimen splendide de perroquet qui siège, par exemple, à l'Elysée. Quand à la maison blanche, pas besoin de perroquet, un porte parole suffit.

Comment perdre toutes les guerres (avec un budget, pourtant, démentiel) ? C'est justement, sans doute, à mon avis, en raison de ce budget à la fois démentiel et toujours insuffisant que les guerres sont perdues. Il n'y a qu'à raconter l'histoire du pont au nord viet nam. Tous les jours, à heure fixe, un bombardier US, largue ses bombes sur un pont, qui sera reconstruit aussitôt en ressource locale et renouvelable, le bambou. Coût du bombardement ? 100 000 $, coût de la reconstruction ? 100 $. En plus, le bombardier va être copieusement secoué par la DCA soviétique (ou formée par l'URSS). Les soviétiques l'améliorent sans cesse et il gagnent en compétences à chaque fois. Le S200 sort de cette guerre, et les suivants sont dans la lignée. Pour les USA, pas la peine d'avoir une DCA, ils ont la maitrise complète du ciel.
Si les pertes définitives en appareils sont quand même rares, les avions connaissent quand même de rudes moments. Ils reviennent inutilisables le plus souvent, et coûte encore plus cher en maintenance.

Le retard pris en matière de défense aérienne devient massif, "tant sur le plan quantitatif que qualitatif." La Russie, elle, a compris en 1941, qu'il était vital d'avoir une défense anti-aérienne rapide, réactive et bien équipée. Pour les USA : "Nous, on a la maitrise du ciel".

Donc, pour un coût de 100 $ d'un côté, on a pas loin de 300 000 $ de coûts financiers de l'autre. Plus encore si le pilote est abattu. La déplétion de l'USair force est visible sur le terrain, quand elle engage ses cercueils volants, les starfighters (relégués à la garde nationale ou vendus aux larbins alliés). La profondeur des poches fait que jamais n'est remis en cause la nécessité de bombarder le pont, et cela n'empêche nullement un ravitaillement militaire, qui arrive toujours à passer et le plus souvent, ce ne sont que quelques camions.

Donc, depuis que Louis XI a inventé en occident, la guerre économique, les USA vont la mener largement : c'est un « euphémisme pour qualifier les sanctions et les tentatives incessantes des États-Unis de saboter l’économie de toute nation capable de rivaliser avec eux ». Le pétrole de schiste, lui, n'est pas rentable et a malmené provisoirement la production russe et séoudienne. La guerre économique menée n'est que le reflet de l'impossibilité de mener (et gagner !) une vraie guerre.

Infliger une guerre hybride est une toute autre affaire, c’est créer « beaucoup de misère dans le monde, affamer effectivement des gens pour les conduire à leur mort pure et simple ». et « pour l’Amérique, la majeure partie du monde est l’ennemi ».

Le post modernisme est la réponse d'une oligarchie, qui, de manière évidente, n'est pas très brillante, malgré sa richesse. Donc, on oppose les "minorités", aux blancs (en réalités, blancs + asiatiques, priés d'être moins intelligents)

Une puissance en voie d'effondrement, personnalisée à merveille par Liz Cheney, député du Wyoming, désormais haï là-bas, pour sa trahison de Donald Trump, mais qui réclame plus de budgets militaires, insuffisants à son goût. Après la "ville donut", comme Detroit (qui s'effondre, avec un anneau périphérique constitué par les populations qui l'ont fui), on a un "état Donut", encore dur à l'extérieur et rêvant de ferrailler pour dominer le monde, mais qui n'existe plus à l'intérieur. La quasi totalité des comtés intérieurs votent "rouge" (républicain), l'infrastructure y est dégradée, les villes contrôlées encore par les démocrates sont des poubelles, et une guerre extérieure avec un ennemi majeur se solderait par une défaite.

Quand à la techno-dictature, il est probable qu'elle va s'effondrer, comme toutes les tyrannies, sous son propre poids. En effet, la consommation d'énergie de cette structure est sur une courbe exponentielle.

Martyanov n'a pas mis le doigt, visiblement, sur le point le plus marquant. Les USA ont consommé jusqu'à 20 millions de barils de pétrole/jour, contre moins de 8 à l'URSS qui disposait, pourtant d'un territoire 3 fois plus grand et plus malcommode. Avec l'augmentation de la population, le déclassement d'une centaine de millions de personnes a été préféré à une réduction de la consommation, alliée à une consommation plus égale. L'archétype de cela, c'est Al Gore, sa "vérité qui dérange" et ses 220 000 KWh d'électricité personnelle consommée, contre 10 000 à joe l'américain moyen. Ce déclassement est appelé à s'étendre et à se généraliser. Avec ses drogués et ses "éveillés" (lire abrutis endormis et drogués) le système a répondu par la culpabilisation de la majorité.
Il n'est pas du tout évident que cela fonctionne encore vraiment. Pas à cause d'une crise d'intelligence survenant chez les abrutis, mais par le fait que quand le pain manque, et il devient de plus en plus cher, le verbiage oligarchique va ressembler à cette brioche, qui devait remplacer le pain...

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
Merci pour cet article qui résume très bien le problème. Ma théorie est que le manque de challengers dès le plus jeune âge (système éducatif verrouillé, comme le système social d'ailleurs) dans la classe des "décideurs" a pour conséquence une mauvaise appréciation de ce que peut être la réalité :<br /> - la réalité de l'adversité (naturelle comme humaine, en particulier celle crée par l'ennemi)<br /> - la réalité du temps (nous continuerons à vivre avec les conséquences des décisions que nous prenons aujourd'hui)<br /> - la réalité mathématique (abondant ne veut pas dire inépuisable)
Répondre