LE JOUR DU JUGEMENT, LES 4 SCENARIOS
Il existe 4 scénarios pour notre propre futur, et si on regarde attentivement, suivant les pays, certains vont se dérouler en même temps.
Le scénario impossible par excellence, c'est celui "BAU" avec ressources énergétiques abondantes, et on finit par se suicider par pollution et réchauffement climatique. BAU signifie "business as usual", ou les affaires continuent comme avant.
Un scénario plus vraisemblable, celui du BAU avec l'effondrement rapide des ressources fossiles, ou la réduction de celles-ci à un très bas niveau, sans baisse de population, un état qui tient le coup. Cela s'est déjà passé, avec la fin de l'URSS, pour la Corée du Nord et Cuba. Si les 2 pays ont eu des moments difficiles et même pour la Corée, une famine meurtrière, les dégâts ont visiblement été réparés et le pays tient bon. Le Venezuela aspire à rentrer dans cette catégorie.
Mais les populations, habituées à un niveau de luxe extraordinaire, qui est leur exigence, auront du mal à l'accepter. Des anti-vaccins se font injurier par des gens pressés de revenir "à la normale", c'est à dire croisières, voyages, restaurant et hédonisme divers. Un bon dressage et un bon formatage pour gens incultes. En tout cas, le bougisme est une revendication sociétale forte, amenant à des problèmes psychiatriques intenses, comme ces "vols pour nulle part".
Un scénario encore plus vraisemblable, parce qu'il s'est déjà passé, celui d'un effondrement des structures étatiques, avec une forte baisse de la population. Cela s'est passé dans les pays baltes, l'Ukraine, des pays africains, et sud américains. Au moins partiellement, parce que dans certains cas, il n'y a pas -encore- eu, baisse de population. Les pays en crise sont encore pris en charge, et perfusés, comme le Burundi, qui ne couvre que 20 % de ses importations, et éternellement renfloué par des "aides". Et qui protestait contre une ONG qui les insultait en proposant de créer des transports avec des ânes. Non, ils voulaient des véhicules qu'ils sont incapables de payer, et une essence, qu'ils sont aussi incapables de se procurer seuls.
La Russie, et un certain nombre d'état de l'ex-URSS, sont des cas à part. Tellement gavés de sources d'énergies que leur reconstruction s'est simplement faite en réduisant la voilure et les ambitions. La Biélorussie, elle a fait plus simple : maintenant le régime antérieur et vendant sa situation stratégique.
Comme le monde entier ne s'est pas encore effondré, les populations de certains pays ont pu migrer vers un ailleurs. Est ce que ce sera encore le cas ?
Un scénario aussi est invraisemblable, celui du bond technologique. Celui que nous vante, par exemple, l'industrie nucléaire, alors qu'il est visible qu'elle plafonnait dès le début des années 1970. D'abord par un manque rapide de ressources, ensuite parce que pour les "alternatives", elles ne viennent jamais étant donné les complications qui se révèlent à chaque pas, la différence entre le projet sur le papier, et la tentative, vite arrêtée de développement.
Plusieurs scénarios vont se dérouler simultanément. Des pays réussiront leur stabilisation avec un certain niveau de confort sauvegardé, et d'autres s'enfonceront dans la crise. La Chine, par exemple est un archétype de société qui a compris sa sauvegarde, au moins à un certain niveau. On pousse les feux du renouvelable à toute allure (solaire thermique, photovoltaïque, éolien) tout en essayant de maintenir la production de charbon, et en faisant connaitre sa position à Moscou : ils sont preneurs de tout le gaz qu'on peut leur fournir. On pousse même jusqu'à vouloir épurer la mer de son uranium. C'est sans doute à ce stade, une douce rêverie... Mais révélatrice du vrai niveau des réserves...
La stabilisation de la production de pétrole lors de la prochaine décennie ? Elle est peu probable. Et même impossible. Et les projections bien optimistes. Je pense que la baisse sera plus près des 40 % que des 10.
Quand plus personne n'exporte de pétrole, l'économie globalisée s'effondre. les deux seuls pays avec du mou sous le pieds n'y changeront rien. L'Iran, comme je l'ai dit a 80 millions d'habitants. Donc, une propension à consommer son gaz et son pétrole importante, et ses voisins, tout autant, avant d'alimenter le reste du monde. Quand à l'Irak, elle est simplement, un poids plume.