NIOUZES ENERGETIQUES 11/06/2021
11 Juin 2021 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
On n'importe que 20 % du gaz de Russie. Ouf, dirons certains. Mais je vous rassure. Bientôt, ce sera beaucoup plus, d'abord parce que les Pays Bas ne vont bientôt plus en exporter, ensuite, plus en produire.
Remise des pendules à l'heure à propos de l'Allemagne :
– Non, le production d’électricité à partir du charbon et du lignite n’a pas augmenté en Allemagne du fait de la sortie du nucléaire, au contraire, elle a décru, tout comme la production à partir de l’ensemble des combustibles fossiles.
– Oui, la production d’origine renouvelable a plus que compensé, et de loin, la baisse de la production d’origine nucléaire.
– Non, l’Allemagne n’a pas été importateur net d’électricité de la France. Bien au contraire, les échanges d’électricité se font en sa faveur depuis 2006.
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En 2019, la projection atteignait encore 540 milliards pour 2020. On voit donc une baisse importante, en cliquet, suivie d'une modeste hausse qui n'annule et ne compense pas la précédente baisse.
Un - 30 %, suivi d'un + 10 % espéré. sur deux ans, on aura donc un - 23 % global. Depuis le pic de 2014, la baisse en 2020 atteint 57 %. Le constat est clair, le secteur est en extinction, si fort qu'il produise encore. La prise de position de Fatih Birol, directeur de l'agence internationale de l'énergie en faveur de l'arrêt de l'investissement pétrolier gazier, n'est que le renfort qui vient au secours de la victoire, bien entendu "pour sauver le climat".
Si on enlève l'Amérique du nord qui constitue 32 % du total, pour un résultat on ne peut plus médiocre, Poutine et MBS n'ont pas beaucoup à se forcer pour contredire Fatih. Leur effort d'investissement est très mesuré. Et ils ne seront pas en mesure de faire le même effort que les USA, ils n'ont pas la planche à billet pour maquiller leur déconfiture pétrolière future. Pétrole et gaz, impérativement, sont, pour la Russie et l'Arabie, des ressources.
Uranium, même combat. J'avais anticipé avant Fukushima, un problème d'approvisionnement dans la décennie 2010. Sans doute, - 70 réacteurs en activité (Allemagne et Japon), 15 % du parc, ça n'a pas manqué de jouer son rôle. La rupture d'approvisionnement approche à grands pas. Et EDF devra sans doute arrêter quelques réacteurs.
En plus, le "succès" du nucléaire en Chine et en Russie aggravera vite le problème. Pas sûr que le Kazakhstan ne se fasse pas tordre le bras par ses puissants voisins.
Il apparaitrait aussi que bien des contrats à long terme expirent... Explosion des prix en vue ?
Le renouvelable, reste, faute de combattants, le seul secteur où l'investissement est en progression.
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