ENTRE PREVISIONS ET REALITE...
Gail Tverberg a écrit dernièrement :
"En 2012, Jorgen Randers a préparé une prévision pour les 40 prochaines années pour Le Club de Rome, sous la forme d'un livre, 2052 , avec les données associées . En regardant les données, nous voyons que Randers prévoyait que la consommation mondiale de charbon augmenterait de 28% entre 2010 et 2020. En fait, la consommation mondiale de charbon a augmenté de 0% au cours de cette période. (Cette dernière prévision est basée sur les estimations de la consommation de charbon de BP pour 2010 et 2019 tirées de l'examen statistique de l'énergie mondiale 2020 de BP , ajustées pour le changement de période de 2019 à 2020 à l'aide de l'estimation de l'AIE tirée de son examen global de l'énergie 2021. )
Randers a estimé que la consommation mondiale de gaz augmenterait de 40 % entre 2010 et 2020, alors que l'augmentation réelle était de 22 %. D'autres autorités font des surestimations similaires de l'utilisation future de carburant, en supposant que «bien sûr», les prix resteront suffisamment élevés pour permettre l'extraction.
Les prix du pétrole, même avec la récente hausse des prix, sont inférieurs à 75 $ le baril. J'ai estimé que pour une production pétrolière rentable (y compris des fonds suffisants pour un réinvestissement coûteux et des impôts suffisants pour les gouvernements), les prix du pétrole doivent dépasser 120 $ le baril".
Bien entendu, la crise Covid semble indiquer que la crise de 2020 que ces phrases étaient encore trop optimistes. Et a démontré une baisse marquée de la production de charbon, un recul net de celle de gaz et de pétrole, sans compter celle d'uranium. Seule la production de gaz restant positive par rapport à 2012.
D'une manière générale, PDG ou gouvernant ne retiennent que les perspectives qui les confortent, pas les vraisemblables. Enerdata, par exemple, entre 2019 et 2021, voient 3 % de croissance, pour une croissance de consommation d'énergie de 0.4 %. Totalement invraisemblable, à moins d'un tripatouillage comptable de grande ampleur.
Et même une transition réussie serait contreproductive en matière de PIB. "L’Europe prévoit des bâtiments plus verts pour réduire les émissions et lutter contre la pauvreté". Un bâtiment passif, par exemple, est totalement anti-pib. Une fois passé l'investissement initial, il ne consomme rien.
Quand à certains, ils me font rouler par terre, ils "réinventent la mobilité", à vélo, bien sûr. Le problème principal n'est pas traité. C'est la densité humaine. La transition implique dans une loi d'airain, la mort de la métropole.
Pour une fois, pour une fois, Le Monde ne dit pas une couillonnade. La faim est en forte hausse, et ce n'est pas fini. ça commence seulement. En 1314 aussi, la faim était inconnue en France depuis 3 générations.
Certains nous racontent des bêtises sur le nucléaire, dont les célèbres phrases :
"En moyenne, le facteur de charge d’un réacteur nucléaire est de 92%, ce qui fait de l’énergie nucléaire la plus fiable de toutes, bien loin devant le gaz (55%) et le charbon (54%), et évidemment l’éolien et le solaire".
De fait, sur 8760 heures de l'année, la maintenance du gaz et du charbon ne durent que 760 heures, ce qui fait une possibilité théorique de charge de 92 % aussi. Si un réacteur nucléaire fait 92 % c'est qu'on le laisse faire 92 % en arrêtant le reste. Et qu'il faut beaucoup de capacités supplémentaires pour faire face aux pointes électriques.
"L’énergie nucléaire est pilotable, donc produite à la demande. C’est indispensable à la stabilité du réseau électrique où offre et demande doivent toujours correspondre". De fait, c'est l'énergie la moins pilotable qui soit. Elle est toujours prioritaire sur les autres.
Là aussi, on se fait beaucoup d'illusions sur l'extraction de l'uranium, et de toutes façons, au niveau mondial, le nucléaire est peu important pour la production d'électricité, et marginal pour l'énergie. Le nouveau nucléaire n'existe pas et n'existera jamais, et l'ancien manque tout bonnement, de carburant.
De fait, la transition sera surtout une débandade. Quand l'effort qu'on veut faire se limite à vouloir changer de voiture pour passer à l'électrique, c'est qu'on a rien compris au film.
Pour le changement climatique ;
"En effet, le consensus scientifique n’existe pas sur ce sujet, contrairement à ce que serine le GIEC et les medias ; une déclaration signée de 1 000 scientifiques a été adressée au Secrétaire général des Nations unies pour démentir cette affirmation gratuite (voir à ce propos la fondation Climate Intelligence ou Clintel). Ce qui est revanche tristement vrai est que les chercheurs qualifiés de climatosceptiques sont immédiatement ostracisés comme le dénonce aussi François Gervais dans ses ouvrages. La science s’est hélas politisée même dans les pays où les universités ne dépendent pas forcément des subsides de l’État".
Le climat n'est pas en cause. Ce qui est en cause, c'est l'épuisement du fossile.