UKRAINIA GAZETA XXIII

Les bredins me font marrer. Surtout le bredin qui met des sous de côtés "pour les générations futures". De fait, les générations futures ne voient presque jamais les sous, parce qu'il y a une chose qu'on ne sait pas faire : transmettre la richesse à travers le temps, sauf pour les métaux.

L'armée espagnole et tlaxcaltèque abandonna Mexico, et dû traverser 8 canaux. le premier se fut sur un pont, le deuxième sur une pile de cadavres. Beaucoup d'espagnols et de tlaxcaltèques moururent ce jour là. Un lingot (Cortès avait ouvert le trésor à ses hommes et certains se chargèrent plus que de raison) tomba dans un canal et fut redécouvert en 1980 pendant des travaux publics. Les espagnols qui trop se chargèrent finirent en haut des pyramides, le coeur ouvert et dévoré par les Aztèques. Bernal Diaz Del Castillo a vu disparaitre quelques amis, qui pouvaient à peine marcher tellement ils étaient chargés. En plus le terrain était boueux, il pleuvait, ils glissaient. Bernal Diaz Del Castillo, lui, plus sage, se contentât de quelques bijoux qu'il glissât sous sa chemise. Il pu écrire l'histoire de la retraite de Mexico, 50 ans plus tard.

Le fond souverain norvégien, lui, vient de se ramasser une pelle monumentale. 68 milliards perdus. Ils étaient placés. 🤣

L'Allemagne, elle, est toujours accro au charbon. En fait au lignite. Le lignite, c'est allemand. Elle pourrait en extraire plus encore. Le nucléaire et sa fermeture, pour laquelle elle est si critiquée, ne résoudrait rien. Le nucléaire dépend, massivement, de la Russie, et de sa sphère. En plus, comme je l'ai dit, des problèmes d'approvisionnement en uranium.

Les opérations militaires, elles, cognent dures. Les bombardements sont massifs. Et il ne faut pas sous estimer les enjeux. Ce n'est pas une guerre Russie  Ukraine, mais une guerre Russie Otan, dans laquelle la Russie réussie une guerre d'attrition du potentiel ennemi. Les cartouchières des pays de l'Otan, ravagés par le zéro stock, sonnent vraiment le creux désormais... Même celui des USA.

Les forces russes très peu nombreuses, n'ont pas affaires à une armée, mais à des tronçons, certes très bien protégés (8 ans de fortifications, plus villes en béton), qui peuvent au mieux, monter des opérations limitées.

Si Marioupol semble avoir été prise, malgré les dénégations occidentales, Azovstal elle, est toujours occupée par les troupes ukrainiennes. Elle sera encerclée le temps qu'il faudra pour qu'ils meurent de faim, de soif, ou qu'ils n'aient plus de munitions. Solution économique. Le moral doit être très bas, comme dans toute garnison assiégée, non secourue ou ravitaillée. D'une manière générale, la ligne maginot du Donbass, si elle est très difficile à percer, risque d'avoir comme solution un effondrement rapide quand il se produira. Un grand classique.

Les russes ne croient pas au négociations, ce n'est qu'une manière de gagner du temps. L'aventure ukrainienne commence à être TRRREEES visible budgétairement aux USA. C'était déjà un très gros budget, ça devient énorme.

Les armes occidentales semblent, de plus, très peu performantes, sauf en ce qui concerne les prix.

Britanniques et américains sont directement engagés, bien que non officiellement. Quelques français aussi, comme d'hab.

L'effondrement russe ne s'est pas produit, et ce qui risque d'arriver, c'est le soulèvement des occidentaux. Là, on arrive au stade des gamelles vides.

Les européens se sont d'ailleurs mis dans une situation impossible. Ils se sont désargentés vis-à-vis de la Russie.

Le seul espoir pour les européens est que Poutine ne veut pas voir se changer l'Europe en un cadavre en décomposition. C'est pas loin. Pour les USA, c'est l'inverse, c'est loin, et ça les arrangerait la décomposition de "l'Europe".

En effet, quand les ressources s'épuisent, il faut réduire le nombre de consommateurs.

Comments

[marlouin]

heureusement, nous en France, on a notre nucléaire :) :) :) :)
https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/04/21/edf-de-plus-en-plus-inquiet-pour-son-parc-nucleaire-en-raison-de-problemes-de-corrosion_6123074_3234.html

[Mario]

La Noche Triste !

Quelle nuit que cette nuit là !

Sur le milliers d'espagnols à Mexico, ils seront 300 à s'en tirer, et douze seulement réussirent à franchir les ponts de la chaussée, dont Pedro de Alvarado qui le franchira sur les cadavres, il y en avait tant que ça avait comblé le fossé !

Sur les douze survivants il y avait six indiens !

Viva la Muerte !

[Mario]

Bernal Diaz del Castillo avait vingt ans lors de la conquête du Mexique. Et il mettra des années et des années à écrire son livre, qu'il terminera au Guatemala, dans sa concession, puisqu'il devint un petit seigneur local, à Antigua.

Pour composer son livre il put ainsi s'appuyer sur les souvenirs de camarades conquistadores qui s'étaient également installés au Guatemala. Ce qui explique aussi pourquoi ce livre est si dense, si fourmillant d'informations, jusqu'à donner les noms des premiers conquistadores du Mexique :

Francisco de Morla, Maldonado, Larès, Plazuela, Benités, Diego Solis, Alonzo Martin, les frères Florin, Balnor, Canillas le tambour, Ortéguilla le jeune, et son père Ortéguilla le Vieux, les quatre frères Alvarado, Ochoa le basque, Quiñero, Juan Sedeño et son serviteur noir, le portugais Santos, l'italien Baldovino, Turvilla le boîteux, le Père Diaz et le Père de la Merced, les curés du régiments. Il y avait aussi Alvaro Mendes et Luis Farfan, les deux frères Matìn et Morilla, Guillermo Porras, ainsi que les trois cousins Piñates, Alonzo Perez, Alonzo Rodriguez...etc...etc... Sans oublier Cortés, Sandoval, Christoval de Oléa, Christoval de Oli, Montejo, Lugo, Tapia et Pedro de Alvarado qui constituaient l'Etat Major. Geronimo de Aguilar franciscain défroqué, captif sept ans chez les indiens, et Doña Marina, dit La Malinche, qui ensemble s'occupaient du renseignements en jouant les interprètes.

Je ne vous les donne pas tous, ça ferait long, mais c'est pour dire que son livre était une œuvre commune quelque part, c'était aussi le témoignage de ses camarades d'aventure.

D'ailleurs Bernal Diaz del Castillo sera tellement traumatisé par la conquête du Mexique qu'il n'arrivera à dormir plus de trois heures de suite (c'est ce qu'il écrit), se sentant obligé de se réveiller plusieurs fois par nuit de peur d'être attaqué. Il en garda de telle habitudes qu'il ne pourra plus s'empêcher de se dormir à même le sol, par terre et habillé de pieds en cape, près à se battre. Et il voyageait tout de même avec un lit de camp qu'il n'utilisait pas ! Pour faire comme si tout allait bien.