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CONDITION DE LA FEMME FUTURE...

8 Décembre 2024 , Rédigé par Patrick REYMOND

Gail Tverberg a écrit :

Nous revenons à une époque où la production d’énergie par personne est moindre. Je m’attends à ce que cela se traduise par une augmentation du nombre de décès d’enfants avant l’âge adulte et par un besoin accru de naissances par femme. Cela signifiera également une diminution des besoins en carburant pour les transports et une réduction de l’accès à l’éducation formelle. Je m’attends à ce que la combinaison de ces facteurs signifie que les femmes devront à nouveau travailler principalement à la maison. Les muscles plus forts des hommes leur permettront de mieux s’adapter à certaines des tâches que nous allons reprendre aux combustibles fossiles. Les religions traditionnelles, ou quelque chose qui leur ressemble, pourraient donc redevenir populaires.

Remarques :

- Ce qui a "libéré la femme", ce ne sont pas les bavardages de 10 000 philosophes homosexuels et des politiciens "progressistes", mais une chose très basique, la machine à laver le linge,

- à l'époque où elle n'existait pas, la hiérarchie se faisait entre la bourgeoise, qui payait le lavage, la plus aisée, celles qui avaient chez elles un bac en pierre, protégé des intempéries, où qui habitait un endroit où les maires locaux avaient jugé bon d'en faire construire un, abrité aussi, et celles qui devait aller, par tous temps, à la rivière, pour laver son linge et quelquefois, celui de la bourgeoise. Y compris en hiver.

- Après cela, la dite femme s'occupait de trouver les denrées alimentaires, et pendant la dernière guerre, ce fut très éprouvant, faire les queues devant les magasins souvent pour arriver à un moment où il n'y avait plus rien,

- s'occuper aussi, en partie du jardin et des petits animaux, notamment des canards, parce qu'une cane pond beaucoup plus que les poules, aidée en cela, par le "jardin perpétuel", qui consiste à planter des légumes qui repoussent tous seuls, en témoignent les orgies de topinambours et diverses légumes dont la consommation vire très vite à la torture...

- On prend aussi des légumes qui poussent sans trop de travail et de soins.

- Aller faire des fagots, en sachant que les ressources en bois se révèlent très vite, insuffisantes. Il a suffit aux anglais pas même deux générations pour ruiner totalement leurs grandes forêts au XVII° siècle, pendant la période de guerre civile. Ils n'étaient que 4 millions...

- Les enfants gardent souvent les troupeaux. Très jeunes souvent.

- De plus, dans la période qui nous précède le travail féminin s'est surtout développé dans les secteurs qui ne demandaient pas de force physique, le tertiaire.

- L'éducation féminine à l'époque actuel produit souvent des laissés pour compte, sans débouchés, c'est vrai pour certaines filières, déjà problématiques pour les hommes, et où trouver un emploi après relève de l'exception.

- je diverge en ce qui concerne l'éducation. On peut atteindre d'excellents niveaux d'éducations dans une école communale, voir, avec une littérature, comme la littérature bleue du XVIII° siècle, apprendre à lire dans les champs en gardant les bêtes. La preuve en est que pendant la grande guerre, les chefs de batteries de canons de 75, qui avaient réussi le certificat d'étude étaient capables de tirer aussi vite que nos canons caesar actuels, et avec une précision de quelques mètres, au plus. En plus, ils savaient se servir de règles à calcul, chose totalement inconnue aujourd'hui, même des diplômés supérieurs.

Nos soldats actuels, visiblement, sont trop cons pour en faire autant, toute la machine doit faire cela en automatique, mais c'est vrai, qu'en général, ils ne savent pas compter., alors, calculer, c'est quasi mission impossible. Poil au nez (je sais, ça rime pas, mais on est chez les militaires).

- C'est la société fossile qui permet l'avortement et la faible natalité, quand on fait tout manuellement, c'est bien d'avoir de la main d'oeuvre supplémentaire.

- Pour avoir des jardins fortement productifs, et résilients, il faut beaucoup de travail. Amener les engrais, c'est possible, mais il faut aller les chercher et si on n'a pas de véhicules automobile, c'est un gros travail. Mais une fois le sol crée, avec un riche humus, il s'entretient seul et s'arrose seul. Les jardins du château de Guédelon montrent un écosystème médiéval qui a permis de fortes densités de populations. Dans l'actuel parc du Livradois Forez, on  dépasse en 1300, les 120 habitants au km2, comme en Ardèche, qui, avec la châtaigne, atteint ce niveau là.

- Comme l'a dit un lecteur :  "j'ai grandi et vécu longtemps en campagne . En 39-45 les citadins parcouraient des centaines de kms à vélo ou à pied pour trouver à manger . Bon nombre de liens d'amitié se sont forgés de cette façon . Mes parents suivaient les recommandations du curé, fréquentait l'église le dimanche et bossaient 7/7 jours. Les citadins fournissaient la main d’œuvre ouvrière et cherchaient de la nourriture le weekend . Le "circuit court " de l'époque faisait parfois 200 kms à vélo". (Je rajoute : et on ramenait sur ce vélo, 50 kilos de pomme de terre. De plus, pour aller au ravitaillement, il valait mieux ne pas être trop bien habillé et faire le monsieur, les prix augmentaient et les rations diminuaient).

- Pour les périodes de rupture, c'est la solidité de la cellule familiale qui prévaut. Les "gilets jaunes", en fait, étaient surtout des femmes, seules, en charge de famille, ce qui dénote un stress économique évident.

- A l'heure actuelle, dans la "diagonale du vide", en fait, il n'y a pas de vide (10 millions d'habitants quand même !). Simplement une population qui a désormais évolué sur un modèle économique différent. L'homme est un travailleur manuel, a pris le statut d'auto-entrepreneur, souvent frappé d'amnésie au moment de déclarer ses revenus, mais doté d'une mémoire d'éléphant (et même d'un troupeau d'éléphant) pour le décompte des services gratuits donnés et reçus. Dans ces régions, l'ostracisme se fait vite. C'est être classé "fainéant". Il faut participer aux jeux croisés des services donnés et reçus, sinon, là aussi, on risque l'ostracisme.

Le bar n'est plus dans le bar, mais chez les particuliers, c'est moins cher, et on se réunit entre amis. La femme bien qu'ayant fait des études supérieurs a accepté son déclassement social et son impossibilité de trouver du travail, sinon celle des garder les enfants comme nounous, ou un petit travail, lui aussi, artisanal. Elles sont d'ailleurs, assez souvent nombreuses dans les associations de jardiniers. Souvent, aussi, avec son Bac + 5 et son école de commerce à la con, elle se retrouve caissière au "super prix mou géant" du coin.

- le stress énergétique se retrouvent dans les dites campagnes qui vivent des mouvements contradictoires. Les maires démissionnent en masse, ou l'on ne trouve personne pour les élections. Il existe beaucoup de locations saisonnières, mais peu de locations annuelles, moins rentables, ce qui entraine un phénomène visible désormais de "cabanisation", construction illégale et sans permis, mais pas forcément un bidonville, loin de là. En fait, des populations désargentées refluent vers les campagnes, après avoir quitté les centres villes pour les banlieues, puis celles-ci. Mais le terrain agricole, n'est pas cher, et simplement, certains auto-construisent et n'obéissent plus. Même si l'état a entrepris la lutte contre la "cabanisation", surtout dans le midi où les prix immobiliers sont élevés, il y a, vu les délais légaux, l'absence de solutions alternatives et la masse (30 000 rien que dans le département du Gard), un caractère présomptueux à cette soi-disant lutte. A cette allure, il y faudra 6000 ans. Rythme actuel : 20/an. Mais, le problème est que ça repousse encore plus vite.

Surtout, en plus, le bouseux, il se permet d'être autosuffisant en haut, en chauffage, il ramasse le bois, pas mal en nourriture et souvent aussi, totalement en électricité. Ce traitre donc, ne participe même plus aux bienfaits du calcul du PIB et aux taxes.

Moralité : l'ennemi du système actuel, c'est la famille et sa clef de voute, la femme.

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M
"L'ennemi c'est la femme", oui mais pas toutes, seulement celles décrites ici.<br /> Les petites bourgeoises (ou moins petites...) qui ont le temps de faire du lèche-vitrines,<br /> oublient de déclarer leur nonou et leur femme de ménage tout en se disant féministes,<br /> truffent leur (rare)progéniture de vaccins, voire votent LFI...celles-là sont le socle de <br /> la macronie générale.
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T
C'est grâce à Marcel Pagnol que j'ai le mieux pris conscience de ce qu'était le monde bien peu mécanisé d'avant les Trente Glorieuses. Son enfance se passait au début du XXe siècle, et même une famille de la classe moyenne urbaine devait alors consentir à des efforts physiques de temps en temps :<br /> <br /> « Voilà le village de la Treille ! » dit mon père.<br /> <br /> Nous étions au pied d’une montée abrupte.<br /> <br /> « Ici, dit le paysan, il faudrait que madame descende, et que nous poussions un peu la charrette. »<br /> <br /> Le mulet, de lui-même, s’était arrêté, et ma mère sauta sur le sol poudreux.<br /> <br /> Le paysan détrôna Paul, puis sous le ventre du chariot il ouvrit une sorte de tiroir, et en sortit deux gros coins de bois. Il en tendit un à ma mère surprise.<br /> <br /> « C’est des cales, dit-il. Quand je vous le dirai, vous poserez celle-là par terre, derrière la roue de ce côté. »<br /> <br /> Elle parut heureuse de collaborer à une entreprise d’hommes, et prit la grosse cale entre ses petites mains.<br /> <br /> « Et moi, dit Paul, je mettrai l’autre ! »<br /> <br /> Sa proposition fut acceptée, et je fus profondément vexé par cette nouvelle violation du droit d’aînesse. Mais j’eus une revanche éclatante, car le paysan me tendit son fouet, un très gros fouet de roulier, et dit :<br /> <br /> « Toi, tu frapperas le mulet.<br /> <br /> — Sur les fesses ?<br /> <br /> — De partout, et avec le manche ! »<br /> <br /> Puis il cracha dans ses mains, rentra la tête dans ses épaules, et les deux bras en avant il s’arc-bouta contre l’arrière du chariot : son corps était presque horizontal. Mon père prit de lui-même la même posture.<br /> <br /> https://leseffrontes.fr/index.php/2022/06/29/la-gloire-de-nos-peres/
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